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Ce court-métrage, qui se déroule sur les monologues de 4 femmes, fait partie d'un kit de formation portant sur le harcèlement et les violences sexuels dans la sphère professionnelle, la stratégie de l’agresseur et son impact sur la victime. Il présente le repérage des victimes par le questionnement systématique sur la femme victime, repérage qui améliore la prise en charge et l’orientation par le.la manager de la victime.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 84, octobre-décembre 2019, pp. 143-154.
Mots clés : Enfance-Famille, Prison, Femme, Enfant, Relation enfant-mère, PMI
Passer les premiers mois de sa vie à l’ombre des barreaux, près de sa mère incarcérée, est une expérience singulière. Une équipe de professionnels de la Protection maternelle et infantile du département d’Ille-et-Vilaine accompagne ces dyades mères enfants au sein de la nurserie. Un travail interinstitutionnel est nécessaire et plus particulièrement avec les professionnels du centre pénitentiaire pour femmes de Rennes.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 84, octobre-décembre 2019, pp. 135-142.
Mots clés : Enfance-Famille, Prison, Accouchement, Femme, Relation enfant-mère, Groupe
Dans cet article, nous présentons un groupe mère-enfant/femmes enceintes mis en place à la nurserie de la Maison d’arrêt pour femmes de Lyon-Corbas et animé par une psychologue et une pédopsychiatre familiarisées au travail mère-enfant en « psychiatrie ordinaire ».
Les femmes rencontrées nous ont confrontées à des questions propres aux structures de personnalités limites interrogeant la place de l’enfant présent ou à venir à la lumière du lien primaire et archaïque de la femme à sa propre mère qui vient alors freiner, supplanter, ou effracter le lien de la femme à son bébé…
Comment tisser ou même imaginer un lien mère-enfant chez ces femmes en souffrance identitaire et narcissique, où ruptures, discontinuité et destructivité rythment la vie psychique et quotidienne? De quel enfant s’agit-il ? Comment soutenir l’accès à la maternité dans ce lieu si particulier qu’est la détention et quelles sont les répercussions propres à l’univers carcéral ? Enfin, quelle enveloppe soignante et quel dispositif peut-on élaborer, installer et soutenir?
Cet article propose d’explorer le travail psychique mobilisé lors de la grossesse chez les couples de femmes qui ont eu recours à une insémination avec donneur. Si l’assistance médicale à la procréation ne leur est pas autorisée en France, de plus en plus de ces couples ont recours à ces techniques médicales avec un donneur anonyme ou semi-anonyme. À partir d’entretiens de recherche menés auprès de douze couples de femmes, rencontrées à 7 mois de grossesse, en couple et individuellement, nous avons dégagé les représentations de leurs places parentales, ainsi que les processus d’identification à leurs figures parentales, selon qu’elles portent ou non l’enfant. Nous nous sommes également intéressées aux fonctions des mouvements défensifs déployés à l’égard du tiers donneur durant la grossesse, au regard de la construction du lien à l’enfant et de celle du couple parental.
Nous nous proposons de décrire le suivi thérapeutique d’une enfant de 15 mois prise en charge dans notre service hospitalier à la suite du meurtre de sa mère par son père. L’accompagnement thérapeutique dans un contexte aussi dramatique (perte brutale des deux figures d’attachement, placement en urgence) soulève des problèmes spécifiques, notamment du fait de l’intensité de la charge émotionnelle et des effets de sidération induits par l’événement traumatique, aussi bien pour l’entourage de l’enfant que pour les thérapeutes eux-mêmes. Le cadre thérapeutique que nous présentons ici, tenant compte de ces spécificités, a permis un travail en direction de l’enfant, portant sur l’intégration de son vécu catastrophique de perte et de rupture. Mais il a également favorisé un travail plus indirect autour des interactions avec le caregiver, en l’occurrence la grand-mère paternelle, elle-même aux prises avec des processus traumatiques. Le processus thérapeutique qui s’est engagé avec la dyade a ainsi ouvert la voie à une possible narrativité.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 83, septembre 2019, pp. 72-82.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Naissance, Prison, Détenu, Femme, Grossesse, Maternité, Relation enfant-mère, Maintien du lien
En France, certaines prisons disposent de quartiers nurseries, accueillant les détenues enceintes et permettant à ces femmes de rester avec leur enfant durant dix-huit mois. L’article décrit les conditions en nurserie carcérale et les différents acteurs mobilisés autour de ces femmes. En partant de leur pratique au sein de l’équipe d’un smpr (Service médico-psychologique régional) en maison d’arrêt, les auteurs reviennent sur les différentes étapes de la mise en place du lien mère-bébé, de la grossesse à la séparation, dans le contexte spécifique de l’incarcération. Elles interrogent la manière dont le milieu carcéral peut impacter les capacités de rêverie maternelle, la construction de la dyade mère-enfant, le déploiement d’un lien sécure, les processus de séparation-individuation et l’introduction du tiers dans cette relation. L’article s’appuie sur des vignettes cliniques issues du dispositif de soin proposé à ces femmes par le smpr, notamment un groupe de parole.
Quand une grossesse est annoncée, cela ne représente pas systématiquement une naissance. Mais cette information devient une différence qui fait la différence, pour paraphraser Gregory Bateson.
L'inceste n'est pas une violence sexuelle comme les autres. Ses conséquences sur la sexualité adulte, la maternité et les processus de transmission sont maintenant connues : les victimes de ce traumatisme spécifique perdent toute confiance en elles, dans leur famille et dans la société. Accepter sa sexualité et celle du partenaire, choisir librement de devenir mère ou pas, être en sécurité avec ses enfants sont autant de challenges qui demanderont du temps pour se réaliser.
Si les traces du traumatisme ne disparaissent jamais complétement, une écoute et un soutien respectueux de la parole et de la singularité de chacune pourront aider les victimes à faire émerger les parties vitales de leur moi et à retrouver leur liberté et leur dignité de femme. Cet ouvrage, qui s'appuie sur les résultats d'une recherche universitaire, permet de mieux comprendre le parcours des victimes, ce qui les a blessées, ce qui les a soutenues, tout au long de leurs vies.
Il propose des perspectives d'accompagnement psychothérapique et de prévention en parentalité.
Paru dans la revue Dialogue, n° 222, décembre 2018, pp. 93-106.
Mots clés : Enfance-Famille, Procréation médicalement assistée, Don d'ovule, Désir d'enfant, Bioéthique, Embryon, Loi, Stérilité, Femme, Décision
Dans cet articles les auteures, sociologues, s'intéressent aux parcours et aux motivations des personnes infertiles qui se rendent à l'étranger pour recourir à un double don de gamètes, c'est-à-dire un don de sperme d'un côté, un don d'ovocytes de l'autre. Qu'il s'agisse de couples ou de femmes seules, le double don de gamètes est une pratique interdite en France depuis les lois de bioéthique de 1994. Seul le don d'embryon est autorisé, mais pour les couples hétérosexuels stériles. Pour explorer la question du choix entre double don et d'on d'embryon, les auteures ont mené des entretiens semi-directifs avec onze femmes dont trois étaient en couple hétérosexuel. Dans la grande majorité, leur préférence penche nettement du côté du double don. Cet article met en lumière et analyse les raisons de ce choix.