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Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 135-147.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche-action, Méthodologie, Concept, Éthique, Problématique, Prostitution, Travail social
Cette chronique vise à documenter et à analyser la phase de construction d’une Recherche Action Collaborative réalisée avec une association de soutien aux personnes exerçant le travail du sexe en Suisse. L’analyse s’articule autour d’enjeux conceptuels (construire de la connaissance avec des partenaires de terrain, à savoir les professionnel·le·s du travail social et les bénéficiaires), méthodologiques (créer des partenariats) et éthiques (favoriser la participation de toutes les personnes concernées). Nous montrons à quelles difficultés et obstacles les chercheurs et chercheuses sont confronté·e·s, dans l’objectif de contribuer au développement de ce type de recherche au service du champ professionnel du travail social.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 41-56.
Mots clés : Travail social : Métiers, Radicalisation, Travail social, Politique, Sécurité, Pratique professionnelle, Prévention, Confiance
L’auteur interroge les effets de la politique publique de lutte et de prévention contre la radicalisation dans le secteur de l’intervention sociale. Suite au discours d’Emmanuel Macron appelant à lutter contre le « séparatisme islamiste », l’auteur s’attache à comprendre les difficultés d’une politique faisant dialoguer grammaire sécuritaire et grammaire sociale. À partir d’une enquête de terrain de quatre ans s’appuyant sur la méthode de la participation observante et sur des entretiens semi-directifs, l’auteur propose une analyse du système de défiance généralisée générée par cette politique. La colonisation du travail social par la grammaire sécuritaire empêche les professionnels de l’intervention sociale d’accomplir leur mission. Pour conclure, l’auteur propose un changement de paradigme à partir du concept de « prévention des polarisations ».
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 50, 2019, pp. 59-73.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Mineur isolé étranger, Protection de l'enfance, Inégalité, Violence institutionnelle, Posture professionnelle, Travail social, Accès aux droits
Le présent article rend compte des résultats d’une recherche menée auprès de professionnels chargés de l’accompagnement de mineurs isolés étrangers. La démarche entreprise permet de vérifier l’hypothèse d’entraves systémiques à l’accès aux droits de ces jeunes étrangers, pourtant accueillis au sein d’établissements ayant vocation à leur protection et à leur inclusion. La littérature sociologique convoquée offre l’occasion d’expliquer les logiques sociales au fondement des pratiques professionnelles observées. Relues sous l’angle des violences institutionnelles, on constate que ces dernières s’imposent tant aux jeunes accueillis qu’aux professionnels qui les accompagnent.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 50, 2019, pp. 49-58.
Mots clés : Lien social-Précarité, Femme, SDF, Corps, Violence, Travail social, Relation travailleur social-usager, Identité, Soins esthétiques
Parmi les personnes les plus violentées dans la société française contemporaine, on peut citer les femmes sans-abri. Ces conditions d’existences génèrent une exposition permanente aux risques et à la violence sous toutes ses formes : climatique, physique, symbolique, sexuelle. Dès lors, on peut élaborer, dans ces contextes, une violence holistique. Rapidement et inexorablement, la personne est atteinte et violentée dans son intégrité globale donnant lieu à des interventions professionnelles. Si la prise en charge médicale reste possible et rapide, notamment en cas d’urgence vitale, la prise en charge sociale apparaît difficile, voire impossible, particulièrement tant que ces femmes résideront dans l’espace public. Comment imaginer des interventions sociales plus adaptées évitant le découragement professionnel ? Imaginer, dès la première rencontre, un parcours d’espaces différenciés et des pratiques complémentaires permet d’envisager une prise en charge globale de ces corps de femmes violentées. Ainsi, on peut conceptualiser un parcours de « soins sociaux » pour aller vers… la reconstruction identitaire.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 49, 2019, pp. 133-145.
Mots clés : Enfance-Famille, Accueil, Usager, Parents, Travail social, Soutien à la parentalité, Inclusion, Ecole des parents et des éducateurs
Nous proposons d’interroger la fonction inclusive de l’accueil dans le champ du travail social en l’illustrant d’une pratique issue du secteur du soutien à la parentalité. L’accueil nous paraît être un analyseur de l’évolution des liens relationnels entre le public et les professionnels de la relation (Rougerie, 2015). L’évolution de la prise en compte des problèmes sociétaux s’inscrit de plus en plus dans le territoire de vie des personnes, en s’appuyant sur une pluralité d’acteurs. Mais la fonction d’accueil favorise-t-elle vraiment un accompagnement inclusif des personnes ? En croisant nos regards en sciences de l’éducation et en sociologie, nous interrogeons l’accueil comme territoire de rencontre, au-delà de sa matérialité. Le contexte de l’accueil des familles pour un soutien à la parentalité proposé par L’École des Parents et des Éducateurs de Moselle (EPE) vient illustrer la matérialité d’un accueil inconditionnel.
Article de Jean Foucart, Ewa Marynowicz Hetka, Philippe Lyet, et al.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 48, 2018, pp. 7-97.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche-action, Participation, Épistémologie, Méthodologie, Sciences humaines et sociales, Savoir, Travail social
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 48, 2018, pp. 37-50.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche-action, Travail social, Innovation sociale, Savoir, Compétence professionnelle, Travailleur social, Recherche, Méthodologie, Épistémologie
Le développement de Recherche Action Collaborative dans le travail social est le véhicule inédit d’une forme de scientifisation de ce champ professionnel, qui développe une compétence scientifique des travailleurs sociaux au service de l’efficacité des dispositifs d’intervention sociale. Les enjeux sont alors aussi bien épistémologiques que méthodologiques. À travers une expérience de plusieurs RAC, l’auteur de cet article décline les enjeux structurants de cette démarche de recherche qui articule les savoirs universitaires, professionnels et d’usage de tous les acteurs du travail social.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 46, 2017, pp. 139-147.
Mots clés : Travail social : Métiers, Écriture, Travail social, Travailleur social, Réflexivité
La question de l’écriture chez les professionnels de l’action sociale est régulièrement mise en avant. C’est un sujet à la fois sensible et complexe qui est susceptible d’alimenter certaines représentations. Mais quand est-il dans la réalité ? Les praticiens du secteur parviennent-ils à s’inscrire dans une démarche scripturale ? Cet article propose de réfléchir aux enjeux liés à l’écriture dans le contexte singulier de la clinique.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 43, 2016, pp. 97-109.
Mots clés : Territoire-Logement, Femme, Espace, Milieu urbain, Innovation sociale, Médiateur, Participation, Partenariat, Citoyenneté, Autonomie, Travail social, Empowerment
Lorsque le gouvernement français lance, en 2013, l’expérimentation des marches exploratoires de femmes dans 12 villes, l’objectif est double : favoriser la participation citoyenne des femmes des quartiers prioritaires et leur permettre de réinvestir l’espace public. Cet article interroge l’impact de ce dispositif auprès du public auquel il s’adresse et auprès des professionnels de l’action sociale qui l’ont porté sur les territoires. Si la participation est l’objectif premier, une triple injonction opère auprès des habitantes : de participation, d’autonomie et d’émancipation. De plus, ce dispositif renforce le pouvoir d’agir des professionnels qui ont été formés à la méthodologie des marches exploratoires, accroissant leur légitimité et leur assise sur le territoire.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 43, 2016, pp. 85-95.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Travailleur social, Relation travailleur social-usager, Pratique professionnelle, Usure professionnelle, Négociation, Récit de vie, Institution, Temps, Relation d'aide, Partenariat, SDF, Chômage de longue durée, Empowerment
L’empowerment étant souvent approché sous l’angle des destinataires des prestations sociales, cet article l’aborde sous celui des travailleurs sociaux. Au travers d’exemples tirés de nos recherches sur l’aide à
l’insertion socioprofessionnelle (Zwick Monney, 2015) et l’aide aux sans-abri (Grimard, 2011, 2016), nous montrerons comment les professionnels, afin de construire la relation face à des situations paraissant sans solution, développent un ensemble de capacités et de stratégies reposant sur différentes formes de transactions sociales. Les professionnels font en effet face à un processus permanent d’arrangements, d’ajustements, de recherche de compromis, qui se concrétisent notamment sous la forme de coproduction des récits de vie et de mobilisation de ressources privées. Ces capacités d’agir étant aujourd’hui terminantes dans l’intervention sociale, la question de leur développement est également abordée.