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Réponses 11 à 19 sur un total de 19

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Territoires d’intervention, parcours de prise en charge, mobilités

Article de Christophe Trombert

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, hors-série n° 2019, novembre 2019, pp. 129-151.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Prise en charge, Transversalité, Partenariat, Territoire, Politique sociale, Service social, Rivalité, Action sociale

L’idéal d’une prise en charge globale, transversale, de proximité, reposant sur des interventions partenariales et ajustées aux difficultés des territoires et de leurs habitants caractérise les politiques sociales territorialisées issues de la décentralisation et de la politique de la ville. Pour autant, les publics de ces territoires sont aussi inscrits dans des « parcours » (d’insertion, de soins, de peine, etc.) qui supposent que des structures d’aide orientent des usagers sur d’autres structures pour la poursuite d’une prise en charge. D’autres publics sont dépourvus de rattachement administratif à un territoire leur permettant d’engager un parcours d’insertion. D’autres encore hésitent à s’engager dans une mobilité territoriale faute de savoir s’ils conserveront sans rupture leurs droits sociaux et les prises en charge de proximité dont ils bénéficient. Entrer dans un parcours de prise en charge ou poursuivre un parcours de prise en charge peut être source de tension entre services sociaux et d’insertion locaux et théoriquement partenaires, lorsque les moyens d’aide et d’intervention sont rares et lorsque les services sociaux ou d’insertion sont évalués séparément sur leur performance propre (ce qui est contradictoire avec l’idée d’une prise en charge globale, qui suppose une efficacité globale et indissociable des acteurs professionnels et des services). Nous montrerons dans cet article qu’il existe entre certains services d’aide des situations de « concurrence inversée », des pratiques de délestage d’usagers, de rétention d’information et, plus généralement, des tentatives de contrôle des entrées en suivi et des réorientations sur d’autres services, afin de préserver à la fois des ressources d’aide, une charge de travail tolérable, une crédibilité professionnelle envers certains partenaires et la réalisation des objectifs d’activité et de « sorties positives » de prise en charge attendus par les financeurs des politiques sociales territorialisées. En somme, accorder de l’attention aux parcours de prise en charge et aux trajectoires de mobilité est une façon d’interroger les politiques sociales territorialisées, et plus précisément les limites du partenariat entre services sociaux ou d’insertion locaux en vue d’une prise en charge globale et de proximité des usagers.

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L’émergence de « politiques de l’autonomie » à l’échelle locale : entre innovations et prégnance des filières d’action sociale

Article de Philippe Martin, Marie Laure Pouchadon

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, hors-série n° 2019, novembre 2019, pp. 63-86.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Politique sociale, Autonomie, Personne âgée, Handicap, Action sociale et médicosociale, Territoire, Prise en charge, Innovation sociale, Coordination des services sociaux, Équipe pluridisciplinaire, Évaluation, Individualisation, Insertion sociale, Décentralisation, Landes, Gironde

Un nouveau vocable est apparu pour désigner l’action sociale et médico-sociale en direction des personnes âgées et des personnes handicapées : on parle aujourd’hui de « politiques de l’autonomie ». Il s’agit non seulement d’embrasser de manière plus large les traditionnelles filières, mais aussi de situer l’action dans sa dimension locale, territoriale et, par-là, de la référer au paradigme de la société inclusive. Assiste-on pour autant à une véritable transformation cognitive du côté des acteurs de terrain ? Sur la base d’une étude empirique des politiques, des dispositifs et des pratiques d’accompagnement des personnes âgées et des personnes handicapées dans deux départements français, le présent article propose une réponse nuancée : les politiques locales envers ces publics semblent bien mues par des volontés d’innovation et de transformation des modes traditionnels de prise en charge. Les organisations et les services se décloisonnent, se rapprochent des usagers ; les territoires se mobilisent. Ces dynamiques se heurtent toutefois aux logiques de filières spécialisées, toujours prégnantes, et il s’avère difficile en pratique de construire une action en partant de l’individu, de ses besoins propres et de son projet de vie.

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Colloque HAS 2017 : « La pertinence, du concept à l’action »

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 149-158.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Soin, Besoin, Politique sanitaire, Haute autorité de santé, Qualité, Pratique professionnelle, Sécurité, Relation soignant-soigné, Usager, Information, Coordination, Prise en charge, Dossier médical, Éducation à la santé, Coopération

Le 14 novembre 2017, la Haute Autorité de santé (HAS) a organisé à Paris un colloque consacré à la pertinence des soins, intitulé « La pertinence, du concept à l’action ». L’objectif était de nourrir la réflexion sur cette dimension essentielle de la qualité des soins, et de déterminer les moyens de la renforcer. En rassemblant des experts scientifiques français et internationaux, des professionnels de santé, des usagers et des représentants des pouvoirs publics, cette journée a permis de cerner les enjeux, les obstacles et les leviers de la pertinence des soins dans toutes ses dimensions.

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Accompagner des parents ou éduquer des cothérapeutes ? La parentalité à l’épreuve des troubles du spectre de l’autisme

Article de Audrey Linder, Thomas Jammet, Krysztof Skuza

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 75-90.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autisme, Prise en charge, Psychiatrie infantile, Partenariat, Projet thérapeutique, Aidant familial, Relation équipe éducative-famille, Association familiale, Approche clinique, Parentalité, Suisse, Suisse romande

La situation étudiée permet de questionner la complexité induite par l’expression « proches aidants », en mettant au jour un phénomène d’externalisation d’une partie du travail thérapeutique et de ses coûts auprès des proches, dans le cadre de prises en charge intensives et coûteuses. Notre propos est organisé en trois sections. La première présente les revendications des associations en matière de liens à établir entre les professionnels et les proches des patients. La deuxième expose les formes de relation aux parents proposées par les deux types de services de pédopsychiatrie existants. La dernière questionne les limites pratiques de l’engagement parental tel qu’il est conçu dans le cadre des thérapies cognitivo-comportementales, en décrivant la responsabilité qu’il fait peser sur les parents dès lors que ceux-ci sont appréhendés comme des contributeurs essentiels au programme thérapeutique, sous les traits du cothérapeute.

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Les médecins généralistes face à la « dépression chronique ». Représentations et attitudes thérapeutiques

Article de Audrey Linder, Daniel Widmer, Claire Fitoussi, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 239-258.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Prise en charge, Médecin, État dépressif, Antidépresseur, Médecine générale, Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Santé mentale, Psychiatrie

Partant du constat que les représentations d’une maladie influent sur la prise en charge que les médecins en proposent, une équipe de recherche multidisciplinaire s’est intéressée aux représentations et à la prise en charge de la dépression chronique par les médecins généralistes, au moyen de focus groups. Dans un premier temps, nous présentons les types de patients qui sont décrits par les médecins généralistes lorsqu’est évoquée la dépression chronique. Dans un second temps, nous nous intéressons aux savoir-faire et aux savoir-être qui sont déployés par les généralistes pour faire face à ces situations complexes. Enfin, nous interrogeons la place qu’occupent les antidépresseurs dans la prise en charge de cette maladie. Il apparaît que la prise en charge proposée par les généralistes relève davantage d’un cadre conceptuel de médecine générale – qui pourrait s’appliquer à différents troubles psychiques ou psychosomatiques – que d’une compréhension spécifique de la dépression chronique.

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La prise en charge des jeunes enfants par l’aide grand-parentale : un mode de garde composite

Article de Morgan kitzmann

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 187-206.

Mots clés : Enfance-Famille, Garde des enfants, Grands-parents, Classe sociale, Norme, Prise en charge, Enfant

En marge des structures formelles de garde, certains parents ont recours à l’aide informelle des grands-parents pour la prise en charge des jeunes enfants. Cet article s’attelle à montrer que l’aide des grands-parents n’est pas homogène. Elle prend des formes diverses. En s’appuyant sur des entretiens qualitatifs, cette analyse permet de dégager différents types de garde, leurs modalités et leurs déterminants : la garde intensive, la garde de dépannage, la garde de routine et enfin la garde de loisirs. D’une part, selon l’appartenance sociale, les individus vont plus ou moins mobiliser certains types de garde. D’autre part, ils peuvent mobiliser un même type de garde de différentes façons, selon la façon qu’ils ont d’adopter la norme de bonne grand-parentalité. La prise en compte du milieu social d’origine et de la structure familiale met en lumière des ressources grands-parentales inégales selon les individus ; ceci mène alors à penser des grands-parentalités et non une image uniforme de la grand-parentalité.

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Le patient dans le système de santé

Article de Marianne Berthod Wurmser, Frédéric Bousquet, Renaud Legal

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2017, pp. 7-195.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, EHPAD, Prise en charge, Législation, Consentement, Personne âgée, Accompagnement, Éthique, Soin, Projet individualisé, Relation d'aide, Dépendance, Formation, Médecin, Médiation, Droits des usagers, Hôpital, Démocratie, Cancer, Accès aux soins, Relation soignant-soigné, Belgique

Le numéro de janvier-mars 2017 de la Revue française des affaires sociales comprend tout d'abord un dossier sur "Le patient et le système de santé", coordonné par Marianne Berthod-Wurmser, Frédéric Bousquet et Renaud Legal. L'appel à contribution proposait trois axes de réflexion : la prise en compte de la personne qu'est le patient par les institutions et les professionnels de santé ; l'évolution des compétences, comportements, attitudes, attentes et obligation des patients ; la démocratie sanitaire et la place des usagers dans le fonctionnement du système de santé. Quatre articles ont été sélectionnés. Ils sont suivis de plusieurs éléments. D'une part, des contributions qui visent à définir les notions de patient-centredness et de person-centredness (Observatoire européen des systèmes et politiques de santé), à proposer un tour d'horizon international de la participation des usagers aux systèmes de santé et à approfondir la politique britannique d'implication des patients et du public (Véronique Ghadi et Frédéric Bousquet). D'autre part, trois entretiens ont été réalisés auprès de Didier Tabuteau, de Claire Compagnon et de l'association Renaloo. Puis, après une présentation des Plancs cancer est évoquée la place des patients dans les parcours de prise en charge de cette maladie. Enfin, une revue de littérature développe le thème de l'accès aux soins.

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L’organisation des soins en psychiatrie

Article de Daniel Bénamouzig, Valérie Ulrich

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2016, pp. 7-285.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Soin, Psychiatrie, Législation, Politique sanitaire, Santé mentale, Contrainte, Dépense, Hospitalisation d'office, Internement psychiatrique, Droit, Symptôme, Étudiant, Prise en charge, Migration, Précarité, Accès aux soins, Traumatisme, SESSAD, Autisme, ARS, Enquête, Durée, Réinsertion sociale, Réinsertion professionnelle, État dépressif, Empowerment

Les politiques de santé mentale ont entraîné d’importants changements dans l’organisation des soins ces dernières années : création des agences régionales de santé et des territoires de santé en 2009, lois du 5 juillet 2011 et du 27 septembre 2013 modifiant le régime des soins sans consentement. Ces évolutions récentes modifient le paysage institutionnel, façonné par la période asilaire puis par la création du secteur et le mouvement de désinstitutionalisation à partir des années 1960. Elles s’accompagnent d’autres tendances observées en parallèle : plus grande implication des patients et de leurs familles dans les programmes de soins, volonté des pouvoirs publics de normaliser leur action et d’évaluer les politiques mises en oeuvre, demande sociale hésitant entre la préservation de la liberté et l’exigence de sécurité, etc.

Ce numéro spécial de la RFAS examine ces questions à travers douze articles et le « point de vue » de la communauté hospitalière de territoire de Paris. Les articles sont répartis en trois axes : Évolution des soins sous contrainte et des droits des patients ; Parcours de soins en santé mentale (traitant notamment des étudiants, des migrants précaires, des enfants et adolescents autistes, des séjours de longue durée à l’hôpital et de l’articulation entre les champs sanitaire et médico‑social) ; Bases de données médico‑administratives et recherche en santé mentale. Une partie des articles est issue des travaux de recherche sur l’organisation des prises en charge en psychiatrie et l’appropriation par les chercheurs de nouvelles bases de données, coordonnés par la DREES à la suite d’un séminaire sur l’organisation des soins en psychiatrie en 2012.

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Devenir à long terme de très jeunes enfants placés à l'Aide sociale à l'enfance

Article de Daniel Rousseau, Elise Riquin, Mireille Rozé, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2016, pp. 345-374.

Mots clés : ASE, Placement, Handicap psychique, Adulte, Prise en charge, Évolution, Jeune enfant, Inadaptation sociale, [DEVELOPPEMENT DE LA PERSONNE], Protection de l'enfance, Enfant maltraité, Recherche, Diagnostic, Famille en difficulté

La recherche Saint-Exupéry, 2011-2014 décrit le devenir sur 20 ans de 129 enfants ayant bénéficié, avant l'âge de 4 ans, d'un placement dans un établissement de l'Aide sociale à l'enfance (ASE) du département de Maine-et-Loire (49). Les biographies exhaustives de ces enfants ont été reconstituées depuis leur naissance jusqu'à leur majorité.
La morbidité personnelle à l'admission est très forte (mauvais état général, souffrance psychique) dans un climat familial souvent très perturbé (nombreux enfants placés dans la fratrie, troubles psychiatriques parentaux). Tous les enfants progressent ensuite, mais en ordre dispersé. Les enfants dont la gravité de l'état à l'admission est importante et pour lesquels les décisions de placement ont été prises après un long délai, progressent le moins bien.
La recherche met en évidence plusieurs déterminants péjoratifs du devenir, notamment la gravité et la durée de l'exposition au risque. A l'âge adulte, un quart des enfants conservent un handicap psychique et une inadaptation sociale et sont dépendants des prestations sociales. A l'opposé, un autre quart évolue favorablement : il s'agit d'enfants pris en charge suffisamment tôt, avec des troubles somatiques et psychologiques encore réversibles. La recherche met aussi en évidence des facteurs protecteurs, notamment une prise en charge précoce. Les évolutions péjoratives paraissent donc pouvoir être réduites en améliorant le dépistage et en développant cette prise en charge précoce.

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