Article de Judith Hayem, Monique Selim, Bernard Hours
Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 1, n° 206, janvier-avril 2018, pp. 39-314.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droits de l'homme, Droit international, Droits de l'enfant, Droit des étrangers, Droit du travail, Internet, Identité sexuelle, ONG, Conflit, Politique, Travail social, Rue, Service public, Cameroun, Serbie, Mexique, France
La multiplication présente des droits, leur production continue, leur caractère fondamentalement inédit constituent des phénomènes nouveaux. Promus et revendiqués à un niveau immédiatement global, faisant l’objet de campagnes organisées et financées, les droits, dans leur croissance exponentielle, interpellent la réflexion.
Ce numéro de L’Homme & la société explore la tension entre les notions de droit au singulier et au pluriel. Blocs idéologiques, les paquets de droits sont tout à la fois des “prêts-à-penser”, des instruments de gouvernance globale, des outils de pression géopolitique et des modes de légitimation du capitalisme orientés vers la renaturalisation du monde et de sujets dotés de droits naturels attachés à l’humanité comme espèce. Ces droits sont autant l’expression de mobilisations de subjectivités, à divers niveaux subversives, que des supports d’intervention internationale des États les plus puissants.
La multiplication de droits obtenus par des groupes de population ou des minorités distincts correspond en partie à une amélioration du droit, par une spécification de celui-ci attentive aux besoins particuliers. Néanmoins, l’inflation des droits est simultanément créatrice d’identités potentiellement réificatrices évoluant vers une scissiparité infinie. Ainsi, ces nouveaux droits peinent à devenir concrets en regard des rapports économiques et dans une conjoncture générale d’augmentation forte des inégalités. L’abstraction des droits à l’égard des conditions de leur effectivité tend à les réduire à des marchandises symboliques, tout en s’inscrivant dans une configuration où le/les marchés de divers types envahissent les sociétés.
Pour autant, de nouveaux sujets politiques émergent et de nouveaux combats politiques se mettent en œuvre, donnant aux droits une vertu de repolitisation certaine. Et ce, bien que le droit à la sécurité de plus en plus prédominant – en particulier dans la lutte antiterroriste globale – permette aussi, aux gouvernements, dans certains contextes dictatoriaux, de supprimer leurs opposants.
Accès à la version en ligne
Article de J. Huet, O. Ouvry, M. Revol
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 8, décembre 2016, pp. 508-514.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, TRANSSEXUALISME, Chirurgie, Identité sexuelle, Psychologie, Sujet, Souffrance psychique, Féminité, Genre
La clinique des patients transsexuels nous fait considérer que ce qui fait l’homme ou la femme n’est pas qu’une histoire d’anatomie mais relèverait davantage d’une construction singulière pour chaque sujet. La transformation hormono-chirurgicale (THC), quand elle est bien indiquée, permet incontestablement de soulager une part importante de souffrance chez ces personnes en les ré-assignant dans le sexe désiré.
Article de Colette Chiland
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 55, n° 2, avril-juin 2016, pp. 68-76.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Statut social, Différenciation sexuelle, Identité sexuelle, Égalité, TRANSSEXUALISME, Représentation sociale, Décision, Genre, John Money
Article de C. Chiland
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 1, janvier 2016, pp. 1-6.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Identité sexuelle, TRANSSEXUALISME, Statut social, Concept, Genre
Gender est un mot importé en anglais du français gendre au xive siècle ; il a alors un sens principal grammatical : classe de noms qui régit des accords, masculin, féminin, neutre. Gender a aussi un sens mineur tombé dans l’oubli : l’état de mâle ou de femelle. En 1955, John Money donne une vie nouvelle à ce deuxième sens en parlant de gender comme du statut social en fonction du sexe, affiché dans le rôle, ressenti dans l’identité.