Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 11 à 20 sur un total de 214

Votre recherche : *

L’homophilie sociale au collège : amitiés et inimitiés entre élèves socialement distants dans quatre établissements mixtes

Article de Thimothée Chabot

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 1, janvier-mars 2022, pp. 65-111.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mixité sociale, Amitié, Sociabilité, Conflit, Adolescent, Collège, Classe sociale, Réseau, Sociologie

La plupart des travaux portant sur la mixité sociale au collège se sont focalisés sur la composition socioprofessionnelle des établissements. En revanche, l’état des relations entre élèves au sein des établissements mixtes est mal connu. Se pose en particulier la question de l’homophilie sociale, c’est-à-dire de la propension des élèves à avoir des amis dont l’origine sociale est proche de la leur. Le présent article analyse les réseaux de relations de 861 élèves suivis entre leurs classes de 6e et de 3e, au sein de quatre collèges caractérisés par un fort degré de mixité sociale. Il mesure l’impact de l’origine socioprofessionnelle sur les amitiés et inimitiés des élèves, et le compare à celui d’autres facteurs d’homophilie (genre, notes et origine migratoire). Trois grands résultats sont identifiés. D’abord, il existe bien de l’homophilie sociale, plus prononcée parmi les amitiés fortes ainsi que celles qui se déploient à l’extérieur de l’établissement. Ensuite, l’origine sociale ne semble pas avoir d’effet significatif sur les inimitiés entre élèves. Enfin, la force de l’homophilie varie fortement d’un établissement à l’autre, suggérant un rôle important du contexte scolaire local.

Accès à la version en ligne

« Savate bien ? », mise en place d’un atelier thérapeutique parents-adolescents dans deux structures de soins du Grand Ouest

Article de Lucie Carpentier, Dominique Bardou, Julie Urbain

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 1, janvier 2022, pp. 65-78.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accueil enfant-parents, Adolescent, Psychothérapie, Médiation, Atelier, Relation familiale, Santé mentale, Qualité de la vie, Affectivité

La prise en charge psychothérapeutique des adolescents n’est pas simple : les thérapies individuelles dans cette population sont difficiles à mettre en place, raison pour laquelle les groupes et médiations thérapeutiques ainsi que la thérapie familiale sont privilégiés. Face à ce constat, nous avons décidé de mettre en place une médiation parents-adolescents « Savate bien ? ». Il s’agit d’ateliers de groupes multifamiliaux où des analogies entre le sport et la communication permettent une expérimentation corporelle des relations familiales. C’est une mise en situation expérientielle. L’atelier est apprécié, pertinent et novateur tant du point de vue des familles que des soignants. Naturellement, il a sa place au sein d’un dispositif de soins plus large.

Accès à la version en ligne

Adolescents en institution, autonomie en question : inscrire la séparation dans la prise de contact

Article de Grégoire Nyssens, Oussama Tigra

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 1, janvier 2022, pp. 47-64.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Placement, Enfant placé, Fin de la prise en charge, Majorité, Adolescent, Jeune en difficulté, Institution, Séparation, Autonomie, Psychothérapie institutionnelle, Snoezelen, Bruxelles

Pour les adolescents placés en institution, l’approche de la majorité à 18 ans devient parfois un mirage rêvé ou un fantasme cauchemardesque qui provoque un départ prématuré en forme de rupture. Si la séparation s’impose à l’arrivée de la majorité, pour qu’elle ne devienne pas rupture, elle doit déjà s’inscrire au départ, dès la prise de contact. En effet, grandir en autonomie n’implique pas de devenir un être indépendant solitaire mais plutôt de trouver sa place dans la danse relationnelle de l’interdépendance faite d’aller et retour. La thérapie institutionnelle qui nécessite une approche interdisciplinaire tente cette danse relationnelle dans le monde du sentir propre à l’ambiance du milieu humain (E. Dessoy) et à la modalité du contact (J. Schotte). Un atelier Snoezelen vient concrétiser cet effort de modélisation.

Accès à la version en ligne

Socialisations cyclistes variées d’adolescentes de Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) « très sociaux »

Article de David Sayagh

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 26, automne 2021.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Fille, Adolescent, Mobilité géographique, Cyclisme, Quartier prioritaire, Socialisation, Activité physique

Si les pratiques du vélo sont sous-tendues par des enjeux considérables, tout le monde n’est pas disposé à en faire. Durant l’adolescence, les filles sont sensiblement plus nombreuses que les garçons à abandonner le vélo, et ce clivage est particulièrement marqué dans les Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Notamment en raison de puissantes normes d’appropriation masculine de l’espace, associées à des pratiques éducatives très sexuées, les filles sont fortement susceptibles d’incorporer des inclinations à protéger son corps, à craindre de se déplacer seule, de s’aventurer, et de stationner dans l’espace public, limitant grandement leurs possibilités réelles de pratiquer. L’article montre que la prégnance de ce constat n’empêche pas d’observer, chez des filles d’une même classe d’âge et résidant dans des QPV particulièrement défavorisés des métropoles de Strasbourg et de Montpellier, des socialisations cyclistes variées révélant d’importantes inégalités d’opportunités. Si les injonctions auxquelles elles sont sujettes les poussent à mettre en place des stratégies pour se préserver ou se protéger, toutes ne développent pas les mêmes compétences, croyances, et dispositions. Ainsi, l’article illustre, d’une part, l’enjeu d’étudier comment s’articulent les socialisations urbaine, « mobilitaire », sportive, sanitaire et écologique des individus et, d’autre part, la grande diversité des manières d’habiter et de se déplacer observables dans les quartiers défavorisés.

Texte intégral du document

L’élève adolescent en situation minoritaire. Le travail identitaire du sujet sur ses référents ethnoculturels

Article de Marie Jacobs

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 26, automne 2021.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Élève, Minorité culturelle, Identité, Enfant de migrant, Adolescent, Communauté, Établissement scolaire, Quartier, Mixité sociale, Religion, Bruxelles

Certaines affirmations identitaires juvéniles dans les quartiers populaires tendent parfois à être interprétées comme un signe de repli ou de refus d’intégration dans la société. Or, le processus de construction identitaire en contexte d’immigration ou en situation minoritaire se distingue par son caractère dialectique et multidimensionnel. L’article analyse comment les élèves de deux établissements scolaires bruxellois mobilisent différents répertoires ethnoculturels et négocient l’incidence de ces référents sur leur identité. Les résultats de cette enquête menée auprès de 21 élèves âgés de 15 à 18 ans mettent en lumière la réflexivité dont ils font preuve. Si le cadre scolaire et le caractère fédérateur ou ségrégatif des catégories sociales et ethnoculturelles circulant dans son enceinte structurent de manière contrastée les identifications des élèves, l’article démontre que ces derniers n’ont pas la volonté de se réfugier dans les référents ethnoculturels de la communauté environnante (celle du quartier, de la communauté religieuse, de la famille) et ont la capacité de raisonner leurs choix et de prendre position.

Texte intégral du document

La relation d’aide aux adolescents en situation de décrochage scolaire : théorie et pratique

Article de Lucie Versnaeyen, Eric Trappeniers

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 4, décembre 2021, pp. 313-330.

Mots clés : Ecole-Enseignement, CMPP, Décrochage scolaire, Adolescent, Relation enfant-parents, Autonomie, Psychothérapie, Symptôme, Suivi médical, Relation famille-institution, Thérapie familiale

L’espace Claude-Chassagny est un centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) spécialisé qui propose une approche thérapeutique pluridisciplinaire du décrochage scolaire chez les adolescents (de 12 à 20 ans). D’un point de vue systémique, le décrochage scolaire est envisagé comme le symptôme qui témoigne d’une situation de mal-être d’un adolescent et d’un niveau d’alerte du fonctionnement du système familial. Au sein du CMPP, la mise en articulation du travail individuel avec un travail familial permet à l’adolescent d’accéder à l’autonomie en se libérant de loyautés aliénantes. Cette prise en charge psychothérapeutique s’inscrit également dans un travail de réseau qui implique la mise en articulation de l’ensemble des intervenants dans la situation de l’adolescent : école, famille, intervenants sociaux et institutions soignantes.

Accès à la version en ligne

Mineurs non accompagnés : filiation et affiliations d’un pays à l’autre

Article de Benjamin Assayag, Olivier Taieb, Marie Rose Moro, et al.

Paru dans la revue L'Autre, vol. 21, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 340-349.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Pays d'origine, Pays d'accueil, Lien social, Filiation, Migration, Adolescent, Relation familiale

Les mineurs non accompagnés constituent une population vulnérable au carrefour de deux situations critiques : adolescence et migration. Nous nous sommes intéressés aux modalités de filiation, d’affiliations et de gestion des différences des liens entre le pays d’origine et le pays d’accueil et avons rencontré pour cette étude cinq jeunes suivis en psychothérapie. La méthode a consisté en deux entretiens semi-structurés avec interprète et l’utilisation d’un outil narratif, le self dialogique. L’analyse phénoménologique des entretiens permet de déterminer plusieurs thèmes. D’une part, le lien aux éducateurs est comparé aux liens aux parents alors que les liens aux amis s’apparentent à des liens fraternels. D’autre part, les liens à l’école et au travail semblent centrés sur la performance. Enfin, l’étude des différences entre le pays d’origine et le pays d’accueil a fait apparaître plusieurs notions : une non comparabilité, les notions de perte et de gain, une relative stabilité des représentations antérieures, ainsi qu’une tentative d’explication des différences et des stratégies d’adaptation à l’œuvre.

Accès à la version en ligne

Enjeux entre la famille, l’adolescent et l’hôpital de jour : une famille dans un hôpital de jour pour adolescents

Article de Karine Baudelaire

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 3, 2020, pp. 179-193.

Mots clés : Hôpital de jour, Adolescent, Conscience de soi, Relation soignant-soigné, Relation enfant-parents, Relation famille-institution, Thérapie familiale

Dans cet article, nous étudierons la dynamique qui existe dans le triangle adolescent-famille-hôpital de jour, au niveau de ces trois sous-systèmes et de leurs interactions. Nous exposeront les représentations que nous pouvons en avoir ainsi que les mécanismes susceptibles d’empêcher une évolution. Pour finir, nous aborderons des pistes de travail pour soutenir le processus d’autonomisation.

Accès à la version en ligne

Trois leçons sur le stigmate. Pour une utilisation concrète des matériaux ethnographiques

Article de Christophe Dargère

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 8-18.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Déficience cognitive, Identité sociale, Relation d'aide, Action éducative, Placement

Les adolescents usagers des institutions médicosociales avérés administrativement « déficients intellectuels légers sans trouble du comportement » montrent, en bien des circonstances, que ces attributions sont très aléatoires. Sur le plan de la dramaturgie sociale, ces jeunes mobilisent au jour le jour des ressources insoupçonnées pour contourner le stigmate, enrayer les processus de désignation, éviter les effets de l’étiquetage relatifs à leur placement. Pour ce faire, ils procèdent à des analyses fines des situations sociales auxquelles ils sont confrontés et utilisent des stratégies ingénieuses. L’ethnographe in situ permet de saisir ces réflexions et ces comportements de protection des identités sociales. Il permet aussi d’envisager des moyens d’action éducatifs destinés à mettre en œuvre un vrai travail de bienveillance avec les usagers, pour les aider à mieux vivre leur placement institutionnel et à éviter que s’engage avec eux un processus de double peine.

Accès à la version en ligne

De la nécessité, des grandeurs et des difficultés, du travail avec les familles des enfants placés en institutions pédagogiques L’exemple de la Fondation Sombaille Jeunesse

Article de Isabelle Philippe, Sandy Claude, Céline Fatton, et al.

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 1, mars 2020, pp. 53-71.

Mots clés : Enfance-Famille, Placement, Institution, Relation équipe éducative-famille, Famille naturelle, Compétence sociale, Changement, Coopération, MECS, Adolescent, Supervision, Intervention à domicile, Relation triangulaire, Demande, Médiation, Travailleur social, Psychothérapeute, Approche systémique, Fondation Sombaille jeunesse, Suisse

Cet article est le fruit d’une longue collaboration entre une institution pédagogique, des intervenantes familiales (IF) et une superviseuse, au moment d’un changement de concept pédago-thérapeutique, introduisant la fonction nouvelle d’IF. Il postule que, lors d’un placement pour des difficultés éducatives, un travail d’approche systémique avec les parents et la famille est essentiel au bien-être de l’enfant et de sa famille. Par des exemples cliniques concrets, il montre comment la fonction d’IF s’est construite et ancrée dans un travail quotidien avec les familles, et dans la réflexion qui en a été faite en équipe et en supervision. Ainsi, la famille n’est plus considérée comme un objet défaillant duquel il faut soustraire un enfant, mais comme un sujet capable d’évolution, de changements, de réappropriation et de développement de ses compétences et de ses ressources.

Accès à la version en ligne