Documentation sociale

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Réponses 11 à 20 sur un total de 281

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La BOAT : un dispositif original de prévention des tempêtes liées aux violences à caractère sexuel et sexiste

Article de Mathias Poitau, Mathieu Lacambre, Eve Montalti, et al.

Paru dans la revue Forum, n° 170, décembre 2023, pp. 70-78.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Abus sexuel, Recherche-action, Outil, Prévention, Violence, Santé mentale, Formation, Adolescent, Information sexuelle, Réduction des risques, Collège

En novembre 1996, Claude Balier, André Ciavaldini et Martine Girard-Khayat co-dirigent un rapport de recherche  sur « les agresseurs sexuels ». Cette première étude d’ampleur interroge 176 « agresseurs sexuels » au sein de 18 établissements pénitentiaires. Au-delà des hypothèses riches éclairant le fonctionnement psychique des individus rencontrés, ce rapport met en lumière la pauvreté et la grande disparité des prises en soin des Auteurs de Violence Sexuelle (AVS) sur le territoire. De même, cette étude montre souvent une frilosité, une réticence voire un refus d’accompagnements sanitaire, social et judiciaire pour ces individus « non-curables » et ayant commis des actes « effroyables et immoraux ». S’appuyant sur les recommandations émises par ce rapport, le législateur crée en 1998 une nouvelle modalité de soin pénalement ordonné : l’injonction de soin. Assortie d’un suivi socio-judiciaire, elle a pour vocation d’imposer un soin dans un cadre socio-psycho-judiciaire contenant à des personnes condamnées pour des infractions à caractère sexuel sur mineur.

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Les conférences familiales, au service de la famille et de remise en question du professionnel

Article de Marie Le Vraux

Paru dans la revue Forum, n° 170, décembre 2023, pp. 62-69.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Relation équipe éducative-famille, Pratique professionnelle, Témoignage, Famille en difficulté, Décision, Participation, Outil, Émancipation, Stéréotype

Éducatrice spécialisée de formation, je travaille en protection de l’enfance depuis bientôt 10 ans. En parallèle des différents emplois que j’ai occupé, je me suis formée à la coordination de conférences familiales en 2020 ainsi qu’à l’approche systémique au sein de l’Institut d’Études Systémiques.
Après quelques brefs remplacements en Maison d’Enfants à Caractère Social sur le territoire girondin, j’ai intégré le Conseil Départemental de la Gironde au sein duquel j’ai occupé différentes fonctions. Dans un premier temps en tant que contractuelle puis titulaire de la fonction publique territoriale, j’ai travaillé au sein de trois services différents dans le domaine de la protection de l’enfance ; dans le cadre de mesures administratives, judiciaires et actuellement au sein de l’équipe dédiée à l’évaluation des informations préoccupantes.
Au cours de ces différentes expériences professionnelles, j’ai rencontré bon nombres de familles pour lesquelles l’aide sociale à l’enfance faisait partie de leur quotidien familial depuis plusieurs décennies, voire depuis plusieurs générations.

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Accompagner les jeunes présentant des signes de traumatisme complexe et des troubles de l’attachement en protection de l’enfance : repérage clinique, outils éducatifs et thérapeutiques

Article de Séverine Lejeune

Paru dans la revue Forum, n° 170, décembre 2023, pp. 54-61.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Psychiatrie infantile, ASE, Traumatisme, Attachement, Violence, Enfance en danger, Famille, Travailleur social, MECS, Sécurité, Trouble du comportement, Enfant placé

Lorsqu’un jeune est confronté à de l’adversité, celle-ci peut prendre plusieurs formes. Les plus graves sont les violences intentionnelles, venant de tiers censés assurer sa sécurité, provoquant des situations de « peur sans solution », laissant l’enfant seul avec la dérégulation émotionnelle. Ces violences peuvent être psychologiques, verbales, physiques ou sexuelles. Si elles surviennent de façon répétée, elles entraînent ce qu’on appelle un traumatisme complexe ou développemental, ce qui signifie que l’impact sur le développement cérébral et neurophysiologique dépendra de l’âge auquel ces violences ont commencé.

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Élargir la focale de l’Aide sociale à l’enfance : la construction d’une communauté d’engagement transversale sur la Métropole de Lyon

Article de Jérôme Godart

Paru dans la revue Forum, n° 170, décembre 2023, pp. 45-53.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Travailleur social, Partenariat, ASE, Milieu urbain, Innovation, Logement, Prostitution, Mineur non accompagné, Recrutement, Lyon

La Métropole de Lyon est issue de la fusion, sur le territoire de la Communauté urbaine de Lyon  (ex – Courly, ex – Grand Lyon), de cet établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre, avec les services du département du Rhône (« Vieux Rhône »). Cette fusion, effective au 1er janvier 2015, a donc scindé l’ancien département en deux entités, un département du Rhône (« Nouveau Rhône ») majoritairement rural, à l’ouest et au nord de la Métropole de Lyon, et une collectivité territoriale de statut spécifique, cumulant un large panel de prérogatives – dont la responsabilité des politiques sociales, et plus spécifiquement de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Le présent article vise à présenter successivement les enjeux que cette reconfiguration institutionnelle a pu soulever pour la protection de l’enfance sur le territoire de la Métropole de Lyon, et les réalisations innovantes qui ont pu s’initier dans ce cadre remodelé, sur plusieurs problématiques saillantes aux confins de l’Aide sociale à l’enfance.

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L’accueil et de l’accompagnement des Mineurs non accompagnés : dialogues et perspectives pour une rencontre entre praticiens et chercheurs

Article de Marie Cassagnes Breidenbach, Pierre Lebret

Paru dans la revue Forum, n° 170, décembre 2023, pp. 34-44.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Recherche-action, Mineur non accompagné, Accompagnement, Politique, Travailleur social, Expérimentation, Législation, ASE

Les politiques migratoires en Europe et en France apparaissent de plus en plus défavorables aux personnes en situation d’exil comme en témoigne, tout récemment, le projet de loi immigration, asile et intégration qui entend durcir certaines dispositions législatives, parfois par voie réglementaire, pour renforcer l’injonction à l’intégration, tout en tentant de réguler les flux migratoires. Si les Mineurs non accompagnés (MNA), accueillis dans le cadre de protection de l’enfance, semblent protégés du fait de leur minorité et de leur isolement, la question se pose cependant de leur devenir à leur majorité.

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La protection de l’enfance est-elle une question de place ou de liens/relations ?

Article de Sara Calmanti

Paru dans la revue Forum, n° 170, décembre 2023, pp. 26-33.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Vulnérabilité, Attachement, Relation adulte-enfant, Travailleur social, ASE, Enfance en danger, Enfant placé, Service public, Besoin

C’est comme une rengaine, « un tormentone dell’estate » pour emprunter une expression italienne, cette mélodie qui hante notre tête et qui ne veut pas en sortir : la protection de l’enfance est à bout du souffle ! Madame Lherbier à ce propos dira : « Les difficultés que rencontrent les départements pour mener à bien cette mission sont nombreuses. Parmi elles ; le manque de places en établissements spécialisés et en famille d'accueil, pour accueillir les mineurs en danger confiés au service départemental de l'aide social à l'enfance (ASE) ». Mais la place c’est quoi ? Et pourquoi cette place prend tellement de place ? Tant et si bien que nous avons fini par appeler ces bébés, ces bambins, ces jeunes, des « enfants placés ». Si nous empruntons la notion de lutte de place, c’est-à-dire « la lutte d’individus solitaires contre la société pour retrouver une « place », c’est-à-dire un statut, une identité, une reconnaissance, une existence sociale » comment la place offerte par la protection de l’enfance peut soutenir cette lutte ?

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Jusqu’où attendre son retour ? Le placement d’enfants ou la lente dépossession des parents de classes populaires

Article de Hélène Oehmichen

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 40-57.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Parentalité, Temps, Contrôle social, Placement, Durée

La loi prévoit aujourd’hui que, lorsqu’un·e enfant est retiré·e de sa famille pour être placé·e, le placement se termine dès que les institutions judiciaires et administratives actent la fin du danger au domicile parental. Le placement ouvre ainsi le temps d’une parentalité suspendue à l’attente du retour de l’enfant. À partir d’une enquête ethnographique et statistique sur les institutions de placement et sur les parents concernés, l’article explore la façon dont l’attente et la menace de sa prolongation sont utilisées comme levier de contrôle et de normalisation des classes populaires – et plus particulièrement des mères. Cela passe notamment par l’imposition d’attentes intermédiaires. Leur respect conditionne la durée du placement, ce qui participe à la reproduction de l’ordre social – ordre de classe, de genre et de santé. Pour la majorité la plus dominée des parents, le placement perdure. Face à ce provisoire qui dure, les parents – socialisés de façon différentielle par les attentes, intermédiaires et finale, et conscients de l’inefficacité des efforts accumulés – développent deux types stratégies de cessation de l’attente : la déparentalisation et l’institutionnalisation de leur parenté.

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Un mandat de surveillance étendu. Une analyse des effets de la pauvreté sur la surexposition au signalement à la maternité et à l’école

Article de Aubrie Jouanno

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 49-72.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Signalement d'enfant, Pauvreté, École, Assistant de service social, Classe sociale, Information préoccupante, Hôpital, Grossesse, Adolescent, Déscolarisation, Parentalité

Depuis les années 1980, la politique de protection de l’enfance s’est orientée vers le repérage des situations de maltraitance par des campagnes de sensibilisation et le développement de nouveaux canaux d’interpellation des pouvoirs publics. À partir d’une enquête quantitative et qualitative reposant sur l’ensemble des informations préoccupantes (IP) et signalements transmis aux services de protection de l’enfance parisiens entre 2017 et 2020 (n = 19 599) et la lecture de dossiers de la Cellule de recueil des informations préoccupantes de Paris (n = 66), cet article montre que l’élargissement du repérage des enfants en danger a participé à renforcer la vigilance autour des familles les plus pauvres. Alors que les travaux de Delphine Serre ont mis en évidence l’encadrement spécifique de la parentalité auquel les familles assistées sont soumises (Serre, 2009), cet article montre que la massification de l’encadrement sanitaire des grossesses d’une part et de la scolarisation d’autre part ont participé, quant à eux, à imposer des attentes sociales fortes autour de l’enfant auxquelles certaines familles pauvres peinent à répondre.

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Le passage à la majorité : un point de bascule vers la pauvreté des « mineurs non accompagnés »

Article de Sarra Chaïeb

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 179-198.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Précarité, Placement, Migration, Jeune majeur, Fin de la prise en charge, Isolement, Urgence, Protection de l'enfance, ASE

En s’appuyant sur une enquête longitudinale quantitative et qualitative (ELAP), cet article s’intéresse aux facteurs de pauvreté auxquels sont confrontés les « mineurs non accompagnés » et interroge la fin de prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance comme moment de bascule. En revenant sur leurs parcours antérieurs marqués par un cumul de difficultés sociales et familiales, mais aussi par des violences, ainsi que sur leur arrivée sur le territoire français, il s’agira de montrer en quoi leur prise en charge est souvent considérée par ces jeunes comme un moment de répit. Toutefois, la sortie de prise en charge participe à les confronter à un retour à la pauvreté, notamment lorsque leur parcours de régularisation n’aboutit pas.

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Protection de l’enfance et scolarités : le milieu ouvert à l’épreuve de la précarité

Article de Alice Anton, Benjamin Denecheau

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 111-129.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Scolarité, Milieu ouvert, ASE, Échec scolaire, Travailleur social, Précarité, Réussite scolaire, Famille en difficulté

En France, près de 313 000 mineurs sont suivis par l’Aide sociale à l’enfance. Les études identifient des difficultés scolaires plus importantes pour cette population, ainsi que des situations de précarités cumulatives. Comment ces précarités mettent-elles en difficulté leur scolarité ? Quel est l’impact du travail en milieu ouvert sur ces difficultés ?
Cet article s’appuie sur des observations réalisées dans quatre services de milieu ouvert, des analyses de dossiers d’enfants accompagnés, et 76 entretiens semi-directifs menés auprès de travailleurs sociaux, d’enseignants, de parents et d’enfants scolarisés en primaire. Un échantillon resserré de dix familles a permis de travailler sur des situations cumulant les précarités.
L’article éclaire le poids des précarités sur la scolarité. Si les travailleurs sociaux les identifient, leur impact est peu considéré. Par ailleurs, les professionnels du milieu ouvert ont peu de ressources pour intervenir sur les précarités bien identifiées, mais qui ne sont pas la priorité. Ils restent ainsi impuissants pour limiter les difficultés rencontrées et soutenir la mobilisation des parents sur la scolarité à partir des ressources dont ces derniers disposent.

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