Article de Jacques Loubet
Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 145-150.
Mots clés : Culture-Loisirs, Atelier d'écriture, Écriture, Désir, Fantasme, Rencontre, Espace, Psychanalyse, Thérapie, Animation
Animer un atelier d’écriture, c’est choisir une position clinique liée au politique : réintroduire dans la cité ceux que l’on avait chassés. C’est la création d’un espace qui participe à faire surgir du thérapeutique. Un espace de dire, un espace de paix, pour des personnes en grande souffrance physique et psychique qui, pour la société, ne sont personne, rejetées par la société marchande et capitaliste. Ce sont celles-là mêmes, dans une vérité qui s’est mise à parler puis à écrire, qui ont mis en mots parfois cet impossible figé au cœur du langage, qui énoncent le manque qui nous fait être homme ou femme.
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Article de Sébastien Ponnou
Paru dans la revue Empan, n° 108, décembre 2017, pp. 106-112.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Psychanalyse, Cognition, THERAPIE COMPORTEMENTALE, Travail social, Politique, Éducation, Méthode, Haute autorité de santé
Les pratiques de soin et d’éducation orientées par la psychanalyse font partie intégrante de l’histoire et de la culture de santé mentale et du travail social en France. Elles sont pourtant l’objet de discrédit et d’attaques régulières, en particulier dans le cadre de l’accompagnement des personnes souffrant d’autisme et de leur famille. À l’appui d’arguments issus de recherches récentes parues dans la littérature française et internationale, l’auteur argumente la nécessité du libre choix des méthodes de soin et d’éducation, et interroge les recommandations de la Haute Autorité de santé et les orientations présidant aux politiques contemporaines destinées aux personnes souffrant d’autisme et à leur famille.
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Article de Jacques Boulanger
Paru dans la revue Empan, n° 104, décembre 2016, pp. 31-37.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap mental, Intelligence, Psychanalyse, Relation familiale, Accompagnement, Neurologie, Psychologie
Si l’événement premier constitutif de la déficience intellectuelle est biologique, celle-ci devient, dès la gestation et la petite enfance, un état hétérogène aux incidences multiples, où le génétique s’imbrique au mimétique, le phénotype comportemental aux identifications, de sorte qu’ensuite, démêler la part de l’inné et de l’acquis dans le comportement de l’enfant devient illusoire. Pour le clinicien, l’enquête génétique, essentielle, ne suffit pas. Il reste à évaluer l’état du fonctionnement mental, avec sa double composante cognitive et affective. Dans cette évaluation, dresser un inventaire précis des troubles associés est devenu un enjeu stratégique dans l’élaboration d’un projet individuel d’accompagnement.
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Article de Béatrice Fabre
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 64-70.
Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-parents, Psychanalyse, Consultation, Accueil enfant-parents, Famille, Écoute, Symptôme
À partir de son expérience au sein d’un « espace écoute parents », l’auteure, psychologue à l’École des parents et des éducateurs de Toulouse, présente les concepts qui lui permettent d’orienter par la psychanalyse une pratique de consultations ponctuelles et de proximité sociale et géographique, et d’appréhender les familles d’aujourd’hui, quelle qu’en soit la forme, toujours singulière. Des vignettes cliniques illustreront les effets de la parole et les mises au travail psychique qui peuvent en découler.
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Article de Marie Jean Sauret, Marina Portuese
Paru dans la revue Empan, n° 101, mars 2016, pp. 102-107.
Mots clés : Complexe de castration, Généalogie, Lien social, Complexe d'Œdipe, Réel, Psychanalyse, Transmission
On n’est pas humain parce que seulement enfant d’humain, mais parce que chacun refait le pas que l’humanité a effectué pour subvertir son animalité. Le processus d’humanisation implique que chaque humain préserve ce qu’il est d’indéterminé de façon à ce qu’il puisse jouer de sa capacité de création dans la construction du « vivre ensemble ». Pour ce faire, est requise la « fonction paternelle » qui permet à chacun qui y consent de s’inscrire dans une généalogie. Il est impossible à la génération qui transmet les conditions d’exercice de cette fonction de contraindre la génération suivante à l’adopter. La transmission est contingente, singulière. La « modernité » a contrarié ce processus. En réponse s’est inventée la psychanalyse qui maintient à la disposition du sujet encombré les éléments nécessaires à son inscription humaine. Comment se transmettra-t-elle elle-même si elle redouble l’indétermination du sujet ? D’autant que la postmodernité, non contente de s’en prendre à la solution généalogique et, partant, à la névrose, semble chercher à disqualifier la psychanalyse elle-même.
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Article de Philippe Gaberan, Lin Grimaud, Rémy Puyuelo
Paru dans la revue Empan, n° 100, décembre 2015, pp. 11-167.
Mots clés : Travail social, DDASS, Mémoire, Réforme, Décentralisation, Solidarité, Transmission, Valeur sociale, Laïcité, Mythe, Génération, Don, Soin, Psychiatrie infantile, HISTOIRE, Témoignage, Pédagogie, Filiation, Parentalité, Psychanalyse, Culture, Traumatisme, Mort, Intergénérationnel, Parole, Formation professionnelle, Travailleur social, Altérité, Livre, Savoir, Héritage, Théâtre, Insertion sociale, Écriture, Migration, Scolarisation, Enseignement, Psychose
L’acte de transmettre ne se résume pas au seul processus de transmission. Il y a un au-delà à l’explicite des savoirs transmis, qui vient faire sens pour la personne qui les reçoit dès lors qu’elle est en capacité de se les approprier afin d’orienter sa trajectoire de vie. Transmettre ce n’est pas seulement instruire (donner des connaissances, former l’esprit et informer)… Transmettre c’est aussi éduquer (aider à développer des aptitudes, à s’inscrire dans une culture, à acquérir des usages). Dès lors, et parce que l’acte de transmettre participe de façon essentielle à la dynamique de construction du sujet, les sociétés contemporaines sont violemment confrontées aux « trous » générés par un travail de sape long et continu de la posture de l’adulte éducateur et de sa responsabilité. Les éruptions de violence, souvent commises par des individus fragilisés et abandonnés aux seuls discours des extrémismes, sont sans doute le symptôme d’un manque de figure d’autorité susceptible de produire l’étayage nécessaire au grandir ou se grandir. Reste alors à formuler les éléments de réponse pratiques à cette question : qu’est-ce que, au travers de l’acte de transmettre, l’adulte référent donne à saisir de lui-même qui permet à l’autre de se construire ? Et ce indépendamment du fait d’être d’accord ou non avec le contenu de la transmission…
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