Documentation sociale

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Réponses 11 à 20 sur un total de 35

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De l'humour et du rire dans le travail social

Article de Brigitte BOUQUET, Jacques RIFFAULT, Paulette BENSADON, Brigitte BOUQUETet al.

Paru dans la revue Vie sociale, n° 2, pp. 1-117.

Mots clés : Humour, Rire, Travail social, Usager, Vie quotidienne, Institution, Parole, Travailleur social, Distance, Relation éducative, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL, DEUBORS (GUY DES)

L'état au prisme du contrôle des déviances : plaidoyer pour une approche ethnographique

Article de Mathilde DARLEY, Jérémie GAUTHIER, Eddie HARTMANN, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 2, pp. 145-147.

Mots clés : Contrôle social, État, Déviance, Stigmatisation, Régulation sociale, Pouvoir, Institution, Interaction, Usager, Résistance, EUROPE, Sociologie, ETHNOGRAPHIE, DOMINATION, LIPSKY (MICHAEL), DUBOIS (VINCENT), WELLER (JEAN MARC), EUROPE

Ce dossier participe d'une réflexion sur l'entité « Etat » comme instance de régulation des déviances, et plus particulièrement sur les mécanismes qui font que certaines personnes ou groupes de personnes en viennent à se considérer et/ou à être considérés comme « déviants », et sur le large spectre des médiations qui s'opèrent entre « étiqueteurs » et « étiquetés » (du service à la coercition en passant par la discipline) : il s'agit ici d'ethnographier l'Etat dans sa dimension de contrôle, et donc par là également d'ethnographier le pouvoir. L'observation directe des interactions entre agents de contrôle et acteurs civils confère d'emblée au pouvoir une dimension dynamique et relationnelle. Sans définition a priori, celui-ci est appréhendé à travers ses modalités routinières d'exercice - et notamment à travers les processus d'étiquetage de catégories « déviantes ». C'est en effet dans les manières de faire (Certeau et al., 1990) d'agents étatiques mandatés pour exercer des actions contraignantes ou coercitives, mais aussi dans les manières de (dé)faire que mettent en ouvre les populations visées par le contrôle, que l'Etat prend corps, existe et se donne à voir.

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L'alcoolisation apparenté : un critère d'exclusion pour l'admission en c.h. R. S. D'insertion ?

Article de Thierry MICHALOT

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 1, pp. 109-122.

Mots clés : Alcoolisme, CHRS, Addiction, Usager, Sélection, Entretien, Admission, Travailleur social, Représentation sociale, SENTENSE, STEREOTYPE, RHONE ALPES

Face à un nombre important de demandes d'hébergement en C.H.R.S, les travailleurs sociaux se voient dans l'obligation de sélectionner le public. Cette recherche se fonde sur la théorie fonctionnelle de la cognition initiée par Anderson (1981, 1996). Elle a été menée dans la région Rhône-Alpes auprès de quarante travailleurs sociaux qui réalisent des entretiens en vue d'une admission en C.H.R.S. Les résultats montrent qu'une alcoolisation apparente le jour de l'entretien réduit considérablement les chances d'être admis en C.H.R.S. d'insertion. De fait, ils suggèrent que, face à une mise en concurrence des demandeurs, les travailleurs sociaux tendent à réaliser leurs jugements sur la base des stéréotypes du « bon pauvre » et du « mauvais pauvre » comme l'avait mis en relief Geremek (1987).

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Accompagner un patient suicidaire

Article de Michela CANEVASCINI

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 22, pp. 99-109.

Mots clés : Suicide, Accompagnement, Urgence, Psychiatrie, Hôpital psychiatrique, Hospitalisation, Traitement ambulatoire, Autonomie, Usager, Relation soignant-soigné, Prévention, Risque, Évaluation, Responsabilité, ETHNOGRAPHIE

A partir d'une enquête ethnographique réalisée dans une unité d'urgences psychiatriques, cet article s'intéresse au suivi des patients ayant des comportements ou des idées suicidaires. Face à l'imprévisibilité du suicide, l'évaluation du potentiel suicidaire permet de donner une assise formelle et scientifique au travail thérapeutique des soignants. Le choix du suivi (hospitalisation ou accompagnement ambulatoire) dépend toutefois de deux dimensions moins explicites : l'autonomie du patient et son adhésion au dispositif psychiatrique. L'analyse du discours des soignants permet de relever les logiques contradictoires qui sous-tendent cette décision : d'une part la nécessité de garder le lien avec le patient (en privilégiant un accompagnement) et l'exigence de protéger sa vie (en optant pour une hospitalisation) d'autre part.

L'accompagnement en médecine : anthropologie d'une nécessité paradoxale

Article de Ilario ROSSI

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 22, pp. 111-122.

Mots clés : Médecine, Accompagnement, Maladie, Maladie chronique, Soin, Santé, Système, Usager, Malade, Autonomie, Responsabilité, Relation soignant-soigné

Face à l'émergence des maladies chroniques, la médecine du suivi et de l'accompagnement demeure un défi pour les soignants et les médecins et un impératif du point de vue professionnel. Elle s'affirme en effet comme un palliatif aux limites affichées par une perspective strictement biomédicale. En même temps, par sa pratique de l'accompagnement, la médecine révèle et façonne des choix culturels aux implications profondes, en touchant aux enjeux essentiels de la trajectoire biographique des patients : elle sollicite leur autonomie et leur autodétermination, et elle produit un lien social spécifique, réalisable sous la condition d'une responsabilité partagée. Mais cette nécessité s'opère de façon contradictoire et fait système avec les enjeux politiques et économiques des systèmes de santé.

Le processus d'hypercorrection : une nouvelle « carte » pour décrire certaines formes d'interactions contradictoires

Article de Stéphan HENDRICK

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 29, n° 2, pp. 243-260.

Mots clés : Relation soignant-soigné, Communication, Communication paradoxale, Hôpital psychiatrique, Infirmier psychiatrique, Psychopathologie, Famille, Usager, PARADOXE, CONTRADICTION, RESONANCE

L'observation systématique des interactions patients-soignants en institution psychiatrique nous a permis de mettre en exergue un pattern spécifique que nous avons appelé «hypercorrection». Ce concept constitue une nouvelle «carte» qui permet de décrire des interactions qui peuvent apparaître comme étant «paradoxales» mais qui en fait sont d'une autre nature. Cette carte présente l'avantage de rendre intelligibles ces situations difficiles où l'intervenant de première ligne se sent coincé entre des attentes contradictoires. Dans l'hypercorrection, les deux termes de l'injonction se produisent à des moments différents du cycle de la demande alors que dans les doubles liens, les deux termes de l'injonction se produisent à des moments identiques. Plus globalement, cette étude suggère que le travail clinique en institution vise moins à regarder le «patient» qu'à observer comment ce dernier interagit avec les intervenants et comment il négocie sa place dans l'institution. Sur le plan psychopathologique, ces observations nous incitent à nous interroger sur le lien entre le cycle pathologique des syndromes psychiatriques et les formes d'interactions qui se déroulent au sein de la famille.