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Paru dans la revue Direction(s), n° 153, mai 2017, pp. 12-14.
Mots clés : Territoire-Logement, Santé mentale-Souffrance psychique, Logement, Association, Accompagnement, Errance, SDF, Psychiatrie, Autonomie, Réinsertion sociale, Réinsertion professionnelle, Un chez soi d'abord, Bordeaux
Bordeaux. Depuis cinq ans, l'association ARI-Asais parie sur l'entrée dans un logement comme point de départ, et non aboutissement, de l'accompagnement des personnes en errance durable souffrant de troubles psychiatriques. Un dispositif conforté par la généralisation de l'expérimentation nationale "Un chez-soi d'abord".
Article de Charles Bonsack, Philippe Conus, Marie Aline Bloch, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 216, mars 2017, pp. 23-76.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Méthode, Psychopathologie, Communauté, Compétence, Intervention à domicile, Désinstitutionnalisation, Coordination, Handicap psychique, Soins à domicile, Infirmier psychiatrique, Guérison, Projet thérapeutique, Partenariat, Accompagnement, Traitement ambulatoire, Psychose, Suivi médical, Équipe pluridisciplinaire, Thérapie, Cognition
Axé sur le rétablissement, le case management est un modèle d'intervention basé dans la communauté, qui vise à offrir, dans un environnement devenu complexe, des soins accessibles, coordonnés et efficients à des personnes souffrant de troubles mentaux sévères. Il nécessite donc de sortir d'un modèle médico-centré, ce qui donne l'opportunité aux soignants d'élargir leur rôle, à condition que leurs compétences soient reconnues.
Livre de Serge Didelet, édité par Champ social, publié en 2017.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Schizophrénie, Psychothérapie institutionnelle, Psychiatrie, Histoire sociale, Folie, Institution, Établissement social et médicosocial, Analyse institutionnelle, Symbolique, Oury (Jean), La borde
Récit éclairé sur l'histoire d'un homme, Jean Oury et d'une pratique d'accompagnement de personnes en difficulté psychique, située entre attention individuelle et pratique du collectif.
Le collectif est soignant, la moindre des choses, un sourire, est au cur du soin. Louvrage est un hommage à cette pratique de soin en la situant sur le plan historique,
clinique et culturel. Face à la folie, dont nous ne savons pas grand-chose, la psychothérapie institutionnelle prône la créativité, lanalyse institutionnelle (cest-à-dire lanalyse de laliénation), la libre circulation, le collectif, lécoute, la relation qui soigne, la veillance, la disponibilité, la non intrusion, et lentraide ; plutôt que la rééducation psychosociale dorientation comportementaliste, de plus en plus présentée comme le seul modèle possible des bonnes
pratiques, en psychiatrie. La psychothérapie institutionnelle est une forme de la psychiatrie, une alter-psychiatrie.
Auteur : Serge Didelet a été éducateur auprès de jeunes, puis formateur. Titulaire dun dun master de recherche en sciences sociales (le D.H.E.P.S, analyse des pratiques professionnelles par la recherche-action), psychanalyste, il anime actuellement des groupes de parole et de supervision dans le champ social et médico-social.
S’agit-il d’un simple glissement sémantique ou n’est-ce pas le signe d’un délitement du lien social ? La cohésion sociale signe-t-elle la fin de l’état providence, remettant en chantier ses modalités d’action devant la montée des logiques de privatisation du risque ? La cohésion sociale serait-elle seulement le parent pauvre de la solidarité née de la volonté collective des citoyens ? Ne serait-elle pas aussi l’occasion de nouveaux débats sur l’implication citoyenne où l’on retrouve les valeurs qui nourrissent nos pratiques ? Quelle peut-être dans ces débats la place des plus fragiles, celles et ceux qui sont malades et/ou en situation de handicap psychique ? Quels liens pouvons-nous construire pour renforcer cette cohésion ? Que pouvons-nous changer dans nos pratiques pluriprofessionnelles ou nos rencontres singulières, pour créer ces liens au quotidien, avec ceux que nous appelons patients ou usagers ? L’enjeu n’est-il que participatif ou doit-il concerner pleinement la représentativité des usagers citoyens ?
Autant de questions que les journées de Santé mentale France ont travaillées lors des journées annuelles qui se sont déroulées à Rennes en septembre 2016. À partir de tous les lieux, dans la cité ou dans les services de santé mentale, qui proposent de « petites fabriques de liens » les participants ont essayé de repérer et de promouvoir tout ce qui peut être facilitateur de cette cohésion sociale.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Bande dessinée, Schizophrénie, Relation enfant-mère, Psychopathologie, État dépressif, Psychiatrie, Famille en difficulté, Trouble bipolaire
Sud-Ouest de la France. Bastien a 8 ans. Et sa maman est malade. Souvent, elle fait ce que son papa et ses grands-parents appellent des "crises" . D'après les médecins, elle souffrirait de "troubles bipolaires A tendance schizophrénique ». C'est pour ça qu'il faut régulièrement l'emmener A l'hôpital, dans des établissements spécialisés, pour prendre des médicaments. Bastien n'aime pas trop ça car quand elle revient, on dirait un légume. Elle ne réagit plus A rien. Elle n'a plus aucun sentiment. Plus aucune envie. C'est comme si elle était déjà morte. A travers vingt chapitres, Le Perroquet raconte l'histoire bouleversante d'un petit garçon confronté A la maladie mentale de sa mère. Un enfant perdu dans une cruelle réalité dont l'imaginaire est le seul refuge ; dans le regard duquel on lit toute l'incompréhension et la douleur de voir peu A peu partir celle qu'il aime.
S'inspirant de son propre vécu, Espé livre un récit aussi personnel qu'universel, pour mieux comprendre les ravages que fait cette maladie sur les personnes dépressives et leurs proches. [présentation de l'éditeur]
La psychosomatique vise à dépasser la dichotomie corps/psyché qui fonde la médecine occidentale. D'origine psychanalytique, elle part de l'homme malade et de son fonctionnement psychique pour comprendre les conditions dans lesquelles se développe une pathologie somatique. Au delà des différences d'écoles, elle propose en plus des soins somatiques, une écoute qui tend à réveiller une vie fantasmatique endormie, voire bloquée sur le mode opératoire. Repères théoriques et illustrations en psychiatrie, psychomotricité, psycho-oncologie, dermatologie...
Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 4, novembre 2016, pp. 5-35.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Soins à domicile, Crise, Scolarité, Prévention, Souffrance psychique, Enfant, Prise en charge, Gériatrie
Comme le souligne le serment d'Hippocrate : "Dans quelque maison que j'entre, j'y entrerai pour l'utilité des malades", la clinique, du grec klinê : le lit, signifie pour le médecin être auprès du malade alité, là où il s'est incliné, là où sa santé et ses forces déclinent.
A l'aube du XIXe siècle, le cadre clinique de l'hôpital psychiatrique s'est construit, tout comme celui de l'hôpital moderne, autant dans un souci d'efficacité que de démocratisation. tenon voulait que l'hôpital soit une "machine à guérir", mais également que ces machines soient accessibles à l'ensemble de la population française.
La négociation des soins fait écho à l'idée que le patient doit avoir une place et un rôle accrus dans le champ de la santé. Traditionnellement, dans la relation soignant-soigné, le savoir appartenait au premier qui imposait ses décisions au second. Aujourd'hui, dans un contexte qui prône le malade comme acteur du soin, il faut s'assurer que la négociation ne soit pas un alibi humaniste. En psychiatrie, les soins sous contrainte et le déni de la pathologie rendent le soin négocié encore plus complexe. Pourtant, faute de négociation, la prise en charge est vouée à l'échec.
La proposition de groupes à médiation paraît répondre de plus en plus aux nouvelles formes d’expression de la souffrance mentale, au plus près des besoins et de la clinique présentée par nos jeunes patients suivis en pédopsychiatrie. À partir de l’expérience de deux groupes écriture, l’un en cattp et l’autre cmp, nous montrons comment, incités à se souvenir à travers une situation d’écriture et des associations partagées, les enfants sont accompagnés dans un processus qui soutient leur créativité, leur pensée, leurs possibilités expressives et communicationnelles, et les revalorise. Face à la réactualisation de vécus corporels et d’éprouvés très primitifs, ils sont encouragés, avec le soutien de l’adulte, à intégrer certains éléments traumatiques de leur expérience en les mettant en forme, en récit, dans un aller-retour entre singularité et acceptation d’un code formalisé, partagé.
La souffrance psychosociale est devenue une préoccupation publique à partir des années 1980, d’abord définie dans le cadre de l’émergence des problématiques de l’exclusion. Depuis quelques années, la diffusion de la préoccupation pour ce type de souffrance s’est développée sur un ensemble varié de scènes sociales dont celles des politiques de la ville, de la psychiatrie, du travail, de l’école… À partir d’une recherche action basée sur la méthode d’analyse en groupe d’acteurs et d’un diagnostic réalisé pour la mise en œuvre d’un atelier santé ville sur un territoire de relégation sociale de Toulouse, l’article fait un point sur les problèmes rencontrés par les intervenants sociaux pour prendre en charge des souffrances qui relèvent moins de la psychiatrie que de l’articulation des interventions sociales.