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Comment penser les violences qui attaquent le corps de la femme dans divers contextes criminels (le couple, la famille, les mauvaises rencontres, le hasard des rues, etc.) ? Les chiffres élevés de la mortalité féminine incitent à envisager différents facteurs psychologiques (pulsion, plaisir, vengeance, destruction d'autrui), mais aussi culturels (violences de guerre, violences coutumières ou rituelles) et sociaux. Afin de sortir d'une seule lecture moderne de ce phénomène, ce numéro croisera des lectures historiques et culturelles avec des approches psychologiques de la question. La réflexion engagée aura comme point d'appui essentiel le rôle des liens familiaux dans la production de la violence faite au corps de la femme.
Paru dans la revue Dialogue, n° 208, juin 2015, pp. 11-124.
Mots clés : Trouble du sommeil, Inceste, Relation enfant-parents, Psychanalyse, Coucher
Cet article tente de mettre en évidence que ce n'est pas le trouble du sommeil de l'enfant et le mode de coucher, objets de controverses dans les études épidémiologiques, qui favorisent le contexte incestuel ou encore entravent l'autonomie de l'enfant. Mais ce contexte incestuel au sens où l'entend Racamier s'inscrit dans la phase de séduction narcissique mutuelle dans l'interaction intersubjective mère-enfant (ou parent maternant-enfant) et favorise la distorsion de cette relation à cause du déni d'un manque imaginaire chez le parent, déni qui contamine l'enfant. Il se perpétue alors une relation fusionnelle de nature incestueuse qui transforme les liens entre les deux partenaires en alliances narcissiques perverties pouvant mener à l'inceste génitalisé ou psychique. Des études cliniques montrent que cette distorsion relationnelle se retrouve aussi bien dans le contexte incestuel père maternant-fille que dans l'inceste père-fille.
Paru dans la revue Dialogue, n° 208, juin 2015, pp. 125-138.
Mots clés : Temps, Autorité, Institution, Responsabilité, Changement, Psychanalyse
Ce travail s'inscrit dans un champ de recherche qui a pour objet les évolutions de la modernité et, ici, les effets de l'accélération du changement (définissant la postmodernité) sur l'économie psychique et les pratiques éducatives et de soin. On rencontre aujourd'hui fréquemment en clinique infanto-juvénile des parents en difficulté pour soutenir une position éducative consistante face à leur enfant. À la fragilité de la posture éducative semble répondre la multiplication des agirs, qu'ils soient du côté de l'enfant ou de celui des adultes. L'auteur adopte comme angle d'étude la question de la temporalité psychique en tant qu'elle est affectée par l'accélération du changement. Il montre qu'elle contribue à éclairer la fragilité des positions subjectives et développe l'hypothèse que l'évolution contemporaine, en promouvant la responsabilité de l'individu en substitution de l'autorité institutionnelle, conduit paradoxalement à une déresponsabilisation du sujet.
Article de Jean Pierre ALBERT, Alain JOUVE, Remy PUYUELO, et al.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 97, mars 2015, pp. 9-121.
Mots clés : Institution, Mort, Deuil, Rite, Soins palliatifs, Euthanasie, Socialisation, Médecine, Hôpital, Psychanalyse, Fin de vie, Adolescent, Jeu, Identité, Garçon, Droit, Éducateur spécialisé, Lieu de vie, Accompagnement de fin de vie, Récit de vie, Enfant, EHPAD, Personne âgée, Exclusion sociale, SDF, Rue, Silence, Temps, Écoute, Don d'organe, Maternité, IVG, Éthique, Respect, Empathie, Amour, Psychose, Enfermement, Psychiatrie, Pulsion de vie
"Dans les institutions, la mort par maladie, la mort violente, la mort inattendue ou non d'un enfant, d'un parent, d'un collègue laissent, le plus souvent, les équipes, les familles, les usagers, désemparés. Les directions, les personnels se trouvent dans la nécessité de gérer ces situations et sont parfois contraints de se défendre face à la Justice tout en devant, dans le même temps, expliciter la situation et accompagner les enfants et adolescents accueillis et leurs familles. Culpabilité et responsabilité sont alors aux prises avec la problématique du risque à prendre et de ses limites dans l'éducation et le soin. La mort n'est pas une question exclusivement individuelle ; c'est une question qui traverse la famille, les groupes et les institutions. Le souci des professionnels est de lier la mort à la vie afin de favoriser toute possibilité de travail de deuil, de tenter d'en faire une issue créatrice où héritage et transmission organisent la temporalité inventive des espaces de langage, de la mise en récit et en sens."
Article de Dori LAUB, Béatrice FORTIN, Françoise DAVOINE, et al.
Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 220, mars 2015, pp. 9-124.
Mots clés : HISTOIRE, Guerre, Traumatisme, Récit de vie, Mémoire, Cure analytique, Psychanalyse, Contre-transfert, Transmission, Victime, Génocide, Pulsion de mort
L'enjeu est politique, car il y va de la vérité historique face à des événements effacés. Bien sûr, tout le monde est au courant des viols et des génocides. Mais à l'échelle micro-historique, la collision de l'histoire de chacun avec la grande histoire est souvent passée sous silence dans la psychanalyse même, qui ne peut faire écho à ce que Dori Laub appelle "le cercle vide". La survie psychique à partir de ce vide doit alors être considérée elle-même comme un art, auquel l'analyste est appelé pour créer la possibilité d'une altérité contre l'impossibilité de dire.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 95, septembre 2014, pp. 138-144.
Mots clés : Travail social, Santé mentale, ITEP, Psychanalyse, Lien social, Discours, Symptôme, Éthique
"La dialogie entre travail social et santé mentale, telle qu'elle se déploie au sein des Instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques, nous permet d'interroger à nouveaux frais les fondements de la fonction éducative, à l'appui d'une conception psychanalytique du lien social. La référence au discours du maître s'en trouve confortée mais déplacée : de l'effet à l'usage, de la loi au désir, de l'autorité à l'incomplétude, du nom-du-père à la nomination, au semblant, à l'invention ... La clinique de la psychose et l'étoffe contemporaine du discours portent contribution au débat en soutenant, dans le champ du travail social, la nécessité d'une politique du symptôme corrélée à une éthique de la conviction, du réel et de la responsabilité."
Il revient à la Suisse d'avoir été très tôt perméable à la découverte freudienne, avant même la France, avant l'Amérique. Les Suisses font partie des tout premiers pionniers de la psychanalyse.
Après Freud, Ferenczi et M. Klein, Wilfred Ruprecht Bion est le psychanalyste du XXe siècle le plus créatif et novateur qui a réussi à approfondir et à conceptualiser le devenir du travail analytique - pour l'analyste et l'analysant - et à élaborer une réflexion en devenir pour la psychanalyse. Son oeuvre théorique considérable apporte des outils conceptuels et cliniques désormais indispensables pour penser les pathologies les plus complexes et le devenir de la pensée en l'humain.
Il se confirme que les progrès récents de l'éthologie, permettant de constater la réalité d'une subjectivité et même de cultures animales, privent désormais les hommes du privilège du symbolique.