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Les politiques de santé mentale ont entraîné d’importants changements dans l’organisation des soins ces dernières années : création des agences régionales de santé et des territoires de santé en 2009, lois du 5 juillet 2011 et du 27 septembre 2013 modifiant le régime des soins sans consentement. Ces évolutions récentes modifient le paysage institutionnel, façonné par la période asilaire puis par la création du secteur et le mouvement de désinstitutionalisation à partir des années 1960. Elles s’accompagnent d’autres tendances observées en parallèle : plus grande implication des patients et de leurs familles dans les programmes de soins, volonté des pouvoirs publics de normaliser leur action et d’évaluer les politiques mises en oeuvre, demande sociale hésitant entre la préservation de la liberté et l’exigence de sécurité, etc.
Ce numéro spécial de la RFAS examine ces questions à travers douze articles et le « point de vue » de la communauté hospitalière de territoire de Paris. Les articles sont répartis en trois axes : Évolution des soins sous contrainte et des droits des patients ; Parcours de soins en santé mentale (traitant notamment des étudiants, des migrants précaires, des enfants et adolescents autistes, des séjours de longue durée à l’hôpital et de l’articulation entre les champs sanitaire et médico‑social) ; Bases de données médico‑administratives et recherche en santé mentale. Une partie des articles est issue des travaux de recherche sur l’organisation des prises en charge en psychiatrie et l’appropriation par les chercheurs de nouvelles bases de données, coordonnés par la DREES à la suite d’un séminaire sur l’organisation des soins en psychiatrie en 2012.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 2959, 06 mai 2016, pp. 22-25.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Partenariat, Coordination, Droits des usagers, CONSEIL LOCAL DE SANTE MENTALE
En réunissant sur un territoire les élus, les professionnels de santé, les institutions et les associations de patients, les conseils locaux de santé mentale visent à faire de la santé mentale l’affaire de la communauté. Si la loi « santé » donne un sérieux coup de pouce à leur développement, ces instances doivent encore réussir le pari de faire participer les usagers
Inspiré par les traditions bouddhiques, la méditation de pleine conscience (Mindfulness) consiste à garder une conscience éveillée à la réalité présente. En psychiatrie, cette pratique est indiquée en particulier dans la dépression récurrente et l'anxiété, mais aussi, avec quelques adaptations, pour soulager des symptômes psychotiques. Cette intervention nécessite une solide formation et l'engagement du soignant dans une pratique méditative personnelle. Repères cliniques et applications.
Film de Nicolas Contant, Groupe cinema du centre Artaud, 2016.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Folie, CATTP, Hôpital de jour, Psychothérapie, Cinéma, Création, Groupe, Représentation sociale
Nous les intranquilles est un film collectif qui commence au centre Artaud, centre d’accueil psychothérapeutique. Le groupe cinéma du centre raconte la maladie, la thérapie, leur rapport au monde. Après un premier geste documentaire, le film devient participatif et met en scène son élaboration en collectif. À travers leur autoportrait, les personnages cherchent à donner une image humaine de la folie. Ils s’amusent des idées reçues pour mieux les subvertir. En s’emparant tous ensemble du projet artistique, ils démontrent par l’exemple qu’un autre monde est possible (Source producteur).
En complément : Artaud fanfare, Artaud i/i, Assises, bande-annonce, micro-trottoir, Pierre, récital, Soignants:soignés.
Les robots ne se contentent pas de capter et de traiter des informations : ils interagissent avec leurs utilisateurs, et certains sont même capables de parler. Ces caractéristiques sont au cur de lintérêt quils suscitent en santé mentale, notamment pour les troubles du spectre autistique et les pathologies liées au vieillissement.
Mais, en communiquant avec nous, les robots peuvent aussi créer lillusion quils se soucient de nous, alors quils demeurent des machines à simuler, sans émotion ni douleur, connectées en permanence à leur fabricant à qui ils transmettent les données de nos vies personnelles. Les robots peuvent-ils devenir des auxiliaires thérapeutiques ? Cet ouvrage fait le point sur les recherches scientifiques actuelles concernant les robots au service des patients, et leurs implications éthiques. Il pose dès aujourd'hui la question : quels robots voulons-nous pour demain ?
"Explorer les représentations et les pratiques de « l'aller mieux » dans le domaine de la santé et de la santé mentale plus particulièrement, tel est lobjectif général de cet ouvrage dont les contributions portent sur les dynamiques, les acteurs, les ressources concrètes et le vécu de la guérison, du rétablissement, du « sen sortir ».
Souvent psychologisés ou naturalisés, les processus de laller-mieux sont ici analysés comme un objet à part entière de la sociologie qui livre sur eux des éclairages nouveaux.
Ces processus sinscrivent au croisement de plusieurs domaines, celui des institutions du « normal » et du « pathologique », des politiques de soin et de care, de léthique et de lexistentiel. Aussi louvrage donne-t-il la parole à des philosophes, des professionnels, des patients, ainsi quà des innovateurs, en présentant les expériences actuelles de pair-aidance en France ou dans dautres pays." [présentation de l'éditeur]
Livre de Gérard Zribi, Raymond Ceccotto, édité par Presses de l'EHESP, publié en 2016.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé, Handicap, Santé mentale, Handicap mental, Diagnostic, Autisme, Schizophrénie, Handicap psychique, Souffrance, Parole, Établissement social et médicosocial, Trisomie, IME, Épilepsie, Polyhandicap, ESAT, Sexualité, Accompagnement, SAMSAH, Maintien à domicile, Vieillissement, Droits des usagers, Qualité, Conditions de travail
Depuis la récente restructuration globale du système de santé, une réforme de larticulation des actions de santé et de laccompagnement social sest imposée, entraînant un basculement de la prise en charge des patients chroniques du secteur sanitaire, notamment psychiatrique, vers le secteur médico-social. Les questions de santé, somatiques et psychiques, sont ainsi devenues prégnantes dans les établissements et services destinés aux enfants, adolescents, adultes et personnes âgées handicapées, quil sagisse dautisme, de handicaps mentaux et psychiques, de handicaps graves à expression multiple ou encore rares. Dans cette nouvelle édition, qui réunit les contributions françaises et européennes de pédiatres, psychiatres, psychologues, paramédicaux, directeurs, chercheurs et juristes, les auteurs abordent les grandes problématiques populationnelles dans lesquelles les soins somatiques et psychiques ont une place importante (les troubles psychiques, les troubles du spectre autistique, le vieillissement, les épilepsies sévères, les polyhandicaps, ?etc.). En présentant ici des réponses concrètes, au sein de dispositifs territoriaux ou détablissements et services sociaux et médico-sociaux (EMP, IME, ESAT, FAM, foyers, MAS, SAMSAH, CAMSP, ?etc.), ils contribuent ainsi à combler le fossé entre les droits formels et leur application concrète en matière de santé.
Paru dans la revue Doc'AMP, n° 35, novembre-décembre 2015, pp. 10-11.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Santé mentale-Souffrance psychique, Handicap psychique, Trouble du comportement, Accompagnement, Schizophrénie, Anxiété, Famille, Soin, Écoute, Formation, PSYCHOSE MANIACODEPRESSIVE, Santé mentale, Aide médico-psychologique, Auxiliaire de vie sociale, UNAFAM (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques)
Longtemps reléguées et mal perçues, les personnes souffrant de troubles psychiques sont restées à la charge de leur famille, confinées entre isolement et déni, dans une société qui peinait à déculpabiliser famille et malade. Les institutions proposaient une alternative de prise en charge mais rarement un projet de vie. Heureusement, ce tableau très sombre a bien évolué depuis vingt-cinq ans. Lorsque la stabilisation des malades est possible, leur place dans la société peut être restaurée et leur parcours accompagné.
La création des Groupes d'Entraide Mutuelle (GEM) en 2005 est l'aboutissement d'un long processus avec au départ, dans les années 1950-60, l'émergence des clubs thérapeutiques qui cherchaient à répondre, sous une forme associative, aux questions de l'humanisation des soins dans des structures asilaires, de la reconnaissance de la parole, de la vie collective et sociale des malades, et de leur capacité à assumer des responsabilités dans l'organisation d'activités partagées. La quasi-totalité des clubs sont restés des outils du soin liés à l'établissement hospitalier d'origine, hormis quelques-uns comme le club des Peupliers à Paris, qui dès sa création en 1960 en pleine ville, a été un club exclusivement de patients qui, en son sein, n'étaient pas soumis au regard et à l'analyse des soignants. Avant 2005 d'autres initiatives de ce type, fondées sur les ressources et les capacités d'entraide des patients, virent le jour, à l'exemple de l'association "Bon pied, bon œil" devenue GEM, dont un article figure dans ce numéro. Dans la période de préparation de la loi de 2005 sur les personnes handicapées, l'Unafam, la Fnapsy et la Fasm Croix-Marine se sont mobilisées pour que soient reconnus dans la loi le handicap psychique et les dispositifs d'entraide mutuelle gérés par et pour les usagers, et porteurs d'intégration sociale. Les pouvoirs publics et le Parlement ont été au rendez-vous.