Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
De nombreuses femmes se sont retrouvées mères d’enfants nés d’un viol qu’elles avaient subi pendant le génocide de 1994. Ces rescapées du génocide ont été violées, torturées et parfois laissées pour mortes par les génocidaires. Elles se sont retrouvées avec des enfants qu’elles n’avaient pas désirés et dont l’existence même leur a souvent valu d’être rejetées par leur famille et mises au ban de la communauté. Les enfants considérés comme les enfants des bourreaux n’ont pas pu bénéficier d’une famille accueillante et aimante. Leurs mères n’ont pu bénéficier pour les élever ni d’un tissu affectif soutenant ni de l’aide financière octroyée pour les enfants rescapés du génocide. Nous sommes parties à leur rencontre pour voir ce qu’étaient devenues ces familles stigmatisées, précarisées affectivement et paupérisées matériellement vingt ans après les massacres. L’objectif de l’étude était de relever les fragilités et les ressources psychiques et relationnelles dont disposent ces familles, afin de dégager les moyens et les conditions d’un dispositif systémique susceptible d’aider ces enfants nés du viol et leurs mères à se relever et à se reconstruire.
Article de Guillemine Chaudoye, Hélène Riazuelo, Dominique Cupa
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 49-74.
Mots clés : Enfance-Famille, Trouble du comportement, Enfant, Objet transitionnel, Violence, Transfert, Contre-transfert, Psychothérapie, Idéal du moi
Le nounours et l’enfant : la violence de l’idéalité. À partir d’une illustration clinique, ce travail propose une réflexion sur les notions d’idéal et de maladie d’idéalité chez un enfant de huit ans présentant des troubles du comportement. De nombreux personnages vont venir accompagner ce récit et étayer l’élaboration tranféro-contre-transférentielle de cette prise en charge psychothérapeutique. Nounours, le monstre, l’arbre-armoire sont autant de « héros » qui vont avoir des rôles essentiels dans le processus thérapeutique. En effet, le travail thérapeutique va peu à peu mener à l’utilisation, dans le transfert et le contre-transfert, de ces « héros » comme objets transitoires à celle de ces « héros » comme objets transitionnels, du côté de fonctions maternelles et paternelles constituantes, signant ainsi une sortie progressive de cette maladie d’idéalité.
Nous avons voulu explorer dans ce dossier des questions diverses liées au soin d'un enfant dans sa famille - ou de l'enfant d'une famille - à des étapes telles que le diagnostic, le traitement, mais aussi dans le cas d'affections distinctes. Cette diversité représente pour nous autant de situations uniques, de contextes de travail variés et de prises en charge spécifiques dans lesquels le soin psychologique de l'enfant et de sa famille aura une place particulière à chaque fois.
Ce numéro vous soumet quelques repères. Loin de la tentation de poser les termes d’un label, il vise à promouvoir la réflexion sur les conséquences de la violence dans la sphère familiale, à laisser entrevoir les enjeux liés à une éducation à la Non-Violence et des alternatives de pratiques parentales possibles. Chacun sait, dès la naissance de son enfant, qu’il aura pour responsabilité d’accompagner ce nouveau venu à trouver sa place dans la société. Cette place impliquera la transmission et le renforcement de compétences relationnelles et sociales pour construire de nouvelles coopérations et solidarités face aux défis et changements en cours. Cette métamorphose vers un monde de justice et de progrès social partagé se fera notamment en éclairant les pratiques et représentations parentales et en replaçant « l’humain » au cœur des relations familiales et sociales.
• Repères pour une éducation à la Non-Violence dans la famille, Édito
• Éthique : toute naissance est une rencontre humaine, par Marie GARRIGUE ABGRALL, éducatrice de jeunes enfants, formatrice, docteure en philosophie.
• Recherche : développement du cerveau et bienveillance, par Catherine GUEGUEN, pédiatre spécialisée dans le soutien à la parentalité.
• Panier de petites graines pour petites pousses, par Élizabeth CLERC pour le groupe du Centre de ressources sur la non-violence
• Autorité : en avoir ou pas ? par Annie LE FUR, formatrice à l’IFMAN Rhône-Loire.
• Compétences relationnelles : Et si nous renoncions aux attitudes anti-relationnelles avec nos enfants ? par Jean-Luc MERMET, Directeur du Centre Reliance à Grenoble.
• Créer les conditions du conflit, transformer la violence au sein des familles, par Nicole ROTHENBÜHLER
• Être parent : quelques repères… par Anne FLATIN, formatrice PRH.
• Parentalité positive, entre attachement et pouvoir personnel, par Édith FORTIN MUET, formatrice en relations humaines et accompagnatrice conjugale et familiale.
• L’éducation non-violente dans la famille, Styles parentaux et climats familiaux, par Didier LESCAUDRON, ouvrier de la prévention des violences en milieu scolaire au sein du CAAEE de l’académie de Versailles.
Des parents qui se déchirent après une séparation, un enfant manipulé qui finit par rejeter le "mauvais" parent. Comment cette dérive, que certains spécialistes appellent "aliénation parentale", se met-elle en place ? Que vit l'enfant dans ces moments ? Comment la prévenir ?
Article de Patrick Perret, Marianne Jover, Christine Assaiante, et al.et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 1, janvier-mars 2016, 138 p..
Mots clés : Enfance-Famille, Psychologie du développement, Développement cognitif, Enfant, Psychopathologie, Autisme, Déficience cognitive, Acquisition des connaissances, Apprentissage précoce, Accompagnement, Prévention
Qu'il soit typique ou exceptionnel, comment accompagner la dynamique si complexe que constitue le développement ? Le numéro offre des perspectives novatrices qui s'inscrivent dans un cadre de diagnostic, d'analyse, et de programmes d'intervention.
Article de Annaïg Gilet, Maryline Quiniou, Myriam Tripon
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 129, janvier-mars 2016, pp. 99-107.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Enfant, Milieu urbain, Accompagnement, Thérapie, Sport
Cela a émergé au cours d’une prise en charge individuelle avec un jeune patient psychotique. Nous le recevions deux heures par semaines, deux heures autour d’une médiation centrée sur des activités manuelles. Il est rapidement apparu que ce dispositif ne fonctionnait pas, ce jeune passait son temps à courir autour du patio, monter et descendre inlassablement les escaliers, et il était difficile de contenir son agitation. Son discours était chaotique, il se sentait menacé. L’intérieur paraissait enfermant, angoissant. Les semaines se succédaient, et le même scénario se répétait sans cesse.
Les enfants doivent désormais se construire dans un environnement familial mouvant, complexe, aux pratiques éducatives changeant selon les lieux de vie, et selon les périodes. Les écrans constituent un autre pan du nouvel environnement de lenfant et de ladolescent. Les pratiques sociales, didactiques et ludiques quils permettent rendent plus difficile laccompagnement parental. La « personnalité de base » dans ce contexte se révèle de plus en plus difficile à construire, et les pathologies de plus en plus fréquentes et variées. Lauteur propose un état des lieux lucide, complet et sans complaisance de cette nouvelle situation psycho-sociale, pour aider et accompagner le travail éducatif des familles toujours possible, toujours plus nécessaire.