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Paru dans la revue Plein droit, n° 132, mars 2022, pp. 40-43.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accès aux soins, Immigration, Centre de santé, Accès aux droits
En 2006, la Case de Santé a vu le jour à Toulouse pour défendre un modèle innovant d’accès aux droits et à la protection sociale. Car les inégalités sociales nuisent à la santé ! Porté par une équipe professionnelle pluridisciplinaire, cet espace de soins communautaires est conçu comme un outil de travail coopératif, offrant à ses usagers et ses usagères la possibilité de s’en saisir collectivement. L’histoire de ce centre révèle les contradictions du système médical tel qu’institutionnalisé en France et, plus encore, l’impératif des luttes collectives pour rompre avec le déni des droits.
Article de Aïssatou Mbodj Pouye, Claire Lévy Vroelant, Elise Birchler, et al.
Paru dans la revue Plein droit, n° 132, mars 2022, pp. 3-33.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Foyer d'hébergement, Évolution, Approche historique, Immigré, Cadre de l'intervention sociale, Résistance, Droits des usagers, Discrimination, Stigmatisation, Expulsion
Malgré leur fin annoncée depuis vingt-cinq ans et l’existence d’un plan national visant à les « traiter » pour les remplacer par des résidences sociales, les foyers de travailleurs migrants (FTM) n’ont pas véritablement disparu. Pour preuve, l’apparition d’une forme hybride : la « résidence sociale ex-FTM ». La transformation effective de ces espaces et des règles qui les régissent a donc en partie achoppé et elle s’accompagne pour leurs habitants d’une certaine continuité d’usages malgré l’augmentation du loyer et l’aseptisation de ces lieux désormais sans vie.
Revendication phare des luttes des foyers Sonacotra des années 1970, l’octroi aux résidents de foyer d’un statut de locataire n’a jamais été obtenu. Lieux des combats et de la mémoire de l’immigration, les foyers attestent de l’ampleur des contrôles exercés sur les immigrés, soumis à une surveillance et à des tracasseries administratives permanentes ; en somme de la continuité d’une gestion racialisée de ces populations. Du fait de l’inégalité du rapport de force avec les structures gestionnaires, la mobilisation des résidents est complexe. Mais des actions de résistance ont pu malgré tout infléchir dans certains foyers les projets visant à supprimer les espaces collectifs.
Machine à trier dans la ville financiarisée, le passage en résidence sociale facilite la sélection des personnes solvables et disposant d’un titre de séjour valide, abandonnant les autres à la sollicitude de compatriotes mieux lotis. Cette gestion renouvelée des immigrés par l’habitat sépare, isole, fragilise tout en protégeant les intérêts des promoteurs, des constructeurs et des structures gestionnaires de ces lieux.
Les jeunes sont de plus en plus nombreux à vouloir migrer à l’étranger. La revue confronte leur projet migratoire et parcours de vie selon leur pays de départ avec les politiques des pays où ils souhaitent s’installer. Le Canada, et la province du Québec plus particulièrement, s’avèrent emblématiques comme destinations ciblées par ces nouvelles trajectoires de formation mais aussi d'avenir professionnel, même si les situations de discrimination perdurent à l’égard de ces jeunes venus d’ailleurs.
Nous proposons dans ce travail d’interroger les spécificités du positionnement clinique lorsque les patients font le récit d’expériences et de pratiques relevant du champ du paranormal et des pratiques alternatives. La comparaison de deux situations cliniques met en exergue des différences dans la posture du clinicien à l’égard de ces récits selon que l’on soit dans une configuration intraculturelle ou transculturelle. Face à des récits qui questionnent la représentation du monde du patient et du clinicien, comme l’évocation d’une consultation médiumnique ou la pratique du chamanisme, il s’agit d’adapter l’approche complémentariste et l’exercice de décentrage malgré le partage d’un espace culturel commun avec le patient. Cela nécessite également de repérer les spécificités de l’accompagnement clinique de ce «transculturel intraculturel» sur le plan de la dynamique transférentielle.
Paru dans la revue Métiers de la petite enfance, n° 302, février 2022, pp. 34-36.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Interculturel, Immigration, Langue, Séparation, Mère, Enfant, Soutien à la parentalité, Intégration, Suisse
Recif, association suisse pour femmes immigrées, a pour mission de favoriser leur intégration à travers la dispensation de cours et l’organisation d’activités. Elle leur propose également d’accueillir leurs enfants dans un espace dédié, sous la responsabilité d’éducatrices de l’enfance (l’équivalent des éducatrices de jeunes enfants en France) assistées par de nombreuses volontaires, dont certaines sont d’anciennes bénéficiaires. Depuis sa création, l’association met en œuvre des pratiques éducatives originales autour de l’interculturalité au quotidien.
Paru dans la revue Lien social, n° 1309, 18 au 31 janvier 2022, pp. 18-24.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Personne âgée, Foyer logement, Travailleur immigré, Rapport, Rénovation de l'habitat, Prise en charge, Retraite, Accompagnement social, Accès aux droits, Invisibilité sociale, Suivi médical, Bailleur, Bachelay (Alexis), ARELI, Lille
En 2013, Alexis Bachelay, député PS des Hauts-de-Seine, présentait un texte très attendu : le rapport de la mission d’information sur les immigrés âgés. Il contenait quatre-vingt-deux préconisations pour une meilleure prise en charge de ce public oublié. Presque dix ans après, selon les militants : « rien n’a changé ».
Immigrés âgés - Les invisibles
Reportage - Cohabitation intergénérationnelle
Entretien avec Antoine Math - Politiques publiques : rien n’a changé
Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 2/2598, Semaine du 17 au 23 janvier 2022, p. 12.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Droit des étrangers, Accueil, Logement, Collectivité territoriale, Immigration, Afghanistan, France
L'accueil des 2700 Afghans exfiltrés lors de la prise de Kaboul par les talibans cet été souffre de lenteurs, sur l'obtention de leur statut et d'un logement.
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 15, 2021-2, pp. 45-64.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Épidémie, Santé, Maladie, Immigration, Migration, Racisme, Discrimination, Droit des étrangers, Presse, Italie
L’essai s’attarde sur la narration anti-migrants dans le contexte de la pandémie de Covid-19, en particulier en Italie, à travers l’analyse d’articles publiés sur la version en ligne de deux journaux nationaux parmi les plus lus, entre février 2019 et mars 2021. Cette analyse tente de montrer l’impact, durant ce laps de temps, des pratiques liées à l’urgence sanitaire, notamment la distanciation sociale et le confinement, sur le processus d’altérisation des migrants. Ces derniers en particulier, mobiles à un moment où l’immobilité est générale, lorsqu’ils traversent les frontières, sont dépeints comme une menace physique, sanitaire mais aussi symbolique car ils ne s’adapteraient pas aux valeurs présumées d’une société en crise. Cet essai s’intéresse ensuite de manière particulière aux titres associant coronavirus et migrations, et tente de mettre en évidence les articulations rhétoriques et les références discursives se rattachant plus ou moins aux précédentes rhétoriques anti-migrations.
Livre de Raina Chaussoy, Tamatoa Bambridge, Marie Rose Moro, édité par In Press, Presses universitaires de la Nouvelle-Calédonie, publié en 2022.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Identité culturelle, Groupe d'appartenance, Origine, Interculturel, Résilience, Violence, Personnalité, Récit de vie, Traumatisme, Femme, Couple mixte, Colonialisme, Polynésie française, Nouvelle Calédonie
L'histoire coloniale a inventé les métis d'ici ou d'ailleurs. Il n'est de nulle part celui qu'on ne reconnait pas. Je suis enfant de mon père - mais ta mère ? Je suis enfant de ma mère - mais ton père ? Les fractures sociales peuvent déchirer l'intime du sujet. Alors son itinéraire est moins celui des héritages conjugués que celui de l'appartenance refusée : comment répondre à la question qui suis-je ? sous l'exigence : choisis ton camp ! Soumis à cette injonction paradoxale, le sujet éprouve chacune de ses réussites comme un échec, comme une trahison que n'arrivera pas à compenser une surenchère identitaire.
En identifiant ce processus singulier, Raina Chaussoy psychologue et chercheuse en clinique transculturelle en Océanie, nous invite à réinterroger la difficulté des constructions identitaires quand la société pose certaines appartenances en termes conflictuels. Et c'est valable pour tous les métissages.
Livre de Nicolas Clément, Bruno Tardieu, édité par Ed. de l'Atelier, publié en 2022.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Gens du voyage, Représentation sociale, Rejet, Opinion publique, Témoignage, Stéréotype, Recherche d'emploi, Scolarisation, Expulsion, Voisinage, Mendicité, Rencontre, Droits de l'homme, Conditions de vie, Rom, Samu social
Sur les Roms, il existe de nombreux témoignages, et beaucoup d'essais. Cet ouvrage a le mérite de combiner les deux approches pour affiner l'éclairage de cette population si mal connue. Bénévole au Secours Catholique, Nicolas Clément accompagne, depuis plus de dix ans, des familles roms qui vivent en région parisienne. Cet accompagnement quotidien d'une centaine de familles fait de lui un témoin privilégié pour raconter ces vies en montagnes russes, faites d'angoisses et d'espoirs, mais surtout de pauvreté et de fragilité.
Les Roms, est-ce utile de le dire, font l'objet de nombreuses idées reçues et d'un rejet très fort. Or cette population est surtout très mal connue : dès lors, les préjugés sont tenaces. Nicolas Clément, aussi bien par sa grande connaissance de la population rom que par son expérience de terrain, nous en offre une image tout autre. Dans des récits sensibles et incarnés, soutenus par des informations et données précises, l'auteur raconte les expulsions au petit matin, la détresse des parents à qui sont enlevés leurs enfants, la mendicité, les nuits passées à récupérer des vêtements pour les vendre aux puces de Montreuil, les appels passés au Samu social, les actes de rejet du voisinage, mais aussi la joie de vivre et l'accueil chaleureux qu'il trouve auprès de ces familles au gré de ses visites, la fierté des enfants qui avancent dans leurs apprentissages, la solidarité de parents d'élève, la générosité de voisins qui prennent le temps d'un échange...
Battant en brèche tous les préjugés dont les Roms payent lourdement le prix, ce livre est une invitation à oser la rencontre.