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Article de Jean Georges Lemaire, Elisabeth Darchis
Paru dans la revue Dialogue, n° 234, décembre 2021, pp. 225-247.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Croyance, Couple, Famille, Régression, Mythe, Pathologie, Thérapie, Thérapeute
Interview de Jean-Georges Lemaire par Élisabeth Darchis : Aujourd’hui Le divan familial aimerait partager avec vous un thème actuel important, celui de la croyance et des croyances en psychanalyse, celles qui s’infiltrent dans les liens du couple et de la famille. Comment la croyance traduit-elle sa présence ? Quelles sont sa source et sa fonction ? Permet-elle l’intensité de la rencontre groupale ? Est-elle essentielle dans le lien ?
Paru dans la revue Dialogue, n° 234, décembre 2021, pp. 53-71.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Parentalité, Assistant familial, Culpabilité, Placement familial, Stéréotype, Famille, Souffrance psychique, Séparation, Accueil familial
Lorsqu’un enfant est déplacé de sa famille à une autre, un sentiment de déloyauté à l’égard de ses parents se développe chez lui en même temps que naissent chez l’assistante familiale un fantasme de rapt et, chez les parents, un vécu d’effraction. S’ensuivent autant de troubles contrariant l’efficacité de la mesure : agressivité des parents, hostilité de l’enfant et sentiment de culpabilité de l’assistante familiale, etc. Est-ce là une fatalité intrinsèque au dispositif « placement familial » et à la nature de la famille ? L’auteur essaie de montrer qu’il s’agit en fait de conséquences néfastes des représentations que nous avons sur ce que nous croyons devoir être une famille et des parents pour un enfant. Il montre également, exemple à l’appui, qu’une évolution de nos conceptions de la famille, donc de notre conception du placement familial, peut permettre d’atténuer ces manifestations, dans l’intérêt de l’enfant.
Dans cet article, une intersection entre thérapie systémique individuelle et approche systémique interculturelle sera illustrée par l’étude de cas d’une patiente franco-vietnamienne. Au départ, nous constatons peu de demandes d’aide psychologique émanant de la population asiatique présente en France et par conséquent le peu d’écrits ou de matériels théoriques disponibles. Cette observation nous amènera à concentrer notre intérêt sur la population d’Asie du Sud-Est et leur place particulière en France. Nous présenterons le suivi de Kim, d’origine vietnamienne, pour lequel les questions des violences intrafamiliales, du secret et de l’impact de la migration sur les relations se nouent.
Paru dans la revue Empan, n° 124, décembre 2021, pp. 117-124.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Altérité, Famille, Isolement, Psychopathologie, Adolescent, Souffrance psychique, Lien social, Trouble du comportement, Prise en charge, Symptôme, Japon
L'hikikomori définit un syndrome de claustration volontaire chez certains adolescents. Il est décrit pour la première fois au Japon. L'approche sociale (syndrome primaire) est très contingente à une dialectique psychopathologique (syndrome secondaire). Il serait un nouvel idiome sociétal traduisant une souffrance eu égard au passage du monde de l'enfance vers celui de l'adulte. L'enjeu thérapeutique sera de restaurer un lien à l'altérité tant au plan familial qu'environnemental.
Paru dans la revue Empan, n° 124, décembre 2021, pp. 40-43.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Épidémie, Famille, Accompagnement, Psychologue, Résilience, Naissance, Association, Thérapie, Réseau, Adaptation, Souffrance psychique, Covid-19
Psychologue dans une association de soutien aux familles, l'auteur décrit comment les professionnels de cette structure se sont adaptés à la période du confinement pour continuer à assurer leurs fonctions. Intervenant selon l'analyse systémique et globale, avec des thérapies brèves, elle nous présente une vignette clinique concernant l'accompagnement d'une mère à l'occasion de la naissance de son enfant pendant le confinement.
Les configurations familiales, dans leur diversité, questionnent ce qu’un enfant fait de ses héritages filiaux et des loyautés qui lui sont associées. Un enfant a toujours affaire à de la mixité parentale, voire socio-familiale, d’autant que ces deux mixités interagissent entre elles.
En distinguant, comme pour la parentalité, les différents axes définis par Houzel, nous définirons les conditions du co-exercice, de la co-expérience et de la co-pratique ou co-éducation parentale, le « co » pouvant désigner deux ou plusieurs personnes, et pas toujours les mêmes sur chaque axe, mais aussi la « pluralité parentale en soi » liée à ses héritages et à son histoire. « Un parent ne suffit pas à faire un enfant ». Un enfant a aussi besoin de toute une société et de ses institutions pour advenir.
Paru dans la revue Dialogue, n° 233, septembre 2021, pp. 175-193.
Mots clés : Enfance-Famille, Interprétariat, Parentification, Enfant de migrant, Rôle, Parentalité, Famille, Migration, Langue
Les enfants de migrants sont souvent plus à l’aise que leurs parents dans la langue du pays d’accueil et peuvent jouer de ce fait un rôle d’interprète au sein de la famille. Cela peut-il entraîner une inversion des rôles parents/enfants et avec quelles conséquences ? L’analyse de treize protocoles d’enfants de 8 à 14 ans (un dessin de famille et un entretien semi-directif accompagné de supports visuels et de figurines, pour aider les enfants à exprimer leurs ressentis et leur perception de la dynamique familiale dans diverses situations) donne de nombreux indices d’une parentification douloureuse : peur de ne pas être à la hauteur, sentiments d’injustice, dévalorisation des parents, conflits fraternels et non-reconnaissance de leurs efforts et de leurs compétences pour traduire. Les indices d’une parentalisation fonctionnelle plus positive, telles que la fierté ou le sentiment de maturité, sont toujours associés à des expériences de remerciements ou de félicitations. Ces résultats invitent à sensibiliser les professionnels et les parents sur l’importance des signes de reconnaissance à l’égard des enfants interprètes qui contribuent à les maintenir à une place d’enfant.
Paru dans la revue Dialogue, n° 233, septembre 2021, pp. 137-158.
Mots clés : Enfance-Famille, Nourrisson, Épidémie, Hôpital, Maternité, Relation enfant-parents, Enfant malade, Famille, Maintien du lien, Covid-19
Les mesures sanitaires prises dans les hôpitaux durant l’épidémie mondiale de Covid-19, notamment au cours de la « première vague », sont venues questionner l’auteure dans le cadre de sa pratique au sein d’un service de réanimation néonatale. La fermeture de l’institution hospitalière aux visiteurs au nom de la sécurité sanitaire a ainsi conduit à fermer les services de suite de couches aux pères et à limiter, voire interdire, les visites des parents auprès de leur nouveau-né hospitalisé. Comment inventer des moyens de faire famille au moment où la famille se constitue ou se réaménage dans des conditions aussi extrêmes ? Au travers de quelques observations et de l’analyse d’un cas clinique, l’auteure invite à repenser les pratiques limitant les visites des parents mais également des frères et sœurs auprès des bébés hospitalisés.
Article de Alessandra Duc Marwood, Véronique Regamey
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 3, septembre 2021, pp. 247-263.
Mots clés : Enfance-Famille, Emprise, Famille, Couple, Approche systémique, Victime, Contrôle, Violence conjugale, Enfant, Relation enfant-mère, Estime de soi
Dans notre expérience, ce qui permet, en tant que professionnel.le, d'aider les victimes à se libérer de l'emprise conjugale et familiale est la bonne connaissance des étapes et des mécanismes de l'emprise. Nous les exposons dans cet article en présentant d'une part comment ce type de relation s'installe dans un couple et d'autre part comment il a un impact sur l'estime de soi et l'autonomisation de jeunes ayant grandi auprès d'un parent auteur.e d'emprise. Nos propos sont illustrés par une vignette clinique.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 390, septembre 2021, pp. 52-59.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Trouble du comportement, Conduite à risque, Danger, Famille, Sexualité, Inceste
Face à la répétition de conduites autodestructrices de certain(e)s adolescent(e)s, la tentation est parfois grande de répondre au symptôme par un diagnostic psychiatrique. Pourtant, lorsque l’on tente de comprendre la dynamique de cette répétition du scénario d’exposition au danger, l’on s’aperçoit que ces agirs prennent souvent leur source dans une organisation familiale incestueuse ou, de manière plus insidieuse, dans une ambiance parentale érotisée. Pierre Benghozi, spécialiste de l’enfance et de l’adolescence, prône ici la nécessité de former les professionnels médico-socio-éducatifs à une approche clinique du lien et de renforcer l’étayage d’une contenance psychique protectrice suffisamment sécure aux niveaux familial, parental et social, et ce, dès la petite enfance.