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En présence de ses patients, le thérapeute pense, éprouve des émotions, des sensations ; il est traversé de souvenirs personnels, d’associations, de métaphores... De ce riche matériel, il ne leur restitue généralement que peu d’éléments relevant de la sphère affective – émotions, sensations, images – car très souvent, il privilégie plutôt les idées, les représentations, les hypothèses, à savoir du matériel issu de la sphère cognitive. De plus, ce qu’il leur communique provient plutôt de son soi professionnel que de son soi privé. Cette double censure a de bonnes raisons d’être car le thérapeute a un rôle professionnel à tenir à l’égard de ses patients. Mais n’est-ce pas là du gaspillage, voire de l’automutilation ? Bien élaborées et moyennant certaines mesures de précaution, les interventions comportant une utilisation plus large du soi du thérapeute sont parmi les plus mobilisatrices. Cet article propose des illustrations cliniques ainsi que des repères méthodologiques pour les construire.
Article de Dominique Friard, Romaric Chatry Garcia, Jean Paul Lanquetin, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 218, mai 2017, pp. 21-71.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Infirmier, Infirmier psychiatrique, Entretien, Compétence professionnelle, Écoute, Approche clinique, Méthode, Accueil, Cadre thérapeutique, Évaluation, Supervision, Analyse de la pratique, Relation soignant-soigné, Transfert
Recevoir quelqu'un en entretien infirmier, c'est lui proposer un espace pour une possible rencontre et lui permettre de construire un savoir sur ce qui lui arrive. Pour s'y engager, le soignant doit s'appuyer sur un cadre théorique précis et être soutenu par le collectif et l'institution. Dans un contexte hospitalier tendu, les freins à cette pratique sont aujourd'hui nombreux. Comment les soignants peuvent-ils investir cet espace vital pour "savoir y faire avec la folie" ? Repères théoriques et pratiques actutelles.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, vol. 488-489, janvier-février 2017, pp. 79-95.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Santé mentale-Souffrance psychique, Automutilation, Psychopathologie, Adaptation, Soin, Projet individualisé, Autisme, Psychose, Sécurité, Relation soignant-soigné, Espace, DSM-IV, DSM-V
Les conduites dites d'auto-mutilation relativement fréquentes dans les TSA (états autistico-psychotiques ou autistico-désintégratifs), exige une stratégie complexe, nécessitant une élaboration théorico-clinique argumentée ; il n'y a pas de solution simple, protocolisée, applicable sur un plan général ; en un mot, il n'existe aucune recette, y compris comportementaliste...
La psychosomatique vise à dépasser la dichotomie corps/psyché qui fonde la médecine occidentale. D'origine psychanalytique, elle part de l'homme malade et de son fonctionnement psychique pour comprendre les conditions dans lesquelles se développe une pathologie somatique. Au delà des différences d'écoles, elle propose en plus des soins somatiques, une écoute qui tend à réveiller une vie fantasmatique endormie, voire bloquée sur le mode opératoire. Repères théoriques et illustrations en psychiatrie, psychomotricité, psycho-oncologie, dermatologie...
Article de Emmanuelle Jouet, Virginia Gratien, Aude Caria, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 212, septembre 2016, pp. 23-79.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Usager, Autonomie, Participation, Santé mentale, Concept, Folie, Projet thérapeutique, Projet de vie, Évaluation, Qualité de la vie, Équipe soignante, Estime de soi, Pouvoir, Empowerment
L'empowerment est un processus par lequel l'individu acquiert du "pouvoir d'agir". Pour l'usager en santé mentale, il reste particulièrement difficile de s'engager dans cette démarche de citoyenneté et d'autonomie. Du côté des soignants, il s'agit de repenser leur modèle de soin. Portées par cette dynamique, des équipes pionnières élaborent des outils pour soutenir concrètement l'empowerment.
La négociation des soins fait écho à l'idée que le patient doit avoir une place et un rôle accrus dans le champ de la santé. Traditionnellement, dans la relation soignant-soigné, le savoir appartenait au premier qui imposait ses décisions au second. Aujourd'hui, dans un contexte qui prône le malade comme acteur du soin, il faut s'assurer que la négociation ne soit pas un alibi humaniste. En psychiatrie, les soins sous contrainte et le déni de la pathologie rendent le soin négocié encore plus complexe. Pourtant, faute de négociation, la prise en charge est vouée à l'échec.
"L'isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours." Cette injonction du législateur reste une notion floue pour des soignants qui parfois "n'ont pas le choix". Le dernier recours, c'est n'utiliser ces mesures que quand une relation d'apaisement empathique a échoué, quand un traitement médicamenteux adapté n'a pas été accepté ou n'a pas apaisé le patient, quand les techniques de désescalade n'ont pas eu de résultat et quand une analyse clinique laisse penser que ces pratiques sont proportionnées à la gravité des troubles et aux risques encourus.
Paru dans la revue Santé mentale, hors-série n° hors-série, août 2016, pp. 22-27.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Schizophrénie, Séjour de rupture, Approche clinique, Projet thérapeutique, Relation soignant-soigné
Un séjour thérapeutique est organisé pour six patients au sein d'une unité de réhabilitation psychosociale. L'auteur, infirmière, s'intéresse à chacun d'eux, explorant comment ils se sont comportés durant et après le séjour, les bénéfices de ce type de médiation. Elle interroge également sa propre pratique et son positionnement de soignante et d'être humain dans le soin.
L'émergence de la la schizophrénie marque un bouleversement pour le jeune patient et son entourage. La recherche montre que la longue phase prodromique ouvre la possibilité d'actions préventives pour limiter et retarder l'évolution des troubles. Dans ce champ de l'intervention précoce, il s'agit de soigner sans diagnostic certain... mais pas sans évaluation. Concrètement, il faut dès que possible instaurer une prise en charge multidisciplinaire adaptée au stade évolutif de la maladie, ce qui pose entre autres la question de l'accès aux soins des adolescents.