Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 101 à 110 sur un total de 187

Votre recherche : *

Toute-puissance et impuissance dans les mesures d’aide éducative : une mainlevée problématique

Article de Claire Autant Dorier

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 201-225.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Assistance éducative, Intervention à domicile, Expérimentation, Enquête, Droits des usagers, ASE, Relation équipe éducative-famille, AED, Juge des enfants, Protection de l'enfance, AEMO, Responsabilité

L’article rend compte d’une enquête menée au sein d’une association exerçant des mesures d’assistance éducative à domicile qui expérimente un dispositif renforcé afin de faire avec les usagers et de développer leur capacité d’agir. Partant d’un questionnement sur la traduction de la demande, celle-ci révèle des situations problématiques de mainlevée où il est mis fin à la mesure alors que les besoins demeurent et qu’une demande s’exprime. La reprise d’un cas met à jour un procès réciproque en (in)capacité : l’équipe éducative pointe la toute-puissance de la mère qui « met en échec » la mesure, tandis que celle-ci reproche aux instances éducatives d’être « incapables » d’aider son fils. La mainlevée signe alors l’impuissance des travailleurs sociaux à agir. Cette situation donne à voir comment les décalages dans les représentations et attentes respectives comme dans les temporalités et logiques d’action provoquent de la résistance et du décrochage. Le texte pose la question de l’effectivité des droits des familles dans leurs rapports avec les services de l’aide sociale à l’enfance et de l’efficacité du dispositif d’assistance éducative. Au-delà du pouvoir discrétionnaire des professionnels, les traductions et décisions prises interrogent la pertinence des politiques sociales et les conditions de leur mise en œuvre à l’échelle locale.

Accès à la version en ligne

Projets d’insertion bien ordonnés et normes de « bon recours » dans les fonds départementaux d’aide aux jeunes

Article de Christophe Trombert

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 175-200.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Aide financière, Insertion professionnelle, Insertion sociale, Projet professionnel, Intervention sociale, Vulnérabilité, Dossier administratif, Jeune en difficulté, Décision

L’article aborde les caractéristiques de demandes d’aide financière à l’insertion jeunesse que produisent des professionnels de l’intervention sociale lorsqu’ils ont recours et participent aux fonds départementaux d’aide aux jeunes. Alors que le budget annuel d’aide financière est limité et que le nombre de demandeurs ne peut être estimé à l’avance, quels sont les repères cognitifs et normatifs des acteurs pour sélectionner les dossiers ? Dans cette recherche des conceptions pratiques des normes d’insertion, nous laisserons en partie de côté l’étape de l’instruction de l’aide pour nous concentrer sur la prise de décision en commission d’attribution. Nous verrons qu’une vulnérabilité initiale n’est pas suffisante pour comprendre les décisions d’accord et de refus. Des garanties du bon usage de l’aide pour améliorer une insertion socioprofessionnelle, un projet professionnel « réaliste », une cause légitime aux difficultés rencontrées, un rapport méritoire aux aléas de la vie, apparaissent comme des paramètres centraux de l’appréciation des situations, c’est-à-dire conditionnent l’accès à une instruction de la demande d’aide puis à une décision d’accord.

Accès à la version en ligne

Le travail social entre impuissance et confrontation à l’action humanitaire : le cas des familles hébergées à l’hôtel par le 115 en situation d’insécurité alimentaire

Article de Hélène Leroy

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 157-173.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Action humanitaire, Hôtel social, Accueil d'urgence, Aide alimentaire, Enquête, Alimentation, Cuisine, Vulnérabilité, Vie quotidienne, Budget, Empowerment

Mme P. vit avec son mari dans un hôtel de Seine-Saint-Denis. Ensemble, ils ont deux petites filles. Je rencontre madame et ses enfants un après-midi ensoleillé des vacances scolaires, à l’hôtel.
La famille vit ici depuis sept mois, dans une chambre de 25 m2 dotée d’un coin cuisine et d’une salle de bains, d’un grand lit où elle dort avec son mari et son bébé, et d’un petit matelas pour leur fille aînée. Madame P. dit y être bien, mieux que les trois précédentes années qu’elle a passées dans différents hôtels, avec des chambres plus petites et sans cuisine. Mme P. est camerounaise, arrivée en France à 15 ans avec ses parents, elle est réfugiée politique et son mari vient d’obtenir son premier titre de séjour. C’est lors de sa première grossesse qu’elle s’est retrouvée sans logement : « Chez moi, une fille enceinte ne peut pas rester chez ses parents, c’est comme ça ». Le 115 lui a rapidement trouvé une place d’hébergement en urgence, elle se dit chanceuse, n’a pas trop attendu, c’était il y a bientôt 4 ans. Mme P. et sa famille sont considérées comme étant sans logement personnel, et sont hébergées dans le dispositif hôtelier du 115 comme plus de 45 000 personnes en Île-de-France.

Accès à la version en ligne

L’action communautaire des biffins, un défi pour le travail social

Article de Olivia Mercier, Elisabetta Bucolo

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 137-155.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Commerce, Empowerment, Pauvreté, Solidarité, Groupe, Émancipation, Précarité, Insertion sociale, Économie

Le travail social fait l’objet de critiques qui soulignent ses carences et le besoin de repenser l’action sociale dans la mesure où elle est susceptible de priver les personnes de leur force de proposition et d’initiative. Un ensemble de pratiques citoyennes propose un changement de paradigme et s’inscrit dans le sillage de l’action communautaire. Il s’agit de démarches d’action collective qui relèvent d’une logique d’empowerment par la valorisation des ressources des personnes, des groupes, des communautés. C’est une action politique, levier pour le pouvoir d’agir des plus pauvres et des exclus, capable d’appuyer le déploiement de formes inédites d’organisation et de solidarité issues de collectifs citoyens qui viennent questionner le travail social. Cependant, l’action communautaire reste difficile à cerner car elle agit dans plusieurs domaines et s’exprime sous différentes formes. Pour cette raison, nous nous sommes intéressées à une pratique spécifique, celle des biffins en Île-de-France, de l’Association de marché écologique individuel organisé de la récupération (AMELIOR). Elle favorise une forme d’insertion renouvelée, ainsi non seulement les biffins s’auto-organisent mais ils revendiquent des droits dans une visée d’émancipation par l’occupation d’espaces socio-économiques dont ils sont généralement exclus. Nous questionnerons ainsi l’impact de l’action communautaire des biffins sur les pratiques et le cadre du travail social.

Accès à la version en ligne

« Aller-vers » les situations de grande marginalité sociale, les effets sociaux d’un champ de pratiques sociales

Article de Evelyne Baillergeau, Hans Grymonprez

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 117-136.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Intervention sociale, Marginalité, Milieu urbain, Éducateur de rue, Prévention de la délinquance, Vulnérabilité, Terrain, Amérique du Nord, Europe

En tant que démarche d’approche et d’immersion auprès des populations restées à l’écart des politiques sociales et de santé publique, l’« aller-vers » a irrigué divers pans de l’intervention sociale tout au long du XXe siècle, tant en Amérique du Nord qu’en Europe. Il constitue même, dans divers pays, le cœur d’un champ de pratiques : le travail de rue. Cet article s’interroge sur les effets sociaux de ce champ de pratiques et sur sa capacité à remettre en cause des frontières symboliques qui affectent les relations entre la société et sa marge. Les auteurs prennent pour cela appui sur des recherches qualitatives menées en Belgique flamande, au Canada et aux Pays-Bas.

Accès à la version en ligne

L’intervention sociale à l’épreuve d’une préoccupation pour la santé mentale. Mobilisation du rétablissement et politique de logement d’abord

Article de Nicolas Chambon, Elodie Gilliot, Mathilde Sorba

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 97-116.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Intervention sociale, Santé mentale, Accompagnement social, Logement, Empowerment, Rétablissement, Souffrance psychique, Prise en charge, Accès aux soins, Care, Expérimentation, Vulnérabilité, Posture professionnelle

Cet article problématise les effets d’une perspective de « rétablissement » sur les pratiques d’accompagnement social, notamment dans le cadre de la politique de « logement d’abord ». La préoccupation pour la santé mentale (négative comme positive) des personnes bénéficiaires de l’accompagnement est alors centrale. L’approche du rétablissement induit de s’intéresser aux capacités, savoirs, choix, désirs, volontés, droits et environnement des personnes confrontées à des difficultés. Elle nécessite un décloisonnement entre les champs du sanitaire, du médico-social et du social et conduit les intervenants de ce dernier champ à devoir être en mesure d’évaluer les effets de leurs interventions sur les personnes. Sur notre terrain d’enquête, l’accompagnement en multiréférence, l’attention aux forces et aux compétences et l’adoption de dispositions professionnelles particulières sont alors autant de principes qui visent à redonner du pouvoir d’agir aux personnes, qu’elles soient intervenantes ou bénéficiaires.

Accès à la version en ligne

« Je ne veux pas organiser les femmes ». Travail social féministe et pouvoir d’agir

Article de Auréline Cardoso

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 73-95.

Mots clés : Travail social : Métiers, Féminisme, Violence conjugale, Travail social, Empowerment, Militantisme, Association, Accompagnement social, Expertise, Valeur, Posture professionnelle, Genre, Hébergement

S’appuyant sur une ethnographie de trois mois menée au sein d’une association féministe gérant un service d’accueil de femmes victimes de violences, cet article propose d’interroger le potentiel transformateur du travail social féministe mis en œuvre dans cette association. Il s’intéresse aux processus d’empowerment et de conscientisation que les professionnelles de l’association tentent d’impulser chez les femmes qu’elles accueillent, ces dernières étant le plus souvent éloignées des idées et du militantisme féministe. Une première partie présente le travail social féministe, en s’attachant à mettre en lumière son inscription dans le travail social comme son opposition à certaines de ses pratiques. Les deux parties suivantes, plus ethnographiques, donnent à voir le travail de conscientisation en direction des femmes accueillies, et les effets de celui-ci en termes de pouvoir d’agir individuel. Il s’agit de montrer comment certaines valeurs du travail social féministe peuvent entrer en contradiction avec la mise en œuvre d’un réel travail de mobilisation des femmes accueillies, qui nécessiterait pour les professionnelles d’adopter une posture « d’avant-garde » qu’elles rejettent.

Accès à la version en ligne

Les contours incertains du travail social : un facteur de perte de sens

Article de Marcel Jaeger

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 51-72.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Économie sociale et solidaire, Intervention sociale, Aidant familial, Crise, Travailleur social, Identité professionnelle, Culture professionnelle, Référentiel, Formation, Pair aidant, Participation, Droits des usagers

Le travail social, qui ne se résume pas à la seule action des travailleurs sociaux, est un champ d’action dont l’utilité sociale semble acquise : des racines anciennes et solides, un espace professionnel structuré, des compétences renforcées par des formations professionnelles et universitaires, le développement d’activités de recherche, une reconnaissance politique par l’existence d’un Haut Conseil qui lui est dédié. Enfin, il procède de valeurs non seulement chargées d’humanisme, mais fondatrices d’une conception démocratique du lien social. Pourtant, cette représentation largement positive d’un secteur bien installé de l’aide à autrui contraste avec la permanence, depuis ses origines, d’interrogations sur sa finalité, sur sa structuration et sur sa place au sein d’un ensemble beaucoup plus large de formes d’intervention en lien avec des questions de santé, d’éducation, de justice, de logement, d’insertion dans la vie économique…

Accès à la version en ligne

Le travail social au Maroc entre flou juridique et précarité

Article de Lahbib Kamal

Paru dans la revue Forum, n° 160, mai 2020, pp. 6-13.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Législation, Travailleur social, Protection sociale, État, Salaire, Statut professionnel, Précarité, Crise économique, Inégalité, Droits de l'homme, Association, Démocratie, Maroc

Le Conseil du gouvernement, réuni le 28 mai 2020, par visioconférence (confinement oblige) sous la présidence du chef du Gouvernement Saâd Dine El Otmani, a adopté le projet de loi N° 45.18 relatif aux travailleurs sociaux dans "sa nouvelle version", en tenant compte et en examinant les observations relevées à ce sujet, précise le communiqué officiel.
Ce texte s'inscrit dans le cadre de la concrétisation des dispositions constitutionnelles qui stipulent que les pouvoirs publics élaborent et mettent en œuvre des politiques ciblant des groupes sociaux spécifiques et leur intégration sociale et économique.
Ce projet de loi vise également à réglementer le métier de travailleur social et à définir les conditions de son exercice et les attributions des travailleurs sociaux, ainsi que les obligations et les responsabilités qui leur incombent et permettre à cette catégorie de connaître ses droits, ses devoirs et les conditions d'exercice de la profession, notamment dans le cadre des relations avec l'employeur, aussi bien pour les salariés que pour ceux qui exercent leurs missions de manière indépendante.

Accès à la version en ligne

TISSILA : une expérience associative d'intervention sociale en matière de santé infantile et maternelle au Sud-Est du Maroc

Article de Françoise Claron, Laaziza Okmenni

Paru dans la revue Forum, n° 160, mai 2020, pp. 41-50.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Intervention sociale, Santé, Enfant, Mère, PMI, Milieu rural, Précarité, Association, Mortalité, Accouchement, Mortalité infantile, Scolarisation, Épidémie, Maroc

L'écriture de cet article à deux, parfois à double voix, est le fruit des échanges, d'une collaboration, d'une découverte et d'une connaissance mutuelle d'à peine quelques mois. Au départ il s'agit d'une réponse à l'appel à contribution du numéro 160 de la revue FORUM consacré tout particulièrement au Maroc.

Accès à la version en ligne