Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 6 sur un total de 6

Votre recherche : ref:86794..86866

Et Dieu créa le travail

Article de Michel Hautefeuille

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 11-19.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Travail, Conditions de travail, Définition, Addiction, Prise en charge

Dans le monde du travail, force est de constater que l’état
de santé des entreprises et l’état de santé des salariés ne sont pas
forcément compatibles et encore moins complémentaires. Dans nos
consultations, nous sommes frappés par les témoignages de véritable
maltraitance subie par les salariés sur leur lieu de travail, que ce soit à travers la gestion des espaces, des tâches ou des équipes. L’étymologie du terme « travail » permet d’éclairer d’un jour intéressant ce qui semble être des caractéristiques si particulières au travail. Dans ce milieu pathogène, il est important de faire le diagnostic différentiel entre trois tableaux cliniques : le salarié qui travaille
et qui est lui-même addict à quelque chose, le salarié qui se dope pour pouvoir faire face à la performance qui lui est demandée (véritable conduite de dopage), et enfin le salarié dont l’objet de l’addiction est le travail, le workoolique. Autant de tableaux qui méritent des prises en charge adaptées.

Accès à la version en ligne

Observance et vécu des traitements de substitution aux opiacés dans le milieu professionnel : étude auprès de patients suivis en CSAPA

Article de Arnaud Trabuc

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 37-47.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Opium, Traitement de substitution, Insertion professionnelle, Travail, Biographie, Stigmatisation, CSAPA

Diverses études ont cherché à comprendre le vécu des patients sous TSO mais aucune ne semble cibler le milieu professionnel. Nous avons donc réalisé une étude qualitative à visée exploratoire à partir de patients suivis à l’hôpital Marmottan, centre spécialisé en addictologie situé à Paris. L’objectif était double : explorer l’observance en milieu professionnel des traitements de substitution aux opiacés et le vécu de ces thérapeutiques dans ce contexte. Les thèmes abordés lors des entretiens se sont regroupés autour de cinq axes : les effets des traitements ressentis au travail, la peur du manque, « en parler ou ne pas en parler ? », la peur de la stigmatisation, le sentiment de décalage parmi les « normaux ».

Accès à la version en ligne

Consommations de substances psychoactives des étudiants en médecine de France

Article de Aliénor Bourbon

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 49-56.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Tabac, Alcool, Cannabis, Psychotrope, Consommation, Étudiant, Médecine

La consommation de substances psychoactives est un marqueur de risque suicidaire et de syndrome d’épuisement professionnel (burn-out), vécu par 49 % des médecins français (Kansoun et al., 2019). Cependant, aucune étude nationale française sur les consommations des étudiants en médecine français n’avait été réalisée. C’est pourquoi j’ai réalisé ma thèse d’exercice de spécialiste en médecine générale sur ce sujet : prévalence de la consommation de substances psychoactives chez les étudiants en médecine de France métropolitaine en 2016-2017. Ce recueil de données nous a permis de comparer plusieurs populations au regard de leur temps de travail, de facteurs de risque psychosociaux et de leurs consommations de substances psychoactives au cours de leurs études de médecine : hommes / femmes, internes en psychiatrie / internes d’autres spécialités, fumeurs / non-fumeurs, étudiants ayant un suivi psychiatrique et/ou psychologique / étudiants n’ayant pas de suivi. En voici une partie des résultats.

Accès à la version en ligne

Discuter et transformer le travail pour réguler les conduites addictives des professionnels

Article de Gladys Lutz, Laurence Arguillère, Caroline Barbaste, et al.

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 57-82.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Drogue, Psychotrope, Consommation, Prévention, Prévention sanitaire, Travail

Les conduites addictives s’imposent comme une question de santé au travail. Dans ce cadre, nous posons deux constats. D’une part, les consommations de psychotropes sont conjointement des facteurs et des symptômes de risques professionnels à évaluer. D’autre part, les pratiques de prévention ignorent cette investigation et se focalisent sur une amélioration a priori des savoirs et des conduites. Nous défendons l’idée que pour respecter leur obligation de moyens renforcés en santé et sécurité, les dirigeants doivent créer les conditions de mobiliser leurs savoirs d’expériences et ceux des salariés pour comprendre et améliorer les interrelations entre leur travail et leurs usages de médicaments, d’alcool ou de drogues. Il s’agit d’ouvrir, ou de renforcer, des espaces de discussion sur le travail qui permettent d’éclairer les stratégies de santé, les fonctions professionnelles des usages de psychotropes et leurs régulations dans le travail.

Accès à la version en ligne

La cocaïne en France, un marché en expansion : tendances actuelles et réponses publiques

Article de Ivana Obradovic, Thomas Néfau

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 83-110.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Cocaïne, Consommation, Statistiques, Trafic de drogue, Épidémiologie, Prévention sanitaire, Prise en charge, Réduction des risques

La cocaïne constitue la deuxième drogue illicite la plus consommée après le cannabis en France qui, en quelques années, est passée dans le groupe des cinq pays européens les plus consommateurs. La cocaïne connaît une diffusion rapide, qui se traduit par un doublement de la proportion d’expérimentateurs en une décennie et une forte diversification des profils d’usagers. On estime à 450 000 le nombre d’usagers actuels de cocaïne, huit fois moins que pour le cannabis (3,8 millions d’usagers dans l’année), mais ce chiffre est en augmentation et concerne une gamme de plus en plus large de classes d’âge, de milieux sociaux et de secteurs d’activité. Cette hausse de la demande et de la visibilité de la cocaïne correspond à une dynamique d’offre importante, à l’image du pic de production au niveau mondial en 2017. Plus disponible et plus pure, la cocaïne fait l’objet de modalités de trafic multiples et en constant renouvellement. Cet article revient sur la situation de la cocaïne et les tendances actuelles, en mobilisant l’ensemble des données produites depuis les années 1990 : sources statistiques ministérielles (interpellations, demandes de traitement, etc.), dispositifs d’information propres de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), etc. La confrontation de ces sources offre une synthèse actualisée du marché de la cocaïne en France, en soulignant les enjeux auxquels sont confrontés les pouvoirs publics en l’absence de traitement médicamenteux de la dépendance ou de substitution à la cocaïne.

Accès à la version en ligne

Alcool et addiction, au-delà du sexe et du genre

Article de Isabelle Boulze Launay, Alain Rigaud

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 135-152.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcool, Addiction, Homme, Femme, Genre, Épidémiologie, Psychanalyse, Identité sexuelle, Identification, Psychothérapie

Nous décrirons les différences et les ressemblances du rapport aux addictions chez l’homme et chez la femme. À partir du réel du corps, nous poserons le constat d’une « injustice » somatique et physiologique des femmes, puis nous évoquerons les différences au niveau du genre (rôle des facteurs culturels et enjeux sociaux). En revanche, sur le plan psychique, le rapport au produit différerait peu. Les sujets disparaîtraient derrière des identifications sociales ou des identifications addictives inconscientes. Le travail thérapeutique consisterait même à sortir de ces identifications pour traiter du passage obligé du rapport de tout sujet au manque et à la différence anatomique des sexes.

Accès à la version en ligne