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La fragilité des promesses face à l'imprévisible

Article de Olivier Abel

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 13-28.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Couple, Projet, Mariage, Temps, Société, Réseau, Décision, Motivation, Lien social, Insécurité, Arendt (Hannah), Ricoeur (Paul)

L’auteur, philosophe, aborde l’imprévisibilité à partir du monde actuel, de plus en plus instable et imprévisible. En réaction ne cesse d’augmenter le niveau de sécurité, de protection et de prévision. Cette évolution affecte les liens entre les humains, lesquels, dans une société désinstituée et faite de connexions, prennent la forme de « projets ». Pour les couples, on serait ainsi passé du mariage traditionnel et indissoluble au couple-projet, entièrement subordonné à des choix privés. On oublie le moment moderne du mariage comme libre alliance. Ce mariage pacte est lié à l’invention émancipatrice du divorce, de la possibilité de se délier. Mais il est lié aussi à l’acceptation de la surprise, de la déception, du hasard non-choisi. C’est par la promesse – question sur laquelle se sont penchés, notamment, Ricœur, Austin et Arendt – que l’on se tourne vers l’imprévisible ordinaire non pour s’en garantir, mais pour s’y attacher et jeter un fragile archipel de paroles dans un océan d’incertitude.

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Imprévisibilité et surprise dans la clinique

Article de Anne Husser

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 29-45.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche clinique, Inconscient, Crise, Ambivalence, Émotion, Adaptation, Psychanalyse, Changement

Cet article interroge l’incidence de l’imprévisibilité et de la surprise dans la clinique en s’appuyant sur les essais de Michel de M’Uzan. Le fil rouge de cette réflexion clinique est de restituer à l’imprévisibilité et à la surprise leur dimension psychique bien plus qu’événementielle et de promouvoir l’économique, situé sur le versant de l’Éros, comme le plus sûr pare-excitation. Errance du Je entre le Moi et le non-Moi pour la surprise, va-et-vient entre le « déjà plus » et le « pas encore » pour l’imprévisibilité, Michel de M’Uzan promeut indubitablement la catégorie du devenir : « Que devienne actuel ce qui n’était que potentiel, que s’affirme une liberté qui n’était que virtuelle, bref que s’établisse ce qui n’a jamais existé. »

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Le poids du secret dans la filiation « illégitime » : du pacte dénégatif structurant au pacte dénégatif aliénant. Une étude de cas à partir de la libre réalisation de l’arbre généalogique

Article de Claude Alexandre Fournier, Muriel Katz Gilbert, Héloïse Luy

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 89-108.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Filiation, Légitimité, Transmission, Secret, Généalogie, Psychologie du développement, Entretien, Biographie, Paternité, Origine

La naissance d’un enfant « illégitime », hors du cadre d’une union maritale, pose la question du développement psychologique de l’enfant sans père connu et du secret qui entoure ce type de filiation, dont le poids et les effets son imprévisibles. Pour investiguer la filiation dite illégitime, un dispositif d’écoute et de recherche clinique qui s’appuie sur l’entretien biographique et la libre réalisation de l’arbre généalogique a été utilisé. Pour cet article, c’est l’interaction entre le secret pathogène et le pacte dénégatif lors du développement qui est analysée. Sont illustrés au travers d’une étude de cas les effets structurants ou déstructurants du pacte dénégatif sur l’appropriation subjectivante des liens de filiation et l’inscription généalogique du sujet barré, en l’occurrence par un désaveu de paternité.

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Désir d’enfant après un test génétique : entre imprévu et après-coup pour le couple

Article de Manuella de Luca, Marcela Gargiulo

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 69-87.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Maladie génétique, Couple, Diagnostic, Décision, Désir d'enfant, Conflit, Psychothérapie, Annonce de la maladie, Traumatisme, Filiation

Lorsque l’un des membres d’un couple est porteur du gène responsable de la maladie de Huntington, le couple se trouve devant différents choix procréatifs possibles : avoir recours à un diagnostic prénatal, à un diagnostic préimplantatoire, concevoir naturellement un enfant en prenant le risque de lui transmettre la maladie, opter par la décision radicale et douloureuse de ne pas avoir d’enfant. À travers des entretiens de couple est analysé dans cet article le devenir du désir d’enfant dans un tel contexte. L’imprévu du diagnostic de maladie génétique peut s’intriquer aux effets d’après-coup et se déployer selon deux configurations : la première où règnent la discontinuité, la passivation et la détresse et la seconde ou l’imprévisibilité peut accompagner un mouvement de transformation trophique pour le couple. Les positions subjectives de l’homme et de la femme peuvent se trouver insuffisamment conflictualisées lorsque l’un souhaite réaliser un projet d’enfant et l’autre refuse, craignant non seulement la transmission à l’enfant mais aussi les conséquences de la maladie sur son partenaire.

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