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Réponses 1 à 10 sur un total de 12

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Grand débat - Voix précaires

Article de Katia Rouff Fiorenzi

Paru dans la revue Lien social, n° 1250, 30 avril au 13 mai 2019, p. 7.

Mots clés : Lien social-Précarité, Précarité, Débat

À l’invitation de trois associations, le 11 mars, au Conseil économique, social et environnemental (Cese), des personnes en situation de précarité ont présenté leurs propositions pour le Grand Débat National.

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La fragilité des promesses face à l'imprévisible

Article de Olivier Abel

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 13-28.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Couple, Projet, Mariage, Temps, Société, Réseau, Décision, Motivation, Lien social, Insécurité, Arendt (Hannah), Ricoeur (Paul)

L’auteur, philosophe, aborde l’imprévisibilité à partir du monde actuel, de plus en plus instable et imprévisible. En réaction ne cesse d’augmenter le niveau de sécurité, de protection et de prévision. Cette évolution affecte les liens entre les humains, lesquels, dans une société désinstituée et faite de connexions, prennent la forme de « projets ». Pour les couples, on serait ainsi passé du mariage traditionnel et indissoluble au couple-projet, entièrement subordonné à des choix privés. On oublie le moment moderne du mariage comme libre alliance. Ce mariage pacte est lié à l’invention émancipatrice du divorce, de la possibilité de se délier. Mais il est lié aussi à l’acceptation de la surprise, de la déception, du hasard non-choisi. C’est par la promesse – question sur laquelle se sont penchés, notamment, Ricœur, Austin et Arendt – que l’on se tourne vers l’imprévisible ordinaire non pour s’en garantir, mais pour s’y attacher et jeter un fragile archipel de paroles dans un océan d’incertitude.

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Imprévisibilité et surprise dans la clinique

Article de Anne Husser

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 29-45.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche clinique, Inconscient, Crise, Ambivalence, Émotion, Adaptation, Psychanalyse, Changement

Cet article interroge l’incidence de l’imprévisibilité et de la surprise dans la clinique en s’appuyant sur les essais de Michel de M’Uzan. Le fil rouge de cette réflexion clinique est de restituer à l’imprévisibilité et à la surprise leur dimension psychique bien plus qu’événementielle et de promouvoir l’économique, situé sur le versant de l’Éros, comme le plus sûr pare-excitation. Errance du Je entre le Moi et le non-Moi pour la surprise, va-et-vient entre le « déjà plus » et le « pas encore » pour l’imprévisibilité, Michel de M’Uzan promeut indubitablement la catégorie du devenir : « Que devienne actuel ce qui n’était que potentiel, que s’affirme une liberté qui n’était que virtuelle, bref que s’établisse ce qui n’a jamais existé. »

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Le poids du secret dans la filiation « illégitime » : du pacte dénégatif structurant au pacte dénégatif aliénant. Une étude de cas à partir de la libre réalisation de l’arbre généalogique

Article de Claude Alexandre Fournier, Muriel Katz Gilbert, Héloïse Luy

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 89-108.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Filiation, Légitimité, Transmission, Secret, Généalogie, Psychologie du développement, Entretien, Biographie, Paternité, Origine

La naissance d’un enfant « illégitime », hors du cadre d’une union maritale, pose la question du développement psychologique de l’enfant sans père connu et du secret qui entoure ce type de filiation, dont le poids et les effets son imprévisibles. Pour investiguer la filiation dite illégitime, un dispositif d’écoute et de recherche clinique qui s’appuie sur l’entretien biographique et la libre réalisation de l’arbre généalogique a été utilisé. Pour cet article, c’est l’interaction entre le secret pathogène et le pacte dénégatif lors du développement qui est analysée. Sont illustrés au travers d’une étude de cas les effets structurants ou déstructurants du pacte dénégatif sur l’appropriation subjectivante des liens de filiation et l’inscription généalogique du sujet barré, en l’occurrence par un désaveu de paternité.

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La surprise et le changement en thérapie familiale

Article de Michel Delage

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 47-68.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie familiale, Changement, Métaphore, Approche systémique, Créativité, Stratégie, Émotion, Attachement, Insécurité, Transfert, Contre-transfert

La surprise est par essence déstabilisante et on peut penser que le thérapeute a besoin de s’en prémunir. Pourtant, il existe de bonnes surprises. Celles-ci peuvent alors ouvrir au changement. Parfois elles se manifestent dans le processus thérapeutique, sans avoir été cherchées par le thérapeute. Mais plus intéressantes sont les surprises qui s’inscrivent dans un travail spécifique. C’est ce qui est présenté dans ce texte dans une optique systémique. L’auteur rappelle d’abord la finalité et les principes des thérapies stratégiques, qui ont visé la suppression des symptômes par l’attaque de leur fonction en utilisant des interventions paradoxales. Mais il est surtout question ici de l’utilisation thérapeutique de la surprise dans une approche constructive qui se veut une ouverture à la vie émotionnelle. Celle-ci est abordée à travers des exemples cliniques, aussi bien sous l’angle de l’intersubjectivité dans la famille que sous l’angle des résonances qui peuvent s’établir entre le thérapeute et l’ensemble familial.

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Désir d’enfant après un test génétique : entre imprévu et après-coup pour le couple

Article de Manuella de Luca, Marcela Gargiulo

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 69-87.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Maladie génétique, Couple, Diagnostic, Décision, Désir d'enfant, Conflit, Psychothérapie, Annonce de la maladie, Traumatisme, Filiation

Lorsque l’un des membres d’un couple est porteur du gène responsable de la maladie de Huntington, le couple se trouve devant différents choix procréatifs possibles : avoir recours à un diagnostic prénatal, à un diagnostic préimplantatoire, concevoir naturellement un enfant en prenant le risque de lui transmettre la maladie, opter par la décision radicale et douloureuse de ne pas avoir d’enfant. À travers des entretiens de couple est analysé dans cet article le devenir du désir d’enfant dans un tel contexte. L’imprévu du diagnostic de maladie génétique peut s’intriquer aux effets d’après-coup et se déployer selon deux configurations : la première où règnent la discontinuité, la passivation et la détresse et la seconde ou l’imprévisibilité peut accompagner un mouvement de transformation trophique pour le couple. Les positions subjectives de l’homme et de la femme peuvent se trouver insuffisamment conflictualisées lorsque l’un souhaite réaliser un projet d’enfant et l’autre refuse, craignant non seulement la transmission à l’enfant mais aussi les conséquences de la maladie sur son partenaire.

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« C’est un accident ! On ne pouvait prévoir que cela arriverait »

Article de Florence Baruch

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 109-124.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Fécondation, Grossesse, Thérapie, Pulsion de mort, Génération, Secret, Entretien, Décision, Périnatalité, Psychanalyse

« C’est un accident ! » C’est à partir de cette phrase récurrente, entendue comme une apostrophe marquant le début d’entretiens individuels ou conjugaux à propos d’une grossesse impromptue, que l’auteur va questionner ce caractère dit imprévu de cette fécondation-là, à ce moment-là pour ce couple-là. Un temps d’arrêt, de sidération, comme si cette fécondation venait, dans une certaine temporalité, interroger les liens intersubjectifs tant pour chaque membre du couple que pour le couple lui-même. Les histoires familiales y sont convoquées et les alliances inconscientes remaniées ou tout du moins, elles affleurent dans le néo-groupe lors de ces rencontres. Ces entretiens aboutissent parfois à une demande de thérapie individuelle ou conjugale. Ces fécondations impromptues seraient-elles un symptôme venant visiter l’histoire du couple ?

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Variation sur l’imprévisible. « Elle a petite une sœur de 10 ans… »

Article de Florence Bécar

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 125-132.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Corps, Contre-transfert, Littérature, Thérapeute, Inceste

Il arrive que l’imprévisible fasse violemment irruption en se manifestant physiquement, paralysant la capacité même de pensée du clinicien qui se trouve anéantie par l’inintelligible : par ce qui ne peut être entendu.
Devant l’irreprésentable d’un vécu hors humanité – hors loi fondamentale régissant les liens entre les humains –, c’est le corps qui prend le relais de la pensée. Ce contretransfert comme incorporé avertit le clinicien d’une irréfragable transgression, d’un hors pensée ne pouvant, à l’instar de la mort, s’inscrire dans la psyché. Le concept de registre originaire élaboré par Piera Aulagier (1975) permet de rendre compte de ce qui, non représenté, ne peut être métabolisé. Dans le récit qu’on va lire, c’est d’abord le corps de la clinicienne qui métabolisera ce qui ne peut l’être par la jeune personne reçue en consultation.

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Violences gigognes dans les espaces interne, de couple, familial et sociétal : de la subjectivation en contexte tunisien mutant

Article de Meriem Mokdad Zmitri

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 133-151.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Couple, Société, Culture, Violence, Tradition, Thérapie de couple, Thérapie familiale, Inconscient, Conflit, Tunisie

Le courant intersubjectiviste en psychanalyse a imposé une représentation nouvelle du travail de subjectivation prenant en considération un sujet triple : de l’inconscient, du lien et de la culture. Dans le contexte tunisien actuel, les liens intersubjectifs se nouent et dénouent au gré d’une inévitable confrontation entre tradition et hypermodernité, ce qui met à rude épreuve identités et liens. Les couples et familles tunisiens sont affectés par des mutations vertigineuses politiques et sociales occasionnant des violences polymorphes. Cet article propose de montrer, vignette de couple à l’appui, comment la subjectivation ne peut se dérouler et se défaire de violence sans mettre en résonance conflits individuels, familiaux et sociétaux. C’est ainsi qu’il revient à la thérapie psychanalytique de couple et de famille d’accompagner la quête de nouveaux repères en minimisant le risque violent.

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Le repas familial thérapeutique auprès des adolescentes souffrant d’anorexie mentale : quels apports cliniques lors de l’hospitalisation ?

Article de Marc Antoine Podlipski, Jordan Sibeoni, Bojan Mirkovic, et al.

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 153-170.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Anorexie, Repas, Thérapie, Adolescent, Relation soignant-soigné, Alimentation, Hospitalisation, Famille, Rite

Cet article décrit l’utilisation par une équipe de soins spécialisée dans la prise en charge des adolescentes souffrant d’anorexie mentale d’un repas familial thérapeutique. La scène de table propose constamment un récit animant les protagonistes partageant le repas. L’hypothèse de travail initiale est que, dans ce récit, cet espace et ce moment singulier, il y a une fécondité potentielle sur un plan clinique avec l’observation, la participation ou encore la reprise de ce temps particulièrement sensible lors d’une hospitalisation pour un épisode d’anorexie mentale. Prenant appui sur un cas clinique ainsi que sur plusieurs entretiens menés auprès d’infirmières ayant participé à ce programme, les auteurs discutent les apports d’ordre psychologique de cette pratique et les nouvelles postures soignantes qu’elle implique.

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