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Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 3, octobre-décembre 2018, pp. 332-339.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Immigration, Mort, Voyage, Mécanisme de défense, Représentation sociale, Mer Méditerranée
Cet article cherche à analyser les processus psychiques collectifs à l'oeuvre dans le traitement de la crise migratoire en Europe. En effet, les discours et les actes des dirigeants européens (et, dans une certaine mesure aussi, des populations qu'ils gouvernent) sont le reflet d'importants paradoxes, depuis le sentiment de responsabilité pour autrui jusqu'au repli identitaire, signalant des mécanismes de défense comparables à la position schizo-paranoïde décrite par Mélanie Klein.
Article de Maila Valentina Marseglia, Giordano Marmone, Alice Titia Rizzi
Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 3, octobre-décembre 2018, pp. 323-331.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Femme, Pouvoir, Identité, Classe d'âge, Matriarcat, Relation femme-homme, Kenya
Les études sur les sociétés pastorales d'Afrique orientale ont souvent mis l'accent sur leur organisation politico-militaire structuré autour d'un système à classe d'age qui créé et façonne l'homme social et en définit le statut. Les femmes ont longtemps été considérées exclues de cette machine de pouvoir par les observateurs, porteurs de perspectives de recherche androcentriques souvent influencées par leur contexte socio-historique d'origine, ce qui a a contribué à la production d'une représentation parfois purement dichotomique et hiérarchisée des relations de genre.
Article de Michèle Fiéloux, Geneviève Welsh, Anne Yvonne Guillou, et al.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 3, octobre-décembre 2018, pp. 263-322.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mort, Relation, Deuil, Rêve, Mémoire, Traumatisme, Génocide, Rite, Mortalité infantile, Mort-né, Corps, Gens du voyage, Cambodge, Burkina Faso, Madagascar, Lascaux
Ce dossier est consacré à l'exploration des relations fictives, imaginaires et rituelles qui peuvent s'établir entre les vivants et les morts, par des anthropologues et des psychanalystes. Plusieurs contextes sont évoqués : les morts du génocide cambodgien, l'Afrique de l'Ouest, les Gitans d'Andalousie, Madagascar, la préhistoire ...
Partir du visuel et du sensoriel : couleur, objets métaphoriques, pour ouvrir sur une perspective émotionnelle offre une plus grande sécurité psychique. Alessandra Duc Marwood et Véronique Regamey utilisent depuis longtemps les mandalas des émotions dans le cadre de leur consultation des maltraitances intrafamiliales. Elles en donnent une belle illustration avec Marco : élaborer une représentation de ses émotions en couleur, visualiser l’ensemble au niveau métaphorique, et apporter alors des modifications à ce même niveau, lui permet de redescendre au niveau phénoménologique – le quotidien – et autorise une mise en sens de ses émotions.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 4, décembre 2018, pp. 391-402.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Deuil, Enfant, Mort, Groupe de parole, Approche systémique, Thérapie familiale, Famille, Fratrie, Thérapie de groupe, Objet, Médiation, Accompagnement
Les objets flottants s’avèrent utiles dans de nombreuses circonstances de rencontre, spécialement lorsque les familles ont du mal à s’exprimer. Marie Jeanne Schon anime un groupe de familles ayant perdu un enfant, groupe fondé à l’initiative de parents il y a longtemps, et dans ce cadre elle a mis dans sa musette de thérapeute, un stock de boutons qui, attribués aux membres de la famille, deviennent une sculpture familiale par la magie du passage du réel au métaphorique. Lors des 11e Journées de Thérapie familiale elle présentait son outil. Aujourd’hui, elle en donne une application dans une famille éprouvée par la perte d’un enfant.
Retour aux fondamentaux : Sébastien Dupont vient réinterroger le setting thérapeutique et effectue un survol de l’usage du travail en équipe en regard de l’histoire de la thérapie familiale. De 1940 à nos jours, de Whitaker aux équipes réfléchissantes, il fait un tour d’horizon de la théorie et de ses pratiques en thérapie familiale. Cothérapie ou supervision, supervision directe ou différée ; l’apparition du miroir sans tain semble constitutive du mouvement systémique. Au fil de l’article apparaissent les noms des thérapeutes qui ont laissé trace. Pourquoi ne pas se laisser porter par cet angle de vue pour relire l’histoire ?
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 4, décembre 2018, pp. 421-438.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie de couple, Relation soignant-soigné, Conflit, Négociation, Relation, Modèle, Dessoy (Etienne)
Anne De Keyser propose un article sur la danse du couple, jolie métaphore de la symétrie/complémentarité des interactions en thérapie de couple. Le conflit ne nous est pas extérieur mais fait partie intrinsèque de ce qui fonde notre relation à l’autre, relève-t-elle. La rigidité seule, dans la symétrie ou la complémentarité, est à l’origine de la crise de couple. En tant que thérapeute de couple, elle va donc utiliser le modèle relationnel du couple pour s’affilier, avant de proposer un petit changement. Ainsi faudra-t-il six séances pour que M. B, en symétrie ouverte avec sa femme, accepte l’idée d’un travail de couple…
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 4, décembre 2018, pp. 439-444.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Risques psychosociaux, Motivation, Travail, Usure professionnelle, Psychothérapie, Parole, Récit de vie, État dépressif
Le concept de diégèse issu de la critique cinématographique nous permet de conceptualiser qu’il y a des implicites derrière tout énoncé de problème. Nous prendrons l’exemple du burn out pour illustrer notre propos et montrerons qu’avec une investigation émique on peut aider le/les patients à passer de la diégèse du problème à celle des préférences de vie, en passant du récit du burn out à celui de la démoralisation au travail.
En final des 13es Journées consacrées à la rencontre thérapeutique, l’auteur livre ses pensées intimes sur la psychothérapie, inspirées par la phénoménologie et les approches expérientielles de l’existence. Il met toutefois en garde contre une conception de la psychothérapie exagérément égalitaire et antithéorique.
C’est dans le monde de l’enfance, des contes, et des enchantements que nous emmène Charlotte Crettenand. La pratique narrative inventée par Michaël White dans les années 1990 se fonde sur la narration, et l’externalisation du problème : l’enfant n’est pas le problème. A partir de ces prémices, elle propose de parler des qualités de l’enfant dès le début des rencontres, avant même d’envisager la cause de la consultation. Les cartes Dixit, véritables objets flottants, ont donc tout naturellement trouvé leur place dans cette modalité. Dans l’histoire de Flora, venue pour harcèlement par ses camarades, elle utilisera ces cartes pour parler du présent, puis de l’avenir, et enfin du passé.