Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 9 sur un total de 9

Votre recherche : *

Efficience et mécanismes de mise en œuvre de l’approche systémique stratégique dans la résolution des conflits au travail

Article de Audrey Becuwe, Grégoire Vitry

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVIII, n° 72, 2022, pp. 79-99.

Mots clés : Travail-Emploi, Organisation du travail, Psychologie du travail, Approche systémique, Conflit, Réduction des risques, Relation interpersonnelle, Étude de cas

Plusieurs auteurs montrent que l’approche systémique et stratégique des interventions en organisation est efficiente. Cependant, ces démonstrations se basent sur des études de cas ou de petits échantillons qui ne permettent pas de généraliser les résultats. C’est pourquoi nous mesurons quantitativement l’efficience des interventions systémiques stratégiques. La population de l’étude quantitative est basée sur les données issues du réseau de recherche Syprene. L’efficience est mesurée sur la base de trois indicateurs : le GHQ-12, l’échelle de résolution des problèmes, et le nombre de séances d’intervention réalisées. Nous complétons ces données par l’observation d’un intervenant systémique missionné pour résoudre un double conflit de hiérarchie et d’autorité afin de décrire les processus de changement et d’intervention à l’origine des résultats obtenus. Premièrement, notre étude est la première à proposer des outils de mesure de l’efficience des interventions systémiques dans la sphère professionnelle. Deuxièmement, notre étude quantitative confirme dans le champ du travail les résultats sur l’efficience de l’approche stratégique systémique dans le champ de la santé mentale (Vitry et al., 2020). Enfin, à partir du concept fondateur de tentative de solution, notre étude qualitative permet de décrire et de rendre tangible le processus dysfonctionnel qui alimente les difficultés et conflits au travail. Nos résultats nous invitent à préconiser de sensibiliser à l’approche systémique les acteurs susceptibles d’accompagner les personnes en situation de conflit, mais aussi les acteurs RH. Nos travaux pourraient être complétés par l’évaluation de l’efficience d’une consultation en organisation combinant des interventions à la fois sur les structures organisationnelles et sur les relations interpersonnelles pour résoudre durablement les conflits au travail.

Accès à la version en ligne

Les modèles graphiques gaussiens : quels apports pour l’analyse exploratoire des données en comportement organisationnel ?

Article de Alain Lacroux

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 70, 2021, pp. 51-82.

Mots clés : Travail-Emploi, Management, Outil, Comportement, Organisation, Psychologie du travail, Méthodologie

Les enjeux méthodologiques engendrés par l’accès à des sources de données importantes atteignent aujourd’hui des domaines de recherche jusqu’ici peu concernés, comme le comportement organisationnel. La réflexion sur les méthodes applicables pour tirer parti des possibilités offertes par des données secondaires disponibles en grande quantité est relativement récente. Les chercheurs en management, habitués à travailler sur des échantillons de taille modeste dans un cadre hypothético déductif font face à un vrai défi méthodologique lorsqu’ils souhaitent tirer parti de données secondaires en adoptant une approche guidée par les données (data driven). Parmi les pistes permettant de relever ce défi figure l’usage de modèles graphiques gaussiens (MGG), qui permettent la visualisation et l’analyse des relations entre un ensemble de variables gaussiennes. L’application de cette « façon de voir » à la psychologie a favorisé le développement d’un courant de recherche très actif, la psychométrie de réseau (Network Psychometrics), qui renouvelle l’étude des échelles de mesure et des attitudes en s’appuyant notamment sur des graphes parcimonieux. L’objectif de cet article est de montrer la valeur ajoutée de cette approche dans le champ du comportement organisationnel, lorsqu’elle est utilisée comme outil exploratoire. Nous verrons que les MGG peuvent offrir un point de vue complémentaire lorsqu’il s’agit d’analyser des systèmes d’interactions entre variables et comment ils peuvent s’articuler avec les approches confirmatoires par méthodes d’équations structurelles, plus couramment employées pour ce type d’analyse. Les enjeux de cette articulation seront illustrés par l’exploration de la version française d’une mesure récente de l’implication au travail.

Accès à la version en ligne

Diffusion émodécisionnelle non-programmée : le rôle des leaders d’émotions et de la résistance émotionnelle des suiveurs

Article de Pierre Piré Lechalard, Delphine Van Hoorebeke

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 68, 2021, pp. 5-30.

Mots clés : Travail-Emploi, Émotion, Management, Décision, Psychologie du travail, Groupe de travail, Leader, Influence sociale, Imitation

Des recherches ont montré qu’une décision ne peut être prise en excluant les émotions de l’équation, pendant que d’autres ont avancé que les émotions sont contagieuses. De notre côté, nous avançons qu’elles peuvent être un véhicule des décisions au sein d’un groupe de travail et que, dans ce cas, les décisions se diffusent plus rapidement que sous une diffusion cognitive de l’information. Pour aller plus loin dans la réflexion, nous pensons que la présence d’individus que nous qualifions de leaders d’émotion (agents contaminants) ainsi que d’individus récepteurs émotionnels (agents contaminés) augmentent la contagiosité d’une décision, en particulier dans les organisations. Si de nombreuses études ont porté sur la prise de décision managériale, leur diffusion sous influence émotionnelle reste peu approfondie. De même, les décisions non-programmées (non routinière) ont été peu étudiées. La présente étude se propose, ainsi, de montrer cette influence au travers d’une expérimentation couplée à une méthodologie sociographique. Cette expérience permet (1) d’isoler l’adoption d’une décision prise sous influence des émotions (2) de mettre en exergue le seuil de résistance émotionnelle (le niveau de porosité aux émotions) des individus d’un réseau social et (3) de préciser le rôle des leaders d’émotions pour l’acceptation d’une décision non-programmée dans un système social. L’étude confirme que les émotions sont des signaux d’alertes qui accélèrent la diffusion des décisions non-programmées, révèle un rôle ambivalent des leaders d’émotion et la faculté à « mimiquer » des résistants émotionnels. La discussion des résultats met en lumière les capacités et valeurs essentielles des leaders d’émotion.

Accès à la version en ligne

Le bien-être au travail conçu et ressenti par les salariés japonais. Convergences et divergences avec les salariés français et américains

Article de Sophie Szymkowiak, Jordan Creusier

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 68, 2021, pp. 101-125.

Mots clés : Travail-Emploi, Psychologie du travail, Travail, Salarié, Bien-être, Analyse comparative, Management, Culture, Japon, France, Etats Unis d'Amérique

La controverse au sujet de l’universalité du bien-être au travail est à l’origine de cette étude. Tant qu’elle n’est pas assurée, la validité externe des pratiques managériales recommandées pour la main d’œuvre occidentale est sujette à caution. Nous cherchons plus précisément à savoir si la conception générale, mais aussi la manière dont les salariés japonais ressentent le bien-être au travail, sont différentes de celles de leurs homologues occidentaux. Le cas des salariés japonais est pour ce faire comparé à celui des salariés américains et français. L’hypothèse générale est que la conception du bien-être au travail est similaire en orient et en occident tandis que son ressenti – exprimé par les combinaisons originales de ses dimensions constitutives – est contingent. Pour la tester, une approche statistique centrée sur les variables puis sur les personnes est réalisée. Les résultats obtenus auprès de 612 salariés japonais tendent à conforter notre hypothèse. Si les dimensions constitutives du bien-être au travail sont similaires à celles observées en occident, certains regroupements de salariés opérés en fonction de la manière dont ils combinent ces dimensions sont en revanche spécifiques. Ces profils originaux sont ceux dominés par a) la compatibilité des différents temps sociaux, b) par la qualité des relations aux collègues et au manager, et enfin, c) par des rapports favorables aux temps sociaux et à l’environnement matériel de travail. Ainsi, les pratiques managériales préconisées pour développer toutes les dimensions du bien-être du personnel occidental pourraient ne pas être efficaces dans les établissements employant un personnel japonais.

Accès à la version en ligne

Pertes et deuil des acteurs de la digitalisation : le cas de l’automatisation des caisses dans la grande distribution suisse

Article de Bertrand Audrin, Eric Davoine, Jean Claude Métraux

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 68, 2021, pp. 31-54.

Mots clés : Travail-Emploi, Changement, Automatisation, Psychologie du travail, Organisation du travail, Perte, Deuil, Management, Employé, Commerce, Productivité, Identité professionnelle, Lien social, Suisse

Cette étude mobilise le cadre conceptuel du deuil et des pertes pour comprendre les réactions des acteurs organisationnels dans un contexte de changement digital. La recherche empirique se base sur une double étude de cas auprès des deux leaders du marché de la grande distribution suisse ayant mis en œuvre des systèmes d’encaissement automatique (technologies en libre-service), avec un corpus de 8 entretiens avec des managers, 12 entretiens avec des caissières et 75 entretiens avec des clients. L’étude permet d’identifier différents types de pertes perçues par les trois groupes d’acteurs concernés par la digitalisation. Alors que les managers vont surtout concevoir le changement numérique avec une perspective de gains de productivité, les employé.e.s et les client.e.s expriment des pertes symboliques susceptibles de déclencher des processus de deuil : des pertes d’identité et de repères professionnels, des pertes de relation et de qualité d’interaction, ainsi que des pertes de sens liées au changement d’image ‘modernisée’ et ‘rationnalisée’ des coopératives de la distribution suisse et de la qualité de lien associée à l’échange commercial. Cette perspective permet une meilleure compréhension de ce que signifie le changement numérique pour différentes catégories d’acteurs. En intégrant les clients à titre d’« employés partiels », nous identifions les enjeux spécifiques de cette catégorie d’acteurs dans le changement digital. Sur la base de notre analyse, nous pouvons recommander d’intégrer plus systématiquement des parties prenantes comme les clients dans les processus de sensemaking du changement digital.

Accès à la version en ligne

Construction identitaire et socialisation professionnelle. Dynamique identitaire et socialisation chez les psychologues en activité : étude exploratoire des perceptions du métier

Article de Omar El Bouanani, Ayman El Majdouli

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, tome XXVI, n° 67, 2021, pp. 81-104.

Mots clés : Travail-Emploi, Psychologue, Reconnaissance, Identité professionnelle, Socialisation, Psychologie du travail, Recherche, Maroc

Le présent travail de recherche vise à permettre, par le biais d’une approche interprétativiste, l’exploration de l’ensemble des facteurs mis en jeu qui favorisent ou empêchent le développement de l’identité professionnelle des psychologues exerçant au Maroc. La reconnaissance officielle du titre n’y étant pas encore établie, plusieurs lacunes et enjeux éthiques liés à l’institutionnalisation des pratiques et à la protection du public ont vu le jour, face à la croissance frappante des plaintes des victimes d’actes démesurés. Pour ce faire, une étude mixte a été menée auprès d’un échantillon de 54 enquêtés dont 16 ont accepté de passer l’entretien semi-directif. Les résultats révèlent la présence d’un impact significatif des spécificités du contexte d’exercice sur la construction de leur identité professionnelle. Cette dernière n’est pas bien délimitée par rapport aux métiers voisins.

Accès à la version en ligne

Quelles pratiques de reconnaissance au travail entre les mains des managers ? Comprendre les attentes et variables affectant les perceptions des collaborateurs

Article de Alexis Roche

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, tome XXVI, n° 67, 2021, pp. 51-79.

Mots clés : Travail-Emploi, Reconnaissance, Travail, Management, Recherche-action, Rémunération, Conditions de travail, Salarié, Psychologie du travail

La reconnaissance est un macro-concept transdisciplinaire à la sémantique complexe qui mérite d’être éclairé. Dans le contexte du travail, on observe une demande visible croissante de reconnaissance et les crises que nous vivons renforcent ce besoin. Le sujet est d’autant plus important qu’il est en lien avec des thématiques sociales et économiques contemporaines majeures : RSE, burnout, bore-out, stress, souffrance au travail, diversité, qualité de vie au travail, risques psycho-sociaux, sens au travail, rotation du personnel, absentéisme, accidents du travail et de nombreux items de la motivation. Face à ces enjeux et à la multiplicité des représentations de la reconnaissance, les managers se retrouvent perdus et mal formés aux pratiques de reconnaissance. Cet article s’intéresse aux pratiques de reconnaissance mobilisables par les managers. Les résultats se basent sur deux cas d’organisations (industrie et service) dans lesquelles a été effectuée une recherche-intervention. L’article fait une synthèse théorique sur le sujet de la reconnaissance et expose dans les résultats des exemples pour passer de la théorie à la pratique. Il permet ainsi aux chercheurs comme aux praticiens de mieux comprendre le concept de reconnaissance, ses représentations multiples, et les pratiques mobilisables dans les organisations. Il éclaire également sur l’impact du contexte d’exécution de pratiques sur les perceptions de reconnaissance, de mépris et de déni. La poursuite des travaux sur d’autres organisations et un approfondissement des variables affectant les perceptions sont autant de pistes à approfondir sur un concept central pour le management des Hommes.

Accès à la version en ligne

La souffrance au travail conséquence d’un management paradoxant : cas des enseignants chercheurs et des soignants dans le cadre du New Public Management en Tunisie

Article de Amel Bouderbala, Sinda Ben Sedrine Doghri

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, tome XXVI, n° 67, 2021, pp. 23-49.

Mots clés : Travail-Emploi, Souffrance psychique, Travail, Psychologie du travail, Management, Résilience, Chercheur, Équipe soignante, Risques psychosociaux, Recherche, Tunisie

Cet article vise à comprendre, dans une perspective de sens (perte / quête / construction), comment réagissent les acteurs au système de management paradoxant qui mène à la souffrance au travail. L’étude a eu lieu dans le contexte post révolution tunisien avec pour cas deux activités professionnelles : enseignants chercheurs en université et soignants en hôpital, relevant d’organisations publiques gérées dans le cadre du New Public Management. L’objectif est de générer une modélisation mettant en évidence, dans une perspective de sens, les interactions de ce management paradoxant avec les dimensions du travail (être, avoir et savoir-faire) et les mécanismes mobilisés par les acteurs en réaction à cette souffrance. Il s’agit de cerner, à la fois, les singularités du vécu des individus et les constantes transversales de ces activités. La recherche est qualitative, exploratoire et se situe dans le paradigme interprétativiste. Vingt entretiens semi-directifs ont été menés et les résultats de l’analyse de contenu montrent une évolution quasi similaire de la souffrance pour les deux activités caractérisées par une résilience acquise, active, voire, préventive. La résilience, concept ayant émergé abuctivement dans cette recherche, fait notamment référence aux notions de capacité dynamique et de préservation des ressources à travers une démarche salutogénique.

Accès à la version en ligne

Etre et malêtre au sein des organisations. Adaptation, changement et transformation : devenir, résistance, résilience et conflictualité

Article de Jonathan Benelbaz, Benoît Blanchard, Andrés Davila, et al.et al.

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXIV, n° 59, hiver 2018, pp. 5-168.

Mots clés : Travail-Emploi, Usure professionnelle, Risques psychosociaux, Souffrance psychique, Gériatrie, Hôpital, Management, Psychopathologie, Changement, Psychologie du travail, Prise en charge

Dans le contexte de la globalisation de l'économie et de la crise provoquée par le capitalisme financier, la souffrance au travail est devenue un problème majeur : burn-out, acédie, syndromes dépressifs, désordres psychosomatiques et maladies physiques sont le malêtre que subissent les sujets au travail. Compte tenu de cette évolution, ce numéro thématique de la RIPCO propose de questionner les problématiques de l'Etre et du Malêtre au travail, corrélativement car elle ne sont pas dissociables.

Accès à la version en ligne