Article de Manon Heurtin, Charline Olivier
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 290, septembre 2023, pp. 100-105.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Assistant de service social, Prison, Approche historique, Administration pénitentiaire, Service pénitentiaire d'insertion et de probation, Service social spécialisé
En 2019, un groupe de travail composé d’assistants de service social de l’Association nationale des assistants de service social (ANAS) voit le jour, avec l’objectif de valoriser le travail social exercé au sein de l’administration pénitentiaire. Le contexte historique de la création d’un service social en prison et sa constitution professionnelle variée ont généré durablement des confusions entre les missions des uns et des autres ; et plusieurs réformes ont été nécessaires pour réaffirmer le rôle des assistants de service social auprès des personnes placées sous main de justice (PPSMJ). Le collectif de l’ANAS a publié son travail de recherche sur le sujet début 2022, dont l’administration pénitentiaire s’est saisie récemment.
Livre de Charline Olivier, édité par Erès, publié en 2018.
Mots clés : Justice-Délinquance, Travail social : Métiers, Détenu, Prison, Service pénitentiaire d'insertion et de probation, Assistant de service social, Pratique professionnelle
La place d'un détenu ne semble jamais la bonne dans l'imaginaire collectif. Face à la même infraction, certains estiment qu'une peine d'emprisonnement ne sera jamais assez longue, quand d'autres l'estimeront inutile. Comment appréhender la réponse carcérale et surtout pour qui : les victimes ou leurs auteurs ? Punir les uns, protéger les autres ? Réinsérer et préparer la sortie ? Mais comment vit-on dans une prison ? Quels sont les droits et les devoirs d'un détenu ? d'un surveillant ? de l'administration pénitentiaire ? d'un travailleur social ? Charline Olivier introduit le lecteur dans l'univers carcéral et raconte la manière dont elle exerce sa fonction d'assistante sociale dans le service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP).
Dans un récit à la première personne, elle brosse le portrait de détenus qui demandent son aide. Elle montre comment elle contribue à créer un espace de sécurité psychique propice à la réflexion sur le passage à l'acte délictueux, à maintenir les liens avec les proches et avec l'extérieur de la prison (aide aux démarches administratives, et autres).