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Drogues des villes et drogues des champs : les pratiques d’usage et de revente féminines en France

Article de Sarah Perrin, Clément Reversé

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 2, 2022/2, pp. 189-220.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Addiction, Toxicomanie, Genre, Milieu urbain, Milieu rural

Fort d’un corpus de 42 entretiens de femmes consommatrices et/ou vendeuses de drogues auprès d’une population rurale et d’une population urbaine, cet article s’intéresse à l’influence des lieux de vie sur les pratiques féminines liées aux drogues. En retraçant les trajectoires de ces deux groupes, l’intérêt est de mettre en lumière une population trop souvent étudiée sous l’angle de l’urbain, du masculin et de la précarité. En décalant la focale et par la comparaison, cet article montre des pratiques d’usage et de vente de drogues, des risques répressifs et des stratégies genrées différenciées selon le milieu de vie, en espace rural ou en espace urbain.

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C’est pas moi, c’est moi ivre. L’alcool, une justification aux violences conjugales ?

Article de Raphaele Goujat

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 28, n° 3-4, 2022, pp. 145-164.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcool, Violence conjugale, Représentation sociale, Genre, Masculinité, CSAPA

À partir de notre expérience en Csapa, nous nous interrogerons sur les liens entre alcool et violences conjugales. Partant de l’idée – répandue – que c’est l’alcool qui provoque la violence, par le truchement de ses effets pharmacologiques, nous verrons, à travers les études expérimentales de la psychologie sociale et de la sociologie, que cette problématique est plus complexe et intègre d’autres dimensions. Le chapitre sur les violences conjugales nous permettra d’aborder d’un point de vue psychologique cette problématique, en considérant ce qu’elle porte en son sein de déstructurant et d’annihilant. Enfin, nous mettrons l’accent sur l’aspect genré de la consommation d’alcool, pour voir comment les représentations collectives, reprises sur le plan psychique individuel, peuvent participer et alimenter, entre autres, la construction d’une image de soi sexuée.

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Alcool et addiction, au-delà du sexe et du genre

Article de Isabelle Boulze Launay, Alain Rigaud

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 135-152.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcool, Addiction, Homme, Femme, Genre, Épidémiologie, Psychanalyse, Identité sexuelle, Identification, Psychothérapie

Nous décrirons les différences et les ressemblances du rapport aux addictions chez l’homme et chez la femme. À partir du réel du corps, nous poserons le constat d’une « injustice » somatique et physiologique des femmes, puis nous évoquerons les différences au niveau du genre (rôle des facteurs culturels et enjeux sociaux). En revanche, sur le plan psychique, le rapport au produit différerait peu. Les sujets disparaîtraient derrière des identifications sociales ou des identifications addictives inconscientes. Le travail thérapeutique consisterait même à sortir de ces identifications pour traiter du passage obligé du rapport de tout sujet au manque et à la différence anatomique des sexes.

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Femmes et dealers. Une recherche de terrain au sein du deal de classes moyennes bordelais

Article de Sarah Perrin

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 1, 2018, pp. 15-37.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Trafic de drogue, Femme, Rôle, Classe sociale, Stratégie, Genre, Police, Risque, Violence, Abus sexuel, Personnalité, Compétence, Bordeaux

Cet article propose d’étudier les situations de femmes socialement insérées dans le deal de stupéfiant bordelais. Être une femme dans le deal implique plusieurs avantages : cela permet de tirer parti de stéréotypes positifs et d’avantages sexués à la fois dans l’achat, la vente de stupéfiants et face à la police. Mais c’est aussi s’exposer à de nombreux risques. En tant que minorité sexuée au sein d’un milieu social perçu comme dangereux, les femmes
doivent sans cesse prendre garde à ce que leur genre ne soit pas perçu comme un facteur de vulnérabilité physique et psychologique. Elles doivent faire face à une menace diffuse de violence et courent plus souvent le risque de se faire escroquer. Elles mettent donc en place des stratégies pour être reconnues comme des membres à part entière de cette activité illicite. Elles ressentent également un double décalage, du fait de leurs positions à cheval sur plusieurs univers sociaux : le monde des stupéfiants et les autres sphères légitimes de leurs vies sociales.

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