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Co-production des savoirs sur l’usage de drogues et réduction des injustices épistémiques

Article de Marie Jauffret Roustide, Marie Debrus

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 1, 2023/1, pp. 3-34.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Drogue, Toxicomanie, Réduction des risques, Prévention sanitaire, Usager, Recherche-action, Recherche sociale, Discrimination, Contrôle social

L’usage de drogues est habituellement envisagé sous l’angle d’un double cadrage juridique et biomédical, produisant des classifications des usagers de drogues autour des figures de délinquant et de malade. La politique de réduction des risques a fait évoluer les représentations et la place des usagers dans les politiques qui leur sont destinées en favorisant leurs capacités d’agir dans le processus de limitation de l’exposition aux risques associés aux usages et en particulier à l’injection. Notre recherche socio-anthropologique à dimension participative menée avec Médecins du Monde a étudié la mise en œuvre du programme d’éducation à l’injection (ERLI) à partir d’entretiens auprès d’usagers, de professionnels et de bénévoles et d’observations ethnographiques de sessions d’injection. Notre recherche met en évidence les dimensions à la fois intimes et politiques qui traversent le programme. Elles donnent lieu à un échange et un partage de savoirs, d’affects et d’émotions ainsi qu’à des négociations et des tensions entre usagers, professionnels et bénévoles. Cette volonté de réduction des injustices épistémiques inhérente au programme ERLI met à l’épreuve les ethos professionnels des intervenants et révèle la manière dont l’exposition au risque chez les usagers est modelée par l’environnement du risque.

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Addictions : accueil bas seuil et réduction des risques

Article de Jérémie Rochas

Paru dans la revue Lien social, n° 1335, 14 au 27 mars 2023, pp. 12-13.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Rue, Bidonville, Réduction des risques, Exclusion sociale, Fête, SDF, Accueil de jour, Addiction, Accueil inconditionnel, CAARUD, Lille

Depuis 1996, l’association Spiritek lutte contre la stigmatisation des consommateurs de drogues et pour la réduction des risques. Aujourd’hui reconnu comme le Caarud de référence du centre ville de Lille, elle s’adapte à l’évolution des consommations et maintient son engagement auprès des plus précaires.

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Alcool : Une addiction qui dérange

Article de Pénélope Bacle, Laurence Ubrich, Pascal Menecier

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3267, 08 juillet 2022, pp. 6-13.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Alcoolisme, Alcool, Tabou, Représentation sociale, Femme, Accompagnement, Réduction des risques, EHPAD

Ce dossier est composé de 4 articles :
- Alcool / Une addiction qui dérange
- Le tabou de l’alcool au féminin
- La réduction des risques au cœur du métier
-« En Ehpad, les équipes sont parfois démunies »

Face à la drogue, les maires occupent le terrain

Article de Nathalie Perrier

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 18/2614, Semaine du 9 au 15 mai 2022, pp. 32-35.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Addiction, Toxicomanie, Trafic de drogue, Délinquance, Prévention, Prévention sanitaire, Prévention de la délinquance, Réduction des risques, Élu local, Collectivité territoriale, Médiation, Norme, Déviance

Les conduites addictives constituent un défi majeur pour les collectivités. Les conséquences en termes de santé, de tranquillité et de sécurité publique sont considérables. Les maires se trouvent en première ligne. tous les territoires sont concernés. Les maires s'engagent en tant qu'envers leurs agents, mais aussi en tant qu'élus vis-à-vis de tous leurs administrés, et en particulier des plus jeunes. Les leviers d'action sont nombreux et ciblent autant la santé que la prévention de la délinquance, la gestion de la vie nocturne, le soutien à la parentalité et l'accompagnement social.

Pour ou contre la légalisation du cannabis ? Le débat n'est pas enterré

Article de Nathalie Perrier

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 18/2614, Semaine du 9 au 15 mai 2022, p. 36.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Cannabis, Dépénalisation, Toxicomanie, Addiction, Réduction des risques, Prévention, Prévention sanitaire

Alors qu'Emmanuel Macron a, lors du précédent mandat, défendu la prohibition, des élus locaux, de gauche comme de droite, réclament l'ouverture d'un débat sur la légalisation du cannabis.

Espaces genrés des drogues : parcours dans l'intimité, la fête et la réduction des risques

Livre de Anne Coppel, Florent Schmitt, Maïa Neff, Mélina Germes, et al., édité par le Bord de l'eau, publié en 2022.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Toxicomanie, Femme, Genre, Représentation sociale, Espace, Intimité, Fête, Réduction des risques, Stigmatisation, Mère, Prostitution, CSAPA, Couple, Séparation, Alcool, Quartier, LGBT, CAARUD, Angleterre, Bordeaux, Allemagne

Les perceptions des drogues et des problèmes qui y sont associés sont biaisées en faveur d’une représentation androcentrée et cis-hétéronomée. Dans l’imaginaire et les discours publics, les femmes, personnes queers et trans sont considéré·e·s comme des exceptions – soit implicitement abstinent·e·s, soit avec des conduites à haut risque comme les travailleuses du sexe, les mères toxicomanes, les femmes agressées dans les fêtes ou les chemsexeurs gays. Ces représentations sont partagées et parfois amplifiées par les politiques publiques de lutte contre les stupéfiants, les pratiques ordinaires de la police ou encore les professionnel·le·s en charge de la prévention et de la réduction des risques.
En questionnant les constructions de genre autour de la consommation de drogue et d’alcool, cet ouvrage vise aussi à sortir de l’implicite neutralité des dispositifs institutionnels, à se détacher de la dichotomie simplificatrice entre espaces publics et privés pour privilégier des analyses fines des espaces, spatialités et enjeux spatiaux.
Les contributions de cet ouvrage dévoilent ces biais de perception et dessinent une nouvelle géographie des drogues en montrant l’ancienneté et la variété des consommations féminines et LGBTIQ de drogue et d’alcool. Traversant plusieurs contextes sociaux, une diversité de lieux et de villes, il contribue à rendre visibles les pratiques, leurs significations ainsi que les luttes et rapports sociaux de pouvoir qui les accompagnent.
Avec les contributions de Anne Coppel, Florent Schmitt, Maïa Neff, Sarah Perrin, Emily Nicholls, Roxane Scavo, Mélina Germes, Jenny Künkel et Soel Real Molina.

Les drogues et les politiques de lutte contre la toxicomanie

Paru dans la revue Cahiers français, n° 424, décembre 2021, pp. 105-109.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Addiction, Drogue, Tabagisme, Psychotrope, Cannabis, Cocaïne, Prévention, Réduction des risques

Les drogues et les phénomènes d'addiction sont un problème majeur de santé publique, avec un coût social estimé à 120 milliards d'euros pour les drogues licites (tabac, alcool) et 8,8 milliards pour les substances illicites (cannabis, cocaïne…). Comment les pouvoirs publics cherchent-ils à lutter contre ces phénomènes ?

Réduction des risques - Des salles expérimentées

Article de Marianne Langlet

Paru dans la revue Lien social, n° 1300, 7 au 20 septembre 2021, pp. 12-13.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Drogue, Réduction des risques, Paris, Strasbourg

La France compte deux salles de consommation à moindre risque pour les usagers de drogue, l’une à Paris, l’autre à Strasbourg. L’expérimentation qui a permis ces ouvertures prend fin en 2022. Quel avenir pour ces structures ?

Toxicomanies ...et si on en parlait?

Article de Colette Leclercq, Romai Lecomte, Paul Verbanck, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 98, octobre-décembre 2018, 5-63.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Addiction, Technologie de l'information et de la communication, Adolescent, Pair aidant, Parentalité, Postcure, Détenu, Prévention sanitaire, Réduction des risques, Lien social

"Au cours des trois dernières décennies, l’objectif de l’abstinence à tout prix a laissé peu à peu place à des approches thérapeutiques (en centres ambulatoire, de court séjour, de cure, de post-cure, etc.) qui, tout en continuant à viser l’arrêt de la consommation, ont fait preuve de plus de souplesse et de tolérance. Elles ont davantage travaillé avec ce symptôme qu’est l’usage du produit, qui demande à être décrypté plutôt que sanctionné et stigmatisé. On ne sort pas du jour au lendemain d’une addiction bien installée, c’est un long chemin fait d’allers-retours, d’obstacles, de pièges...

Mais, en parallèle, se sont également développées des approches mettant entre parenthèses cet idéal d’abstinence afin d’atteindre les usagers les plus désaffiliés, pas prêts à renoncer à leur consommation et souvent les plus impactés par les effets délétères de celle-ci. On a vu ainsi éclore ici et là des services d’accompagnement psycho-médico-social à "bas seuil" d’accès et, de façon plus pragmatique encore, des actions visant la réduction des risques socio-sanitaires découlant de l’usage. Des initiatives qui, pour accrocher et maintenir le lien avec ces usagers peu ou pas demandeurs, et assurer la continuité de leur suivi, ont dû particulièrement mettre l’accent sur le travail en réseau. La première salle de consommation à moindre risque du pays, créée à Liège il y a peu, est le dernier né de cette évolution.

Parfois complémentaires, parfois en tension, ces deux tendances se rejoignent en tous les cas dans le changement de regard qu’elles portent sur l’usager de drogues. Tentant de le sortir de l’ombre, de l’opprobre ou du discours moralisateur qui cautionne l’indifférence et l’exclusion - "après tout, c’est son choix ! " -, elles travaillent à lui rendre sa part de dignité, de citoyenneté, de responsabilité envers lui-même et envers les autres.

Pourtant, en décalage avec ces évolutions, la criminalisation de la consommation des drogues étiquetées "illégales" demeure la règle. Cette logique prohibitionniste et punitive, basée sur une loi vieille de bientôt un siècle, s’avère contre-productive aussi bien pour les usagers des substances concernées que pour la collectivité. Elle repose en outre sur une distinction entre drogues légales et drogues illégales qui crée de la confusion et n’empêche pas les ravages, que l’on pense à toutes les nouvelles addictions (parfois sans produits !), et plus encore au tabac et à l’alcool dont les coûts sociaux directs et indirects sont sans commune mesure. La sortie de ce paradigme va nécessiter une bonne dose d’innovation, de courage, d’audace politiques...

Addictologie : en quête d'équilibre

Article de Aude Mallaury, Anne Coppel

Paru dans la revue Direction(s), n° 167, septembre 2018, pp. 24-31.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Prévention sanitaire, Toxicomanie, Drogue, Politique sanitaire, Réduction des risques, CSAPA, Grossesse, Accompagnement, Représentation sociale, Hébergement, Exclusion sociale, Responsabilité

Entre militance et institutionnalisation, spécialisation et coopération, réponse aux impératifs de l'urgence et aux défis de la prévention, les acteurs de l'addictologie sont à trois carrefours. Sans perdre de vue leurs missions premières, les professionnels doivent relever de nouveaux enjeux exigeant adaptabilité et ajustement des pratiques.