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La neuromotricité au bénéfice des nouveau-nés : les leçons d’Evelyne Soyez-Papiernik

Article de Marianne Barbu Roth, Adrian Ioan Toma, Evelyne Soyez Papiernik, et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 75, n° 4, octobre-décembre 2023, pp. 321-409.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Neurologie, Motricité, Déficience cognitive, Handicap moteur, Prévention précoce

Dossier composé de 6 articles :
- La motricité au cœur des troubles du neuro développement de l’enfant
- Paediatric neurology: standardization of neonatal assessment in Romania
- Stimuler la motricité sur le Crawliskate
-Une lecture neuro développementale des troubles du langage
- Une intervention précoce Premalocom 2 avec les parents pour stimuler la marche quadrupède de leurs grands prématurés
- Le repérage et le diagnostic précoce de signes neuromoteurs dans l’autisme : l’approche de Claudine Amiel-Tison et Evelyne Soyez-Papiernik

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Le développement des propriétés biologiques de maladie et de mort sous l’angle des théories naïves biologiques et de l’éducation : Développement des théories naïves de maladie et de mort

Article de Florence Labrell

Paru dans la revue Enfance, vol. 75, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 95-112.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Représentation sociale, Image mentale, Mort, Maladie, Culture populaire, Concept, Théorie

Cet article a pour objectif principal de présenter le développement des conceptions de la mort et de la maladie pendant l’enfance au travers d’une revue de la littérature. Pour l’une et l’autre de ces propriétés du vivant, les différentes méthodes d’évaluation utilisées selon l’âge de l’enfant (comme les tris d’images, les dessins, les questionnaires, ou encore les appariements entre certaines causes et certains effets) ont été identifiées. De plus, le calendrier de l’acquisition de chaque concept est établi, même si ce calendrier est parfois dépendant des outils d’évaluation utilisés, notamment ceux basés sur des réponses verbales. Les théories naïves de la maladie dépendent pour beaucoup quant à elles des types mêmes de maladie.
Enfin, les facteurs d’acquisition des théories naïves de la mort et de la maladie sont recensés dans cet article, qu’il s’agisse du développement mental en général, ou de dimensions cognitives plus spécifiques comme les connaissances temporelles, sans oublier les croyances et les coutumes parentales, elles-mêmes ancrées dans une culture donnée.
Dans une dernière partie, l’éducabilité des concepts de mort et de maladie est appréhendée dans le contexte scolaire et dans celui de l’éducation à la santé, à une époque de pandémie mondiale propice à ce type d’étude.

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Le toucher maternel « gentle touch » : une invitation à une danse tactile ?

Article de Cristina Rivas Smits, Julie Bertels, Francis McGlone, et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 74, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 455-478.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Toucher, Développement cognitif, Nourrisson, Interaction, Stimulation

Les touchers « Gentle Touch Stimulation » (GTS) sont des touchers affectifs doux qui fournissent une stimulation optimale des afférents C-tactile (CT). De nombreuses recherches ont montré que cette sous-classe spécifique de nerfs non-myélinisés cutanés mécano-sensoriels joue un rôle dans la régulation physiologique du système nerveux autonome et dans le développement social du nourrisson. L’objectif de cette étude était d’examiner l’effet d’une intervention quotidienne de touchers GTS sur la fréquence et la durée des touchers GTS maternels lors du moment de réunion, après une procédure Still Face (SF). Pour répondre à cette interrogation, un groupe d’intervention (GTS) a été comparé à un groupe témoin (CTRL). Les nourrissons étaient âgés de 6 à 12 semaines. Les mesures ont été prises à deux reprises, espacées d’un mois. Nous avons effectué une micro-analyse seconde par seconde de trois types de touchers pendant le moment de réunion : (i) toucher GTS, (ii) contact physique et (iii) absence de contact physique. Nos résultats montraient qu’avec le temps la durée moyenne des touchers GTS devenait significativement plus courte dans les deux groupes et que cette durée semblait correspondre à la moyenne des moments présents. Les moments sans contact avaient diminué plus dans le groupe GTS que dans le groupe CTRL. De plus, la durée maximale de contacts physiques (non-GTS) devenait plus longue dans les deux groups. Nous émettons l’hypothèse que le toucher GTS devient plus efficace avec le temps et par conséquent plus court en duration pour obtenir son effet régulateur. Nous offrons ainsi une réflexion autour du rôle que les touchers GTS pourraient jouer dans le développement de l’intersubjectivité en utilisant les théories des moments présents d’intersubjectivité de Stern.

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Le QCEE : un nouvel outil pour étudier le développement de la compréhension des émotions par l’enfant

Article de Evelyne Thommen, Laetitia Baggioni, Aline Veyre, et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 413-434.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfance-Famille, Psychologie du développement, Émotion, Questionnaire, Outil, Visage, Jeune enfant, Enfant, Peur, Colère

La reconnaissance et la compréhension des émotions par l’enfant sont des aspects fondamentaux de son développement. L’étude présente les résultats obtenus à partir de l’évaluation de 284 enfants âgés de 41 à 135 mois. Le QCEE (Questionnaire de Compréhension des Émotions pour Enfants) a été utilisé comme outil de récolte des données. La reconnaissance émotionnelle est évaluée à l’aide d’expressions faciales alors qu’une tâche d’inférence d’émotions à partir d’une histoire permet d’évaluer plus spécifiquement la compréhension des émotions. Les résultats montrent que la joie est l’émotion la mieux reconnue, quels que soient l’âge et la modalité de présentation. La peur est mieux reconnue dans une histoire avec un contexte, plutôt que sur un visage, contrairement à la colère. Ces résultats permettent de montrer le partage très progressif des conventions de représentations des émotions sur le visage et dans les récits au cours du développement. Cet outil en langue française pourra être utilisé par les professionnels qui interviennent sur le développement du raisonnement émotionnel des enfants.

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Effets d’un entraînement associant habiletés phonémiques et musicales sur la conscience phonémique des enfants de 5 ans

Article de Johanne Belmon, Magali Noyer Martin, Sandra Jhean Larose

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 363-390.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Apprentissage précoce, Lecture, Acquisition du langage, Musique, Jeune enfant, Acquisition des connaissances, Son

En maternelle, la conscience phonémique est reconnue comme un prédicteur de réussite ultérieure en lecture. L’objectif de cet article est d’analyser les effets d’un entraînement associant musique et conscience phonémique sur les habiletés phonémiques des enfants de cinq ans. Il s’agit donc de transposer des pratiques déjà répandues dans le milieu de la rééducation de la dyslexie à la population typique, à savoir l’utilisation d’entraînements musicaux comme outil d’apprentissage en conscience phonémique. 54 enfants de cinq ans bénéficient soit d’un entraînement phonémico-musical, soit d’un entraînement exclusivement phonémique à raison de deux sessions de 25 minutes par semaine durant 7 semaines. Les principaux résultats mettent en évidence l’effet bénéfique de l’entraînement phonémico-musical comparé à l’entraînement exclusivement phonémique. Les enfants du groupe phonémico-musical sont capables de réaliser des tâches phonémiques plus complexes que ceux du groupe exclusivement entraînés par la conscience phonémique à la fois concernant le traitement cognitif alloué à la tâche (épi vs métaphonémique), la position du phonème dans le mot (initiale vs finale) ainsi que sur le niveau de difficulté des items.

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Retard de croissance et retard de développement chez les enfants d’Afrique sub-saharienne

Article de Bernard Dembélé, Mouftaou Amadou Sanni

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 2, avril-juin 2021, pp. 177-196.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Jeune enfant, Malnutrition, Pauvreté, Santé, Développement cognitif, Apprentissage précoce, Psychologie du développement, Genre, Psychopathologie, Handicap mental, Stimulation, Cameroun, Congo, Tchad, Togo

Le retard de croissance a des effets négatifs sur le développement des enfants. En revanche, la stimulation protège du retard développemental. L’objectif de cette étude est d’évaluer dans quelle mesure le sexe des enfants module ces relations en Afrique sub-saharienne. L’analyse utilise les données groupées des dernières enquêtes démographiques et de santé du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Tchad et du Togo. La définition du statut développemental s’appuie sur l’index de développement précoce des enfants à 3-4 ans et l’évaluation de la stimulation sur des activités d’éveil physique et psychologique regroupées en 6 catégories. Les modèles explicatifs utilisés sont le probit simple et bivarié. Globalement, deux enfants sur cinq sont en retard de croissance, avec une prévalence équivalente entre sexe. Plus de la moitié des enfants connaissent à des degrés divers un problème développemental, accentué pour les garçons. Les effets du retard de croissance sur le retard développemental de l’enfant sont notables surtout pour le jeune garçon, mais ils sont atténués par le recours à la stimulation active dès l’enfance. La robustesse des résultats fondés sur quatre pays devrait inciter la promotion des activités de stimulation dans un contexte de prévalence élevée du retard de croissance et de retard développemental.

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Apprendre et généraliser de nouveaux noms : les leçons de la comparaison. Une revue de la littérature

Article de Yannick Lagarrigue, Jean Pierre Thibaut

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 2, avril-juin 2021, pp. 143-159.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Psychologie du développement, Jeune enfant, Apprentissage précoce, Acquisition du langage, Langage, Vocabulaire, Concept, Développement cognitif

Lorsqu’ils apprennent un nouveau mot, les jeunes enfants doivent abstraire les dimensions pertinentes, parfois peu saillantes pour utiliser correctement ce mot, alors que les dimensions saillantes ne sont pas toujours pertinentes. Cette revue de question porte sur le rôle positif de la présentation simultanée de deux exemples (ou plus) d’une même catégorie. Pour la détection des dimensions pertinentes, une présentation simultanée s’avère souvent plus efficace que la présentation d’un exemplaire unique ou la présentation séquentielle de plusieurs exemplaires d’apprentissage. Les études que nous recensons et présentons ici montrent que les situations dans lesquelles les exemples sont regroupés sous un terme commun sont plus efficaces que celles où les exemples ne sont pas nommés (ou nommés avec des termes différents). La comparaison porte sur le cas de noms d’objets mais aussi de noms pour des relations (par exemple voisin, addition). Nous montrons également que l’augmentation du nombre d’exemplaires n’augmente pas systématiquement la performance des plus jeunes, car elle augmente aussi les coûts de ces comparaisons. La synthèse présente les mécanismes explicatifs de l’efficacité d’une comparaison, notamment celui de l’alignement.

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Le développement des compétences spatiales

Article de Pamela Banta Lavenex, Farfalla Ribordy Lambert, Mathilde Bostelmann, et al.et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 5-122.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Petite enfance-Périnatalité, Motricité, Espace, Apprentissage, Déficience cognitive, Handicap moteur, Handicap visuel, Jeune enfant, Enfant, Adolescent, Mémoire, Toucher, Technologie numérique, Développement cognitif

Se déplacer seul est une conquête de la deuxième année de la vie. L’espace est à eux ! Il reste à savoir ce que ces jeunes enfants vont en faire et ce qu’espace veut dire. Et en effet il faut distinguer quatre espaces, depuis l’espace intrapersonnel permettant l’exploration tout près du corps, jusqu’à l’espace des trajets que l’on se représente pour planifier un déplacement, sans oublier l’espace interpersonnel qui sert aussi à moduler les distances sociales. Ces divers espaces, il faut les coder et trouver un moyen de coordonner les différents codages les uns aux autres. Cela demande bien des compétences, parmi lesquelles la capacité de se représenter les lieux selon son point de vue propre ou indépendamment de lui, et aussi la mémoire des emplacements – qui diffère selon le type de représentation adoptée.
C’est dire qu’explorer, découvrir, trouver son chemin, aller seul à l’école sont de petits exploits, d’autant plus vite et mieux réussis que l’enfant a plus d’expérience active de son environnement. Le petit qui a été promené en poussette ne sait pas retrouver son chemin en marchant. Il faut y penser à une époque où bien des enfants de 3 ans et plus sont encore déplacés passivement : quelles compétences spatiales développent-ils ainsi ? Et puis il y a les handicaps sensoriels comme la malvoyance qui exigent de substituer le tactile à la vision, les déficits cognitifs qui entravent l’autonomie de déplacement, les handicaps du développement moteur comme la paralysie cérébrale qui affectent la locomotion, la navigation spatiale et les interactions sociales…
Dans ce numéro thématique, Yannick Courbois, spécialiste du développement de la navigation spatiale, nous offre l’opportunité de croiser au cours de notre lecture de belles et rigoureuses expérimentations et de fascinants paradigmes réalisés par de grands noms du domaine. Ainsi le lecteur se trouvera-t-il soutenu dans sa démarche visant à mieux cerner la complexité du développement des compétences spatiales.

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La prosodie de l'enfant à l'interface de la musique et de la parole

Article de Karine Martel, Chantal Caracci, Marie Thérèse Le Normand

Paru dans la revue Enfance, vol. 72, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 451-473.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Fœtus, Nourrisson, Acquisition du langage, Musique, Parole, Rythme, Psychologie du développement

La musique et la parole sont des signaux sonores complexes, basés sur les mêmes configurations acoustiques que sont la durée, l’intensité et la hauteur, qui suivent plusieurs niveaux d’organisation : la morphologie, la phonologie, la sémantique, la syntaxe et la pragmatique pour la parole ; le rythme, la mélodie, et l’harmonie pour la musique. L’une des composantes les plus saillantes de la musique est sa dimension mélodique, résultant d’un ensemble de variations de « hauteur » sonore – corrélat perceptif de la fréquence – intervenant au fur et à mesure qu’un morceau se déroule. De même, pour la parole, l’une des composantes les plus saillantes est la mélodie qui, combinée au tempo et au timbre de la voix, forme une véritable partition musicale. En nous appuyant sur les données de la littérature, nous nous demanderons dans quelle mesure ces deux systèmes de communication, parole et musique, s’appuient sur des phénomènes prosodiques communs, partagés ou distincts que perçoit le bébé dans le milieu utérin et au cours de son développement. Dès le 3e trimestre de grossesse, le fœtus est déjà capable de percevoir des rythmes qui reposent sur une organisation temporelle très régulière s’apparentant à ceux de la musique. Ensuite, le nouveau-né présente des capacités de perception de la parole relatives à des indices communs à la musique tels que l’accentuation, le rythme, le débit et les pauses. Parallèlement, le langage que les adultes adressent au bébé aide le nourrisson non seulement à parfaire ses connaissances sur les formes prosodiques du babillage, des mots et des phrases de sa langue maternelle mais aussi à exprimer ses émotions dans les aspects pragmatiques du langage.

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L'introduction des textures dans la période de diversification alimentaire en France

Article de Leslie Lemarchand, Mélanie Carnault, Sophie Kern

Paru dans la revue Enfance, vol. 72, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 527-548.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Alimentation, Prévention sanitaire, Nourrisson, Apprentissage précoce, Comportement alimentaire

Les recommandations de santé publique concernant l’ordre et l’âge d’introduction des textures au cours de la période de diversification alimentaire ne sont pas toujours précises et les connaissances sur l’application des préconisations sont peu documentées scientifiquement. La création du questionnaire « Inventaire des Conduites Alimentaires – ICA » pour lequel plus de 800 réponses ont été recueillies et analysées nous a permis de rendre compte des pratiques alimentaires mises en place dans les foyers français au stade de la diversification alimentaire. Deux résultats majeurs ressortent de cette étude. Le premier concerne les âges d’introduction (âge auquel un comportement émerge au sein de la population) et de consommation courante (âge auquel un comportement est observé chez plus de 75 % de l’échantillon) qui, en lien avec le développement des habiletés oro-motrices, varient selon les textures : les textures liquides et mixées sont introduites avant 4 mois alors que les autres textures le sont à partir de 5 mois. Par ailleurs, la chronologie suivante est observée pour les âges de consommation courante : la texture mixée est consommée par plus de 75 % des enfants à 6 mois, les liquides à 8 mois, les semi-solides à 10 mois et les solides à 14 mois. Le deuxième résultat confirme l’existence d’une fenêtre temporelle optimale pour l’introduction des aliments complémentaires qui se situerait autour de 10 mois.

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