Cela fait maintenant une quarantaine d'années que nous évoquons le thème de la pauvreté en France. Après la mise en place de nombreuses politiques publiques de lutte contre la pauvreté, le constat reste attristant : la pauvreté est toujours bien présente, elle change ici ou là de visage et elle renvoie toujours à une incapacité politique, économique et sociale pour l'éradiquer ou, tout au moins, la faire reculer. À quoi est donc dû cet état chronique de la pauvreté dans notre société confrontée à une incapacité collective à endiguer le phénomène qui mine de toutes parts la cohésion sociale, crée des fractures sociales multiples et profondes en faisant entrer des millions de nos concitoyens dans des logiques de déshumanisation ?

Malgré de nombreuses mesures prises par le gouvernement roumain, le pays continue de faire face à la pauvreté et à la précarité qui touchent notamment les enfants, les jeunes, la communauté Rom ou les zones rurales.
Les réponses apportées par les politiques sociales restent insuffisantes et nécessitent d'axer les actions des services sociaux sur une approche communautaire, proposant des réponses spécifiques à des besoins spécifiques.
Par ailleurs, il faut revoir l'organisation même du service social, malgré un cadre législatif déjà défini. Les compétences des travailleurs sociaux et leur expertise sont encore peu reconnues voire mal considérées et peu valorisées au sein même des services sociaux.
Le service social est aujourd'hui dispensé par des professionnels non diplômés en travail social ou non qualifiés. Parfois même ce sont des bénévoles qui occupent les postes à cause des réductions de personnel.
L'Association roumaine des travailleurs sociaux oeuvre à la reconnaissance de la profession et se fait un relais essentiel et un soutien important pour les travailleurs sociaux vis-à-vis des institutions. Elle se saisit de différents événements pour mettre en valeur leurs compétences et pallie parfois le manque d'organisation de l'intervention des services sociaux.