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Le sans-domicilisme. Réflexion sur les catégories de l’exclusion du logement

Article de Marie Loison

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 29-50.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Exclusion sociale, Logement, Recherche, Sociologie

L’absence de logement « à soi » n’est pas simple à définir et les sans-domicile forment une population hétérogène et fluctuante. La grande diversité de leurs trajectoires et de leurs situations résidentielles rend difficiles l’appréhension et la qualification du phénomène d’exclusion du logement. En France, depuis les travaux pionniers des années 1990 et jusqu’à aujourd’hui, différentes catégorisations ont été produites mais elles sont souvent méconnues et les mots employés génèrent des confusions ayant parfois des conséquences problématiques dans la mise en œuvre des politiques publiques à destination des populations concernées. Cette contribution propose d’ouvrir le débat en présentant le terme « sans-abrisme » comme une synecdoque du néologisme « sans-domicilisme ». Elle défend l’idée selon laquelle l’usage de ce dernier terme permet davantage d’éviter les confusions et la reproduction des idées reçues sur ces populations, de mieux prendre en compte les trajectoires spécifiques de certaines catégories de population exclues du logement et de mieux traduire le terme anglo-saxon homelessness (qui est aujourd’hui le plus souvent traduit par « sans-abrisme »). Ce faisant, il pourrait contribuer à la (re)constitution d’un champ de recherche français plus unifié sur cette question et à un meilleur dialogue entre recherche et action publique.

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Catégoriser et insérer les pauvres : perspectives dynamiques et pluridimensionnelles

Article de Clément Cayol, Alice Lavabre, Juliette Vollet, Vincent Lignonet al.

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 144, 3e trimestre 2022, pp. 3-100.

Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Exclusion sociale, Politique sociale, Accompagnement social, Insertion sociale, Chômage, Association, Institution, Décrochage scolaire, Non-recours, École maternelle

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La parole et la participation des personnes concernées en temps de gestion de crise

Article de Blandine Maisonneuve

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 181-196.

Mots clés : Lien social-Précarité, Épidémie, Exclusion sociale, SDF, Vulnérabilité, Participation, Pauvreté, Témoignage, Accueil d'urgence, Hébergement temporaire, Insertion sociale, Confinement

Cet article se propose de revenir sur la période du premier confinement dans le secteur de l’accueil-hébergement-insertion à partir d’une plate-forme numérique de recueil de récits de confinement de personnes en situation de précarité par leurs pairs. Au travers des témoignages postés sur cette plate-forme et d’un retour d’expérience des principaux acteurs, professionnels et personnes accueillies/accompagnées, il met en évidence les effets du confinement et du déploiement des mesures sanitaires et sociales auprès des personnes en situation de pauvreté. Il fournit également des pistes de réflexion sur l’effet de l’expertise d’usage sur les politiques publiques et la construction d’une démarche et d’une parole collectives.

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Dimensions imaginaires de l’exclusion : de l’état d’errance à l’incarnation de l’étranger

Article de Valentine Prouvez

Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 156-164.

Mots clés : Lien social-Précarité, Exclusion sociale, Errance, CHRS, Précarité, Travail social, Psychanalyse, Souffrance psychique, Accompagnement social, Urgence sociale, Réinsertion sociale, Hébergement

De la rencontre avec des personnes en situation de grande précarité dans différents dispositifs du secteur de l’urgence sociale, et plus particulièrement dans un CHRS, est née une réflexion d’abord engagée comme éducatrice spécialisée, puis dans le cadre d’études en psychanalyse. Le phénomène caractéristique de l’errance et de la grande marginalité, désigné ici comme celui de « l’incarnation de l’étranger », consiste dans la « reprise », en tant que signifiants identitaires, des stigmates produits par le discours de l’exclusion.

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Les visages du sans-abrisme en France : la modélisation de la carrière de sans-domicile comme substitut de la catégorisation actuelle

Article de Aurélien Carotenuto Garot, Elsa Monténégro Marques

Paru dans la revue Écrire le social, n° 3, juillet 2021, pp. 3-18.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Typologie, Représentation sociale, Travailleur social, SIAO, Accueil d'urgence, Sociologie, Exclusion sociale, CHRS

En France, l’actuel système de catégorisation des personnes sans-domicile, auquel se réfèrent les acteurs du secteur de l’Accueil, de l’Hébergement et de l’Insertion (le secteur AHI) présente plusieurs biais épistémologiques qui impactent négativement l’action sociale à destination des populations SDF. L’objet de cet article est donc, dans un premier temps, de déconstruire les catégories utilisées par le secteur AHI, afin d’appréhender leurs fondements, leurs principales limites et leurs conséquences sur la qualité de l’aide portée aux personnes sans-domicile. Dans un second temps, cet article présentera les intérêts et quelques aspects de la typologie développée dans le cadre de ma thèse, afin de proposer un nouveau système de catégorisation des populations sans-domicile qui soit plus opérationnel que celui actuellement utilisé.

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Habermas au Starbucks. Clients, oisifs et traînards dans le tiers-lieu capitaliste

Article de Robin Wagner Pacifici

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 27-53.

Mots clés : Lien social-Précarité, Café, Capitalisme, Approche historique, Racisme, Espace, Exclusion sociale, Inégalité, Sociologie urbaine, Rejet, Habermas (Jürgen), Etats Unis d'Amérique

Réinterrogeant la conceptualisation habermassienne du « café » dans la société des XVIIe et XVIIIe siècle pour analyser le rôle démocratique des cafés contemporains, l’auteure revient sur un incident survenu entre un employé d’un établissement Starbucks à Philadelphie et des clients afro-américains – le terme « client » posant justement ici question. Elle documente cette interaction en resituant ses observations et interprétations à la fois dans l’histoire urbaine d’un quartier et dans l’histoire des héritages sociaux et culturels du racisme et du capitalisme aux États-Unis. Elle montre que les obligations et charges du capitalisme (la nécessité de consommer, de travailler, d’éviter l’oisiveté) pour entrer et rester dans ces espaces supposés ouverts à tous, pèsent différemment sur les visiteurs selon qu’ils sont reconnus comme clients ou comme potentiels « traînards », et cela à partir d’indices de leur condition sociale et économique, mais aussi selon leur couleur de peau. L’article présente le tiers-lieu capitaliste comme un espace particulièrement ambigu, distinct du café habermassien et de sa prétendue atmosphère de civilité, d’ouverture démocratique et d’accessibilité universelle ; un espace qui, malgré lui, à travers des incidents comme celui du Starbucks de Philadelphie, est devenu aux USA une scène publique de mobilisation et de débat autour de ces questions.

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Perception et sémiose du malvenu. Retracer l’excommunication d’un participant dans une assemblée publique

Article de Mathieu Berger

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 54-71.

Mots clés : Lien social-Précarité, Démocratie participative, Communication, Discours, Rejet, Représentation sociale, Exclusion sociale, Groupe d'appartenance, Discrimination

Les travaux en sciences sociales et politiques relatifs à la disqualification de certains participants dans des processus de démocratie participative ne manquent pas. La plupart d’entre eux traitent de la question en se focalisant sur les actes de discours ratés, malheureux, par lesquels les participants considérés apparaissent publiquement inaptes à la discussion, délibération, consultation, etc. Lorsqu’elles s’inquiètent de difficultés pouvant précéder la prise de parole, pointant la reconnaissance antédiscursive de l’énonciateur comme condition de félicité primordiale pour l’énonciation, ces recherches limitent souvent l’examen empirique à quelques critères catégoriels (genre, couleur de peau, signes culturels ou religieux, marqueurs de classe), et associent donc les processus d’exclusion à des types de participants. Dans ce texte, en revenant sur un exemple flagrant d’infélicité issu d’une ethnographie d’assemblées civiques en Californie, l’auteur retrouve les signes spécifiques et retrace les processus perceptifs et sémiotiques non verbaux à travers lesquels, en amont de la prise de parole, le caractère malvenu de la participation d’un individu “se pressent”, “se devine”, puis “se découvre” dans une séquence de microévénements générant un trouble croissant. Dans une perspective pragmatiste, l’indésirable y est redéfini dans les termes du malvenu, l’exclusion du participant — que l’auteur nomme ici excommunication — s’accomplissant pas à pas au fil d’une venue malencontreuse à la communauté communicante.

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L’accompagnement des personnes sans-abri au prisme d’une éthique partagée

Article de Catherine Dekeuwer, Yoann Jeanselme, Tiphaine Lacaze

Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 171-182.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Exclusion sociale, Accompagnement social, Insertion sociale, Éthique, Consentement, Contrainte, Étude de cas, Samu social

Les situations rencontrées par les professionnels sur le terrain du sans-abrisme sont d’une complexité majeure : difficulté de penser une inclusion dans un système en crise économique et sociale, normalisation du travail social d’aller vers, exercice des droits de l’usager en contexte contraint… Comment, au-delà des dilemmes et impasses qui se posent aux professionnels et aux personnes accompagnées, amener une ressource de pensée adaptée à la singularité de chaque situation et laissant vivace le désir d’agir avec l’autre et pour l’autre ? Cet article, au travers d’une étude de cas qui met en jeu les notions juridiques de consentement et de contrainte de la personne, met en avant les apports d’une réflexion éthique collégiale.

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Les trajectoires des femmes sans domicile à travers le prisme du genre : entre vulnérabilité et protection

Article de Marie Loison Leruste, Gwenaëlle Perrier

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 1, mars 2019, pp. 77-110.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Femme, Vulnérabilité, Genre, Interaction, Exclusion sociale, Violence, Statut social, Sécurité, Institution, Sociologie

Moins nombreuses que les hommes sans domicile, moins souvent évoquées dans la littérature académique portant sur l’exclusion ou sur le genre, moins repérables dans les représentations sociales et très peu souvent sans-abri, les femmes sans domicile sont relativement invisibles. Cet article combine des analyses qualitatives et quantitatives pour comprendre, dans une perspective de genre, les trajectoires de ces femmes et leur prise en charge institutionnelle. Les femmes sans domicile sont exposées à des formes spécifiques de violences, structurantes dans leurs trajectoires de vie, mais bénéficient également de formes de protection particulières via une prise en charge institutionnelle différente de celle des hommes. Ces violences et ces formes de protection sont fondées sur le genre, qui constitue donc à la fois un facteur de vulnérabilité et de protection pour les femmes sans domicile.

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Exclusion sociale des personnes âgées : dynamiques du parcours de vie et désavantages multidimensionnels. Volume II

Article de Sabrina Aouici, Dominique Argoud, Claudine Attias Donfut, et al.et al.

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 82, 2019, 166 p..

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Lien social-Précarité, Personne âgée, Vieillissement, Exclusion sociale, Inégalité, Lien social, Pauvreté, Précarité, Isolement, Alimentation, Sociabilité, Niveau de vie, Minimum vieillesse, Retraite, Allemagne, France, Europe

Le second volume du numéro consacré à l’exclusion sociale des personnes âgées est tout aussi ouvert que le précédent aux collaborations internationales. À l’heure où se clôturent devant la Commission européenne les quatre années du programme de recherche intitulé Réduire l’exclusion sociale des personnes âgées (ROSEnet), cet opus aborde principalement la question de la solitude et de l’isolement dans la vieillesse en s’intéressant à ses causes possibles ou probables comme la précarité, ainsi qu’à son évolution dans le temps. Il évoque aussi les difficultés que rencontrent outre-Rhin certaines personnes âgées dans la participation sociale et la prise en charge sanitaire, des facteurs susceptibles de renforcer leur isolement. Autre écueil pouvant mener la personne âgée à s’isoler : la dénutrition, sujet du dernier article de la partie scientifique.
Le concept d’exclusion sociale est complexe mais il se révèle très pertinent dans son application à la problématique du vieillissement. C’est pourquoi il est si important aujourd’hui d’envisager quels pourraient être les leviers pour le combattre et y remédier, à l’échelle de l’Europe.

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