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Cloîtré

Article de Estelle Louët, Marita Wasser, Laurence Apfelbaum, Et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 41, vol. 1, n° 111, janvier-juin 2023, pp. 9-258.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Psychologie, Transfert, Souffrance psychique, Insécurité, Fugue, Relation enfant-mère, Masochisme, Mélancolie, Refoulement, Autisme, Phobie, École, Culture, Groupe thérapeutique, Hôpital, Groupe, Relation éducative

Que l’adolescent soit puni dans sa chambre, au motif qu’il traîne trop dehors à faire on ne sait quoi avec on ne sait qui, ou qu’il doive sortir pour aller prendre l’air, et mieux encore faire du sport, la chambre polarise les fantasmes d’une réclusion qui n’a rien de monastique… De son origine latine signifiant "verrou, barrière", jusqu’à sa forme métonymique de "lieu clos", la chambre de l’adolescent est le lieu de tous les conflits alimentant la psychopathologie de la vie quotidienne comme celle de ses formes les plus graves. La forme pronominale "se cloîtrer" fait de l’adolescent l’auteur de l’injonction inconsciente à se mettre à l’écart, à l’abri du dehors et de ses sollicitations, lorsque celles-ci menacent de déborder ses capacités de liaison pulsionnelle. Si le repli transitoire peut soutenir, par l’inhibition des fonctions du moi et le repli narcissique, les moyens de traiter les trop fortes tensions d’excitation, il peut tout aussi bien être le prodrome de formes pathologiques graves : ainsi en est-il des troubles des conduites alimentaires, quand la quête d’ascèse signe le refus de la sexualité, ou du syndrome de claustration, dans lequel l’adolescent s’engage dans un enfermement sans fin, ou encore lorsque la chambre constitue le dernier rempart face à des angoisses de persécutions qui sont les premiers signes d’une désorganisation psychotique. Enfermés dans leurs chambres, déscolarisés, pris dans les rets des configurations œdipiennes qui les cloîtrent, figés dans un corps où le masochisme moral ne permet pas l’aménagement d’un masochisme érogène porteur de vie, les figures du "cloîtré" se multiplient. À l’hostilité du dehors, réelle ou imaginaire, répond la promesse fallacieuse d’une omniprésence de l’autre dont les écrans entretiennent l’illusion. Figures de mélancolie et de positions sacrificielles, jusqu’à la claustration transférentielle, où l’analyste, se prenant pour l’un ou l’autre personnage de la vie du patient, ne permet plus, ni la circulation des fantasmes inconscients mouvants, ni la libre association, ni la rêverie.
Se cloîtrer est un traitement du sexuel aux divers destins pulsionnels dont les contributeurs de ce numéro explorent les multiples visages.

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Trois figures de l'ennui adolescent

Article de Emmanuelle Boë

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 27-35.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Ennui, Adolescent, Temps, Phobie

L’éprouvé d’ennui paraît indissociable de l’adolescence, et le champ scolaire est son lieu d’expression privilégié. Quelles sont les tonalités de cet ennui juvénile ? Nous proposons un modèle à trois composantes, en fonction du rapport à la temporalité et de la modalité attentionnelle prévalante. Nous nous demandons quelle valeur prend l’ennui en fonction des différents contextes psychopathologiques et de l’évolution du patient. Ces questions sont discutées au travers de situations cliniques rencontrées au Relais étudiants-lycéens de Paris, où la consultation, par sa configuration particulière incluant la participation d’un enseignant, permet d’observer de manière privilégiée le lien à la scolarité et le rapport au savoir. De l’évitement de pensée à la phobie du fonctionnement mental, notre exploration clinique des déterminants de l’ennui juvénile parcourt différentes variantes du trouble de penser.

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Grandir à l'adolescence

Article de Bérénice Garnier, Patricia Fivian, Simon Amalini, et al.et al.

Paru dans la revue Revue de l'enfance et de l'adolescence, n° 93, juin 2016, pp. 7-214.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Psychologie du développement, Accompagnement, Médiation, Culture, Jeune, Interculturel, Mineur isolé, Migration, Placement familial, ASE, Classe d'âge, Classe sociale, Inégalité, Intégration, Soin, Acquisition des connaissances, Phobie, Échec scolaire, Perversion sexuelle, Suicide

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Le goût du risque à l'adolescence : Le comprendre et l'accompagner

Livre de Xavier Pommereau, édité par A. Michel, publié en 2016.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Conduite à risque, Rite, Technologie de l'information et de la communication, Internet, Sommeil, Intimité, Sexualité, Mort, Alcool, Cannabis, Pornographie, Amour, Amitié, Phobie, État limite, Automutilation, Tatouage, Piercing, Trouble du comportement alimentaire, Violence, Image, Terrorisme, Parents, Culpabilité, Groupe de parole

Parce que qui ne risque rien n'a rien, les ados veulent explorer le monde, tester leurs limites, se mettre à l'épreuve. Ils ont besoin de jouer à se faire peur, rechercher les sensations fortes, s'exposer à un danger pour se prouver qu'ils sont capables, et le faire reconnaître par leurs pairs afin de se singulariser et être populaires... À la prudence que leur recommandent les adultes, ils opposent l'audace.
Xavier Pommereau explore ces enjeux à la lumière des risques d'aujourd'hui : le numérique et les écrans, les drogues, la sexualité et les rencontres (virtuelles ou réelles), les évitements phobiques... Mais aussi la peau comme surface de projection, le registre alimentaire et ses excès, ou encore, depuis peu, l'appel des sirènes du djihad... Il explique aux parents et aux adultes comment décoder le comportement des ados et, sans être constamment sur leur dos, les laisser prendre des risques en assurant un cadre suffisant et en misant sur le dialogue.
Il leur donne des clés, car prévenir vaut toujours mieux que guérir, afin d'accompagner cette belle aventure que peut être l'adolescence.

Même pas peur ? Les phobies de l'enfant et de l'adolescent

Article de Jean-Pierre Benoit, Annie Birraux, Ana Moscoso, Hélène Denis

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 65, janvier-mars 2015, pp. 5-134.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance-Famille, Petite enfance-Périnatalité, Phobie, Enfant, Adolescent, Peur, Émotion, Image mentale, Anxiété, Scolarité, Prise en charge, Périnatalité, Trouble du comportement, Femme

Peur du noir, des fantômes et autres monstres qui peuplent la nuit, peur de se faire mordre par le chien ou piquer par l’abeille, ou encore peur du cheval qui tombe, comme le petit Hans le plus célèbre phobique… Autant de peurs nécessaires, passagères, qui émaillent et soutiennent la vie de l’enfant et sa construction psychique. Mais lorsque la phobie se constitue en symptôme, elle est le signe d’une souffrance psychique qui freine le sujet dans sa vie relationnelle et sociale et doit être prise au sérieux. Que recouvre finalement le symptôme phobique, univoque dans sa forme, mais sous-tendu par de multiples causes ? Quelles en sont les prémisses ? Comment le traiter ? Ce numéro permettra d’affiner le concept et d’en mesurer les causes et les conséquences pour une meilleure prise en charge, du bébé à l’adolescent.

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