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Article de Camille Peugny, Pierre Merle, Philippe Cordazzo, et al.
Paru dans la revue Agora, n° 86, 2020[3], 174 p..
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Inégalité, Enseignement supérieur, Mouvement social, Précarité, Marché du travail, Délinquance juvénile, Vote, Protection de l'enfance, Fin de la prise en charge, 1995-2020
Ce numéro spécial d’Agora débats/jeunesses marque le vingt-cinquième anniversaire de la revue née en 1995, pionnière en France dans l’étude de la jeunesse (des jeunesses), des politiques qui leur sont dédiées et des professionnels qui les accompagnent.
Généralement, les facteurs de la désistance de la déviance sont étudiés chez des populations ayant une expérience carcérale. L’intérêt de cette recherche est de dépasser cette limite et d’explorer les déterminants psychosociaux favorisant la désistance de la déviance chez des jeunes tunisiens non traduits en justice.
L’objectif de cette étude est d’explorer les facteurs perçus comme favorisant la désistance chez un groupe de jeunes déviants ayant participé à un programme d’intervention pluridisciplinaire. Aussi, les prestations interdisciplinaires fournies, aux jeunes et à leurs familles, sont analysées par des travailleurs sociaux, des éducateurs spécialisés et des psychologues.
Selon les résultats, certains services interdisciplinaires contribuent à favoriser la désistance de la déviance des jeunes. Ces facteurs s’articulent autour de l’accès à un statut social reconnu, l’apprentissage d’un nouveau mode de vie, la redéfinition des rôles familiaux, la bienveillance institutionnelle et l’humour partagé entre les jeunes et les intervenants pluridisciplinaires.
Paru dans la revue Empan, n° 113, mars 2019, pp. 109-114.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Conduite à risque, Délinquance juvénile, Activité physique, Plein air, PJJ, Sport, Intégration, Morale, Projet éducatif, Protection de l'enfance, AEMO, Éducation spécialisée, Travail social, Reconnaissance
Une étude sur les effets des activités physiques de pleine nature (APPN) sur la modification des prises de risques chez des jeunes en difficultés. Une méthodologie qualitative alliant récits de vie et entretiens semi-directifs auprès de jeunes pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Les participants ayant connu un suivi par les APPN (Trophée sport aventure) affichent un changement positif dans leurs conduites. Elles sont transformées de conduites ordaliques et destructrices en conduites structurantes et maîtrisées.
À partir de leur expérience de psychologues dans le champ de la prévention de la radicalité, les auteurs formulent des hypothèses concernant les fonctions psychiques de la radicalisation pour des adolescentes en grande souffrance psychique ayant subi des traumatismes intra et intergénérationnels. Les auteurs évoquent tout particulièrement les cas de jeunes filles pour qui la radicalisation serait une tentative de résolution identitaire en lien avec des traumatismes touchant les liens mère/fille. Ces hypothèses théorico-cliniques et l’analyse des souffrances psychiques et des troubles manifestés conduisent les auteurs à ouvrir sur des préconisations en matière d’aide à apporter.
Article de Marie Mercat Bruns, Aurélie Pallares Castany, Benjamin Vial, et al
Paru dans la revue Agora, n° 74, 2016 [3], pp. 56-130.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Droit, Discrimination, Emploi, Droit du travail, Accès aux droits, Délinquance juvénile, ASE, Protection de l'enfance, Fille, Adolescent, Justice, Mineur isolé, Statut
Qu’est-ce qu’un jeune pour le droit, pour ceux qui l’élaborent ou ceux qui l’appliquent ? Comment le droit et ses acteurs construisent-ils les catégories de jeunes ? Quel sens celles-ci prennent-elles alors pour les jeunes eux-mêmes dans leurs trajectoires individuelles ? Ce dossier montre que la dichotomie entre un droit des mineurs et un droit des majeurs ne suffit pas à rendre compte des multiples catégorisations et définitions de la jeunesse qui traversent les législations dans différents domaines juridiques (droit social, droit pénal, droit des étrangers, etc.). À travers plusieurs approches disciplinaires, le dossier s’intéresse aux liens entre normes juridiques et âge social. Il souligne combien « l’âge légal » est source d’interprétations et d’appropriations multiples par tous les acteurs du droit, les jeunes y compris, et ne prend forme et sens que dans des contextes sociaux déterminés.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 8, novembre 2015, pp. 121-131.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Accompagnement, Délinquance juvénile, Travailleur social, Récit de vie, Relation éducative, Interaction
De nombreuses institutions spécialisées relevant du pénal des mineurs et censées accueillir des jeunes adolescents délinquants sont aujourd’hui mises à mal dans leurs principes de fonctionnement et sont contraintes d’opérer des mutations dans l’accompagnement éducatif. En effet, travailleurs sociaux comme soignants sont de plus en plus confrontés à des adolescents aux besoins complexes et fluctuants.
Ce constat, issu de mon expérience d’éducateur spécialisé auprès d’adolescents délinquants puis de formateur auprès de personnels éducatifs en CER, m’a amené à m’interroger sur la réalité de ces adolescents à travers leurs dires, leurs postures et leurs passages à l’acte. Après avoir fait brièvement une mise en perspective historique du traitement des mineurs délinquants, mon travail réflexif m’a amené à envisager de nouvelles perspectives en terme d’accompagnement éducatif au regard des mutations de ces publics aujourd’hui.
Article de Jean Ramde, Edouard Roberson, Issa Traore
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 8, novembre 2015, pp. 105-119.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Délinquance juvénile, Prise en charge, Réinsertion sociale, Éducation, Justice des mineurs, Burkina Faso
Cet article propose une réflexion sur les dispositifs de prise en charge des jeunes « qui délinquent » au Burkina Faso. L’histoire de ces dispositifs révèle l’urgence de sortir les délinquants mineurs du système de justice ordinaire destiné aux adultes et de mettre en place des services et un personnel adaptés à leurs besoins spécifiques. Le cas du Centre de Laye permet d’illustrer ce désir politique d’amender et de réinsérer socialement les délinquants. Il montre cependant que les progrès accomplis sont encore perfectibles. L’implantation du modèle intégré d’intervention différentielle pourrait aider le Centre à être plus efficace et à diminuer les coûts sociaux associés à la délinquance.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 8, novembre 2015, pp. 85-103.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Autorité, Contrainte, Délinquance juvénile, Empathie, Frustration, Lien social
La compréhension de l’altération du lien social et sa restauration par une éducation à l’altérité ne peut se concevoir en dehors de la contrainte et de la frustration pour des mineurs délinquants. Frustrer sans renoncement aux pulsions individuelles est aussi un moyen de générer un hédonisme à long terme. L’ajustement du curseur entre ces deux éléments aide à se construire et se socialiser. Comment faire passer l’adolescent de l’irraisonnable à la dimension raisonnée du principe de plaisir, tel est l’enjeu d’une démarche éducative qui vise à fonder un acteur rationnel légal.