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Parler des bébés aux adolescents : une prévention de la violence

Article de Bernard Golse

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 2, juillet-décembre 2022, pp. 27-34.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Nourrisson, Adolescent, Expérience, Parentalité, Prévention, Violence

L’auteur relate tout d’abord l’expérience qu’il mène dans un lycée à Romilly-sur-Seine en compagnie d’une enseignante (Marie Biot) et qui consiste à aller parler des bébés aux adolescents (en classe de seconde ou de première). Cette action amène les adolescents à repenser aux bébés qu’ils furent et vise à les aider à mieux accueillir les bébés qu’ils auront peut-être un jour. Il y a donc une visée d’accompagnement des adolescents vers la parentalité mais il s’agit aussi de les aider à respecter la vie psychique sous toutes ses formes d’où une visée de prévention plus large de l’intolérance et de la violence en général. Tout ceci n’est possible qu’en raison de la grande sensibilité des adolescents à l’égard des bébés et l’auteur évoque alors un certain nombre de convergences entre le fonctionnement psychique des uns et des autres. Certaines de ces convergences sont connues de longue date, d’autres sont de connaissance plus récente dans la mesure où l’essor de la psychiatrie du bébé nous permet désormais de revisiter quelque peu cette période de l’adolescence. Toutes ces réflexions s’inscrivent sur le fond de la dynamique de l’après-coup.

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Violence, Youtube et thérapie

Article de Claire Lestie

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 387, mai 2021, pp. 54-58.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Jeunesse-Adolescence, Violence, Adolescent, Technologie numérique, Vidéo, Enfant, SESSAD, Médiation, Psychothérapie

Les écrans, le numérique et sa pléthore d’applications ont fait irruption dans notre société et, de fait, dans la vie des patients et nos consultations. Le cas clinique de Sacha, qui retrace deux années de thérapie avec un préadolescent suivi en sessad, en proie à des comportements violents à l’école et à la maison, et fasciné par les vidéos sur Internet, en est une illustration. L’occasion pour l’auteure de proposer une réflexion sur la place que vient prendre le numérique dans les psychothérapies d’enfants, et plus précisément sur l’utilisation de YouTube en tant que médiation numérique au sein de l’espace thérapeutique.

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Pinocchio ou la question du départ : coordonnées locales du passage à l'acte violent des jeunes dits radicalisés

Article de Gilles Garcia

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 57-66.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Passage à l'acte, Violence, Adolescent, Psychanalyse

Œil de pin, bois de chauffe doué de la parole. Le Pinocchio de Collodi (1883), conte la « course-pour-la-mort », la séduction des liens adulte/enfant et une forme de fraternité dans l’ânerie qui nous intéresse particulièrement chez ces jeunes qui partent, que le voyage soit réel ou virtuel, soit une dimension structurale propre à l’adolescence de quitter un corps, un lieu, un idéal. Et si ce corps est à quitter, c’est parce que l’anatomie fait toujours destin. En ce sens le repli identitaire s’articule avec la clinique de l’identification. Geppetto représente ce père à la fois sourd et aimant. Cette déconnaissance à l’égard des siens n’est pas seulement l’épiphénomène d’un échec familial, mais surtout la marque d’un acte réussi d’en être enfin… et ce pour un temps relativement court. Il faut donc s’attarder sur leur façon de vivre leur vie pour qu’elle en vaille la peine. Une vie avant la mort !

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Adolescentes radicalisées : de la réactualisation du ravage mère-fille à la recherche d’un symptôme

Article de Alexandre Ledrait, Cindy Duhamel

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 13-26.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Adolescent, Souffrance psychique, Relation enfant-mère, Fille, Traumatisme, Identité, Délinquance juvénile, Violence, Motivation, Propagande, Islam, Complexe d'Œdipe, Psychologie, Symptôme

À partir de leur expérience de psychologues dans le champ de la prévention de la radicalité, les auteurs formulent des hypothèses concernant les fonctions psychiques de la radicalisation pour des adolescentes en grande souffrance psychique ayant subi des traumatismes intra et intergénérationnels. Les auteurs évoquent tout particulièrement les cas de jeunes filles pour qui la radicalisation serait une tentative de résolution identitaire en lien avec des traumatismes touchant les liens mère/fille. Ces hypothèses théorico-cliniques et l’analyse des souffrances psychiques et des troubles manifestés conduisent les auteurs à ouvrir sur des préconisations en matière d’aide à apporter.

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Qui pleure mes morts avec moi ? Les reliques et les affres de l’histoire coloniale

Article de Malika Mansouri

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 27-36.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Violence, Vulnérabilité, Adolescent, Approche historique, Intégrisme, Guerre, Identification, Exclusion sociale, Banlieue, Traumatisme, Algérie

Une clinique des radicalités dans le champ de la prévention et du traitement des extrémismes violents amène l’auteur de cet article à rencontrer de nombreux adolescents et jeunes adultes vulnérables. Ils établissent des liens entre violences et souffrances, historiques et actuelles, non prises en compte par le collectif. Les violences subies par les générations précédentes, notamment lors de la guerre d’Algérie, à défaut d’être clairement reconnues, subsistent de nos jours dans un sentiment d’abandon, voire une détresse psychique, qui amène les adolescents à s’identifier aux jeunes de leur quartier de banlieue victimes de violences contemporaines, notamment lors d’affrontements avec la police. Au risque de la mort, la rupture radicale semble émerger, pour ces adolescents, comme seul remède au sentiment de désubjectivation contemporaine, en miroir avec les expériences passées de domination et d’exclusion.

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Mixité et violence ordinaire au collège et au lycée

Livre de Patricia Mercader, Annie Lechenet, Jean Pierre Durif Varembont, et al., édité par Erès, publié en 2017.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Jeunesse-Adolescence, Collège, Lycée, Adolescent, Genre, Mixité, Violence, Fille, Garçon, Vie quotidienne, Inégalité, Norme, Contrôle social, Discrimination sexuelle, Abus sexuel, Corps, Sexualité, Insulte, Adulte, Autorité, Pratique éducative, Sanction, Prévention

Sur la base d’interviews et d’observations dans des collèges et lycées, cet ouvrage montre comment les violences entre élèves sont liées à des modèles de virilité et de refus du féminin, et comment les adultes, tout en luttant contre ces violences quand elles sont transgressives, ont tendance à soutenir le système hiérarchique qui les fonde, sans le savoir et en dépit de leurs intentions.
Les violences genrées entre élèves fondent un fonctionnement hiérarchique à deux niveaux. Entre garçons, et dans une moindre mesure entre filles, on observe une hiérarchie instable où le statut de chacun est mis à l’épreuve dans chaque interaction. Entre garçons et filles, il s’agit de l’emprise stable d’un groupe sur l’autre. Ce système se manifeste crûment en milieu populaire et sous une forme plus euphémisée dans un milieu social privilégié. L’observation des adultes met en évidence comment dans les interactions quotidiennes, ce fonctionnement hiérarchique entre élèves est plutôt soutenu que vraiment combattu par l’institution, malgré les intentions explicites et les efforts incontestables de tous et toutes, ou presque.

Le sport fait mâle. La fabrique des filles et des garçons dans les cités

Livre de Carine Guerandel, édité par Presses universitaires de Grenoble, publié en 2017.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Sport, Société, Politique, Culture, Adolescent, Quartier, Banlieue, Intégration, Éducation, Garçon, Fille, Inégalité, Mixité, Genre, Violence, Socialisation, Discrimination sexuelle, Espace, Corps, Norme

Dès le début des années 80, les pouvoirs publics encouragent les offres de loisirs sportifs dans le cadre d’une politique dite d’insertion par le sport des jeunes garçons habitant les quartiers populaires urbains. Considéré comme « naturellement » éducatif et pacificateur, le sport apparaît comme un instrument légitime de lutte contre la délinquance masculine et l’échec scolaire.
L’ouvrage a pour objectif de cerner les enjeux et la réalité des effets de ces dispositifs sportifs extrêmement variés, souvent pensés comme homogènes et forcément positifs, en portant une attention spécifique aux inégalités entre les sexes et aux relations filles/garçons.
L’enquête de terrain révèle que les situations de concurrence (obtention des subventions, nombres de licenciés) entre les structures proposant du sport à visée sociale au sein du quartier favorisent le développement, voire la prolifération, d’actions spécifiques (essentiellement à destination des garçons) mais génère, dans le même temps, des tensions entre associations et de la discrimination envers les adolescents les plus démunis et l’ensemble des filles.
De même, l’étude approfondie de différents contextes sportifs non mixtes (football, danse hip-hop) et mixtes (tennis, dispositifs municipaux, EPS) montre que le sport peut accentuer certaines inégalités sociales et sexuées tout comme il peut permettre de s’en distancer lors d’expériences corporelles ou relationnelles novatrices. Les encadrants qui définissent les situations pédagogiques jouent également un rôle central dans l’engagement des jeunes, les apprentissages effectués et la mise en œuvre de la mixité.
L’ouvrage analyse les effets de l’engagement des filles et des garçons de cités dans différents contextes sportifs à visée sociale en se focalisant sur les relations filles/garçons, les formes de virilité et de féminité valorisées par les pratiquants, leurs parcours scolaires et leurs rapports au corps. Le rôle des encadrants fait l’objet d’une analyse spécifique.

Le féminin dans les agirs violents d'adolescentes délinquantes

Article de A. Guérin

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 65, n° 2, mars 2017, pp. 83-91.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Adolescent, Fille, Violence, Traumatisme, Passage à l'acte, Genre

Les recours à l'acte violent sont étudiés essentiellement chez les adolescents, alors que les souffrances des jeunes filles sont abordées en terme de mise à mal du corps propre, à travers des manifestations psychopathologiques singulières (troubles des conduites alimentaires, attaques du corps, scarifications...). La recherche concerne la place et le rôle du féminin dans les recours à l'acte violent d'adolescentes délinquantes, avec pour corollaire plusieurs interrogations concernant le sens que revêtent ces agirs violents, en tant qu'expression d'un éventuel changement de la symptomatologie actuelle et particulière de l'adolescence. La question d'une spécificité de la violence au féminin, notamment lors du processus adolescent, processus mettant particulièrement à mal les notions de normal et de pathologique, sera posée, ainsi que celle du lien entre traumatisme, féminin, et recours à l'acte. La référence théorique est la psychopathologie psychanalytique, dans ses deux dimensions, intrapsychique et intersubjective, prenant en compte le nouage entre l'architecture psychique du sujet et sa rencontre avec le socius. La méthodologie repose sur une démarche clinique, basée sur des entretiens et la passation d'épreuves projectives, auprès d'adolescentes ayant commis des actes délictueux. La présente recherche souligne la variété des fonctionnements psychiques dans lesquels se rencontrent les agir violents, la prépondérance des identifications dans l'accès à un féminin apaisé, tempérant l'impact des traumatismes, et l'importance du contexte socioculturel dans lequel se déploient ces actes violents.