La qualité de vie de la personne atteinte de la maladie d'Alzheimer ou souffrant d'un autre handicap en institution dépend beaucoup de la qualité des soins qui lui sont prodigués, et donc de la faculté d'adaptation des soignants. L'approche doit être humaniste, faite de savoir et de savoir-faire, mais surtout de savoir être avec une volonté authentique de comprendre autrui et de lui venir en aide dans le plus profond respect de sa personne... loin parfois des techniques de soins apprises en formation. La bientraitance est la seule réponse possible pour gérer les problèmes de comportements liés aux troubles cognitifs.

La connaissance des troubles psychiques est incontournable car le professionnel va être un "guidant". Il devra posséder ces savoir être et savoir-faire afin d'essayer d'apaiser la personne en souffrance. Sa mission n'a pas pour objectif de corriger les troubles et encore moins la volonté de les stopper, ce qui pourrait être plus dangereux par un déplacement du trouble sur un autre. Son rôle est d'accompagner la personne en adaptant sa pratique.

Les individus qui présentent un handicap, qu'il soit physique ou bien consécutif à des troubles psychiatriques, sont généralement considérés comme étant en situation "de handicapés psychiques". Ils peuvent bénéficier de certaines mesures de soutien comme une orientation, pour les aînés, vers une maison de retraite, ou bien pour les personnes handicapées plus jeunes, vers une structure de type foyer occupationnel. Ces décisions résultent d'une meilleure connaissance en amont de la maladie et assurent forcément, pour les professionnels, une meilleure prise en charge en aval.

Briser le rythme de l'institution, rompre avec le quotidien, s'ouvrir vers l'extérieur, découvrir de nouveaux lieux, maintenir le lien social, se créer de nouveaux souvenirs... les objectifs des transferts avec les résidents sont nombreux. Les vacances permettent également de créer de nouvelles relations entre les personnes âgées ou handicapées et les professionnels. En vivant pendant quelques jours, 24 heures sur 24 ensemble et en partageant une certaine proximité, une meilleure connaissance facilite la naissance d'une certaine complicité et peut dans certains cas dissiper les malentendus passés.

L'éducation à l'hygiène bucco-dentaire joue un rôle actif dans la prévention de la perte d'autonomie. Il est important pour les personnes âgées et handicapées, leurs aidants et le personnel qui les accompagnent de savoir comment, par exemple, entretenir une prothèse et accorder l'hygiène quotidienne à une santé physique et psychosociale dégradée afin de pallier à la spirale morbide de la dénutrition. Bien manger est aussi un plaisir et doit le rester. Cela permet de favoriser le maintien du lien social, la préservation de la mémoire et de l'autonomie.