Article de Marie Toullec Théry, Nancy Granger
Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 26-34.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, AESH, Intégration scolaire, Enfant handicapé, Accompagnement, Recherche, Enseignant, Autonomie, Accessibilité
Nous dressons un état des lieux des recherches internationales à propos des aides humaines, moyen institutionnellement prôné pour compenser les répercussions du handicap et apporter un bénéfice à la scolarisation des élèves concernés. La présence de personnes dénommées, selon les pays, assistantes, aides ou accompagnantes est plébiscitée par le corps enseignant. Or, cet allant de soi n’est pas confirmé par les recherches. En effet, l’AESH fait souvent écran aux apprentissages en classe des élèves accompagnés.
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Article de Dominique Momiron, Frédéric Detchart
Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 17-25.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant handicapé, AESH, Approche historique, Intégration scolaire, Autonomie, Statut, MDPH, Apprentissage, Rôle, Auxiliaire de vie scolaire, Législation, Accessibilité, Recherche
La présence d’AESH s’avère être dans les représentations de beaucoup de personnes l’élément caractéristique d’une école dite inclusive. À chaque rentrée scolaire, on déplore l’absence d’AESH en quantité alors qu’ils n’ont jamais été aussi nombreux (second corps professionnel dans l’Éducation nationale) et on souligne leur statut jugé trop peu valorisé alors qu’il ne cesse d’être modifié pour mieux répondre aux demandes corporatistes et sociétales.
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Article de Cécile Collinet, Jeanne Maud Jarthon, Matthieu Delalandre, et al.
Paru dans la revue Empan, n° 129, mars 2023, pp. 151-159.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Sport, Inclusion, Milieu ordinaire, Activité physique, Discrimination, Handicap, Loisir, Estime de soi, Intégration, Accessibilité, Exclusion sociale
Cette recherche porte sur la pratique physique des personnes en situation de handicap. Basée sur une enquête qualitative par entretiens, elle interroge les expériences d’individus aux profils diversifiés dans les structures sportives classiques. La pratique sportive constitue un espace social de discriminations supplémentaires dans leur vie. Quelques pistes sont proposées pour améliorer l’accès et la pratique.
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Article de Donata Chirico
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 15, 2021-2, pp. 105-114.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Surdité, Épidémie, Santé, Crise, Langue des signes, Communication, Accessibilité, Discrimination
L’histoire socio-culturelle de la surdité naît en France au milieu du XVIIIe siècle. Charles-Michel L’Épée – un prêtre inconnu auquel l’Assemblée Constituante accordera en 1791 le titre de bienfaiteur de l’humanité – fait la connaissance fortuite de deux sœurs sourdes. Étonnamment pour l’époque, elles communiquent par un langage visio-gestuel, habituellement très peu pratiqué par les sourds. Depuis toujours, être sourd signifiait être considéré « naturellement » inapte à toute activité linguistique et cognitive. Pourtant, L’Épée comprend que pour déconstruire ce préjugé il suffirait que les sourds accèdent à l’instruction par la vue. Sa rencontre inattendue lui avait démontré que ces derniers avaient « à portée de main » une langue qu’ils maîtrisaient spontanément et qui renversait ainsi tout ordre de discours les concernant. C’est exactement ce que L’Épée réalisa lorsqu’il décida de « mouler » le langage naturel des sourds pour qu’il devienne un système « méthodique » de signes et finalement une langue des signes. Dès lors, on assiste à un échange de pas qui depuis n’aura pas d’égale. Gagné le droit à leur propre parole, les sourds peuvent finalement se vivre comme citoyens. Toutefois, au XIXe siècle, l’histoire culturelle de la surdité a terriblement ralenti au point d’être complètement arrêtée un moment. Suite au célèbre Congrès de Milan du 1880, l’emploi de la langue des signes fut interdite dans les écoles pour sourds. En Italie comme ailleurs, il faudra plus d’un siècle avant que la langue des signes sorte de la clandestinité à laquelle cet événement l’avait contrainte. Par ailleurs, on est jamais vraiment sorti de l’« audisme » dont le Congrès de Milan fut et est l’expression la plus explicite et définie. Des traces subsistent à tous les niveaux de la vie sociale et culturelle, notamment des politiques relatives à l’instruction et à l’information. Celle de la période de la pandémie de Covid-19 n’a pas fait de différence.
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Article de Anne Revillard
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 58-1, janvier-mars 2017, pp. 71-95.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Politique sociale, Handicap, Intégration, Intégration scolaire, Insertion professionnelle, Accessibilité, Entretien, Témoignage, Représentation sociale, Personne handicapée, Inclusion
En France comme dans de nombreux pays, les politiques du handicap ont connu une évolution d'une logique de protection et de ségrégation des personnes handicapées vers la valorisation d'objectifs d'inclusion et de non-discrimination. En quoi l'expérience sociale du handicap a-t-elle été affectée par ces transformations de l'action publique ? Cette contribution offre des éléments qualitatifs de réponse à cette question à partir d'une enquête par entretiens biographiques. La recherche prend appui sur une démarche de sociologie de réception de l'action publique.
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