Documentation sociale

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Temporalité et génocide

Article de Régine Waintrater

Paru dans la revue Dialogue, n° 243, mars 2024, pp. 107-121.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Guerre, Génocide, Temps, Traumatisme, Génération, Témoignage, Durée, Histoire familiale, Mémoire, Rwanda

Tous les évènements traumatiques instaurent un rapport spécifique au temps. Parmi eux, le génocide constitue un paradigme de l’expérience extrême. Le génocide est un évènement qui échappe au temps commun et qui instaure une nouvelle temporalité, tant pour les victimes que pour les bourreaux. En analysant des témoignages oraux et écrits de rescapés de la Shoah et du génocide des Tutsi au Rwanda, on constate que la temporalité instaurée par le génocide continue longtemps après la fin des massacres à se réverbérer sur la vie des survivants dont les familles ont été décimées.

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Le conte et la construction de soi

Article de Bernard Chouvier

Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 21-33.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conte, Traumatisme, Relation familiale, Thérapie de groupe, Intergénérationnel, Imaginaire, Identité, Magie, Symbolique

Le conte permet d’actualiser, de métaphoriser et de dépasser une altération traumatogène des vécus familiaux. Sa structure cyclique, sa narrativité spécifique liée à une mobilisation manifeste de l’imaginaire lui confèrent une capacité élaborative suffisante pour engager le sujet dans une mise à l’épreuve identitaire corrélée à un étayage intersubjectif en mesure de lui offrir une ouverture symbolique adéquate. L’analyse du conte russe L’oiseau de feu met en évidence les différentes manières dont dispose le conte pour symboliser les transformations nécessaires à la progression maturative individuelle, au-delà des conflits familiaux rencontrés. L’auteur présente les trois temps du dispositif du groupe-conte au cours desquels se manifestent, à mesure que se développe une processualisation psychique groupale, la mise en jeu des niveaux inter et transgénérationnels ainsi que la résolution des conflits familiaux.

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Le temps du conte dans la thérapie post-traumatique

Article de Brune de Bérail

Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 85-101.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Thérapie, Traumatisme, Identification, Contre-transfert, Outil, Relation soignant-soigné, Conte, Nourrisson, Ricoeur (Paul)

Au confluent de la narratologie et de la psychologie, le concept de narrativité est un outil thérapeutique primordial. Dans le cadre de thérapies post-traumatiques, le thérapeute est l’interlocuteur dont l’écoute soutient les fonctions de l’enveloppe narrative du patient : cette élaboration qui transforme les éléments bruts d’un réel effractant en éléments pensables puise dans la vie fantasmatique qui préexistait à l’événement traumatique. Ces « mythèmes » organisateurs sont venus nourrir la structuration de ces contes à usage privé qui se construisent dans le cadre de la thérapie. Mais ce travail engage un jeu particulier où les identités du témoin, de la victime et du coupable sont floues. Patient et thérapeute se retrouvent au cœur d’une valse-hésitation d’identifications projectives qu’il est nécessaire d’analyser.

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Maladie grave chez l’enfant et confrontation à la question de la mort : l’exemple du cancer pédiatrique

Article de Marco Araneda

Paru dans la revue Dialogue, n° 230, décembre 2020, pp. 159-177.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mort, Enfant malade, Cancer, Traumatisme, Psychanalyse, Traitement médical, Histoire familiale, Guérison, Pédiatrie

Cet article aborde la question de la confrontation à l’éventualité de la mort chez l’enfant en situation de maladie grave. Prenant comme exemple paradigmatique la clinique de l’onco-hématologie pédiatrique, ce travail explore les retentissements psychiques de cette question à partir d’une approche principalement psychanalytique, en dialogue avec des savoirs issus de la sociologie et de la médecine. La méthodologie propose une articulation entre littératures théorique et clinique sur cette problématique. L’article met en lumière les effets du risque de mort à travers l’étude des logiques médicales de traitement, des figurations de la mort et de leurs retentissements dans la pensée et les affects de l’enfant malade, et enfin des sentiments de guérison chez les enfants et adolescents guéris. Ce travail souligne l’importance pour l’enfant d’établir un dialogue avec un autre sur ce qu’il vit, ainsi que de pouvoir inscrire sa vie et sa présence au monde dans une histoire familiale élargie et contenante.

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Le meurtre conjugal comme tentative d’appropriation subjective des expériences traumatiques familiales

Article de Kathleen Beuvelet, David Vavasorri, Sonia Harrati

Paru dans la revue Dialogue, n° 228, 2e trimestre 2020, pp. 141-160.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Crime, Violence conjugale, Traumatisme, Couple, Répétition, Psychologie clinique

Les auteurs de cet article interrogent le meurtre conjugal à la lumière de la psychologie clinique, selon le référentiel psychanalytique. À partir d’un cas clinique, ils montrent en quoi la scène conjugale apparaît comme un autre lieu de répétition de l’expérience traumatique. Plus précisément, ils discutent l’hypothèse selon laquelle la violence et le meurtre conjugal constituent une tentative de réappropriation subjective des expériences traumatiques familiales. Les résultats de leur analyse permettent de confirmer cette hypothèse et d’apporter de nouvelles pistes de réflexion pour la recherche.

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Dessin d’enfant en consultation familiale, traumatisme et narrativité. Éléments de méthode

Article de Khalid Boudarse

Paru dans la revue Dialogue, n° 228, 2e trimestre 2020, pp. 121-139.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Dessin, Enfant, Transmission, Traumatisme, Thérapie familiale, Exil, Rêve, Père, Psychanalyse, Jeu, Transfert

Dans une perspective psychanalytique familiale, l’article s’attache à montrer comment l’utilisation du dessin spontané de l’enfant en consultation familiale permet de saisir les articulations entre les espaces psychiques – subjectif et intersubjectif –, soutient le processus créatif et favorise l’élaboration du traumatisme psychique. Il précise les fondements théoriques et les règles techniques à respecter dans le maniement des médiateurs spontanés dont ce type de dessin fait partie, aux côtés du récit de rêve et du jeu, en consultation familiale. Une situation clinique d’une famille dont le père a vécu une trajectoire d’exil traumatique décrit comment cette façon d’aborder les dessins de ses enfants suscite le sien propre, ainsi qu’un récit de rêve et un jeu de mime. L’ensemble de la démarche soutient la narrativité familiale portant sur la trajectoire d’exil et ses traumas.

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Désir d’enfant après un test génétique : entre imprévu et après-coup pour le couple

Article de Manuella de Luca, Marcela Gargiulo

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 69-87.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Maladie génétique, Couple, Diagnostic, Décision, Désir d'enfant, Conflit, Psychothérapie, Annonce de la maladie, Traumatisme, Filiation

Lorsque l’un des membres d’un couple est porteur du gène responsable de la maladie de Huntington, le couple se trouve devant différents choix procréatifs possibles : avoir recours à un diagnostic prénatal, à un diagnostic préimplantatoire, concevoir naturellement un enfant en prenant le risque de lui transmettre la maladie, opter par la décision radicale et douloureuse de ne pas avoir d’enfant. À travers des entretiens de couple est analysé dans cet article le devenir du désir d’enfant dans un tel contexte. L’imprévu du diagnostic de maladie génétique peut s’intriquer aux effets d’après-coup et se déployer selon deux configurations : la première où règnent la discontinuité, la passivation et la détresse et la seconde ou l’imprévisibilité peut accompagner un mouvement de transformation trophique pour le couple. Les positions subjectives de l’homme et de la femme peuvent se trouver insuffisamment conflictualisées lorsque l’un souhaite réaliser un projet d’enfant et l’autre refuse, craignant non seulement la transmission à l’enfant mais aussi les conséquences de la maladie sur son partenaire.

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