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Réponses 1 à 10 sur un total de 32

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Un salariat sans droit ? Les usages du droit dans la domesticité à temps plein

Article de Alizée Delpierre

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-1, janvier-mars 2021, pp. 105-131.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Droit du travail, Législation, Travail à domicile, Aide à domicile, Employeur, Employé, Négociation, Contrat de travail, Pouvoir

Longtemps exclu du droit du travail, activité peu valorisée et qui engage des populations souvent vulnérables sur le marché du travail, le travail domestique effectué au domicile d’autrui a généralement été décrit comme un travail aux marges du salariat et sujet à l’exploitation. Pourtant, depuis plusieurs décennies, à travers le monde, des cadres législatifs internationaux et nationaux ont été définis pour réguler la domesticité et en protéger la main-d’œuvre. Comment s’expriment-ils dans les maisons où travaillent les employé·es domestiques ? À partir du cas de la France, dont le secteur des services à la personne s’est structuré autour de conventions collectives et d’institutions qui contribuent à formaliser la domesticité, cet article interroge la place du droit dans la construction des rapports de travail entre employeur·es et employé·es. Il s’appuie sur un terrain de recherche conduit auprès de personnes très fortuné·es ayant recours à du personnel de maison à temps plein. L’article montre que, dans cette forme de domesticité, employeur·es et employé·es s’arrangent avec le droit pour établir elles et eux-mêmes les rapports de travail : le droit n’est pas absent de leurs relations, mais ses usages sont à leur entière discrétion, laissant une place réduite aux cadres légaux du travail et à sa régulation extérieure.

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Le Mai 68 des psys

Article de Annick Ohayon

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 279-286.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Analyse institutionnelle, Approche historique, Crise, Étudiant, Groupe, Institution, Liberté, Pouvoir, Psychanalyse, Psychosociologie, Société, Valeur sociale, Vie institutionnelle, Anzieu (Didier), Lacan (Jacques), Mendel (Gérard)

Parmi les analyses qui ont été produites à chaud sur les événements de mai 1968, deux ouvrages sont le fait de psychanalystes et il est piquant de constater que leurs auteurs ont choisi de signer d’un pseudonyme : Epistémon, Ces idées qui ont ébranlé la France. Nanterre, novembre 1967-juin 1968 (Fayard, 1968) et André Stéphane, L’univers contestationnaire ou les nouveaux chrétiens, étude psychanalytique (Payot, 1969). Le seul ouvrage relié à Mai 1968 signé de son auteur est celui de Gérard Mendel, La révolte contre le père, mais en fait il a été écrit juste avant mai 1968 et, certes, considéré comme tout à fait prémonitoire – plutôt à cause de son titre qu’en raison de son contenu, que très peu de personnes avaient lu alors.

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Le pouvoir des sujets dans les institutions : de sa négation à sa reconnaissance

Article de Gilles Monceau, Magali Fortuna Cinira

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 111-127.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accès aux soins, Analyse institutionnelle, Approche historique, Éducation, Équipe soignante, Institution, Politique sanitaire, Pouvoir, Pratique professionnelle, Recherche, Reconnaissance, Santé publique, Sociologie, Vie institutionnelle, Loureau (René), Lapassade (Georges), France, Brésil

Depuis les années 1960, la manière dont les institutionnalistes ont abordé le rapport au pouvoir et les rapports de pouvoir a évolué. Les événements de mai 1968 ont interféré avec les théorisations et expérimentations de Georges Lapassade et de René Lourau. L’intervention socianalytique (Lapassade et Lourau, 1971) a ainsi été pensée comme un dispositif visant à dévoiler le pouvoir de l’institué étatique sur les rapports sociaux. Cependant, les analystes institutionnels ont aussi cherché à élaborer des alternatives à l’institué étatique. La démarche socioclinique institutionnelle (Monceau, 2003), dans l’éducation permanente en santé au Brésil (Fortuna et coll., 2019) et dans l’analyse des pratiques professionnelles d’éducation en France (Monceau, 2012), accompagne des collectifs dans la reconnaissance et le travail de leur propre pouvoir individuel et collectif.

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Les pères analyseurs de l'institution familiale contemporaine ?

Article de Patricia Bessaoud Alonso, Juliette Clément

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 83-96.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Autorité parentale, Changement social, Évolution, Famille, Famille monoparentale, Histoire familiale, Homoparentalité, Individualisme, Institution, Intérêt de l'enfant, Mariage, Parentalité, Paternité, Patriarcat, Père, Pouvoir, Recherche, Relation enfant-père, Représentation sociale, Sociologie, Témoignage, Vie institutionnelle

L’institution familiale s’est transformée ces dernières décennies à la faveur d’un processus assujetti à un arsenal législatif, aux mutations sociétales et aux politiques publiques mises en œuvre. L’individualisme prend corps au sein de la famille avec une expression du désir exacerbé autour de la parentalité et plus singulièrement de la paternité. L’institution est revisitée à travers la place du père, biologique ou non, quelles que soient la configuration familiale et l’orientation sexuelle. Les pères sont-ils des analyseurs des familles contemporaines ?

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Les spécificités de l'intervention sociopsychanalytique dans la formation en Argentine

Article de Maria José Acevedo

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 35-49.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Analyse de la pratique, Approche clinique, Autorité, Conditions de travail, Conflit, École, Éducation, Enseignement, Épistémologie, Formation, Institution, Intervention sociale, Observation, Pédagogie, Pouvoir, Psychosociologie, Recherche, Sociologie, Vie institutionnelle, Mendel (Gérard), Argentine

La formation, l’intervention et la recherche exigent du clinicien d’orientation psychosociologique une particulière attention aux singularités du terrain où il prétend déployer ses instruments. Cet état des lieux à propos des trames institutionnelles, et de leurs effets au niveau des groupes concernés, demande une analyse spécialement fine de la part des praticiens lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre des dispositifs créés dans d’autres contextes socioculturels, et cela tout en restant fidèles à la perspective épistémologique et théorique originelle aussi bien qu’aux objectifs visés. Ce texte fait part des adaptations menées par les groupes des reguladores argentins formés et dirigés dans ce pays par l’auteure de l’article, qui décrit et essaie de justifier ici les démarches réalisées dans le champ de l’éducation nationale de son pays dans le but d’assurer les conditions nécessaires au développement des dispositifs sociopsychanalytiques et à leur succès.

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L'institution revisitée. Actualités et perspectives de l'intervention

Article de Gilles Monceau, Jean Luc Prades, Maria José Acevedo, et al.

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 7-236.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Analyse institutionnelle, Changement social, Conditions de travail, Désinstitutionnalisation, Éthique, Évolution, Institution, Intervention sociale, Organisation sociale, Politique sociale, Posture professionnelle, Pouvoir, Pratique professionnelle, Psychosociologie, Valeur, Vie institutionnelle

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D’où vient le pouvoir des images ?

Article de Jean Pierre Albert

Paru dans la revue Empan, n° 119, septembre 2020, pp. 14-21.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Image, Photographie, Réel, Art, Anthropologie, Pornographie, Pouvoir, Affectivité

Cet article présente une perspective générale sur les formes et modalités des effets des images sur les personnes. À partir de l’hypothèse que le registre des représentations est porteur d’une ambiguïté ontologique, on examine les raisons de l’iconophobie, et à l’inverse de la fascination que les images peuvent exercer. On s’interroge à travers le cas de la photographie sur la part du réel figuré et celle de potentialités propres à l’image qui se révèlent le plus nettement dans l’art – puissance rhétorique, jeux d’échelle (du gigantisme à la miniature), place de l’anthropomorphisme, complexité formelle de figures déroutant le regard.

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Le pouvoir sans l'incarnation. L'empire de la domination impersonnelle

Article de Alain Eraly

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 223-234.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Autorité, Contrôle, Identité, Identité collective, Idéologie, Inégalité, Institution, Lien social, Management, Organisation, Organisation du travail, Pouvoir, Représentation sociale, Emprise

Paru en 1979, l’ouvrage de Pagès, Bonetti, Gaulejac et Descendre L’emprise de l’organisation fournit l’occasion de réfléchir à l’évolution des organisations au cours de ces dernières décennies. Ce recul historique nous permet de distinguer, d’une part, les tendances qui n’ont cessé de s’amplifier au fil des dernières décennies : la prédominance des contrôles financiers, l’emprise des règles formelles, l’autonomie contrôlée, le gouvernement à distance, le pouvoir de l’abstraction, la dépersonnalisation des relations de pouvoir et l’affaiblissement corrélatif de l’autorité ; d’autre part, celles qui se sont fortement affaiblies : l’identification organisationnelle, l’attachement communautaire, l’identité collective, les dimensions idéologiques d’église et de credo managérial.

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Auto-emprise et empathie opératoire : expressions des métamorphoses contemporaines

Article de Alexandre Sinanian, Marco Liguori

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 195-209.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Altérité, Analyse de la pratique, Approche clinique, Autodiscipline, Conditions de travail, Contrôle, Émotion, Empathie, Épanouissement, Groupe de parole, Infirmier, Lien social, Narcissisme, Organisation du travail, Personnalité, Pouvoir, Psychologie, Recherche, Travail, Emprise

Cet article propose de s’intéresser à la question de l’emprise au sein des organisations dans le contexte d’évolution des logiques institutionnelles et sociétales évoluant du disciplinaire vers le contrôle. S’appuyant sur l’émergence symptomatique de la psychologie dite « positive » et de leur clinique de superviseurs en institution, les auteurs chercheront à mettre en lumière la tendance à l’auto-emprise, impliquant un contrôle sur soi-même, mise au service de l’organisation. Ainsi, ils situeront la notion d’emprise dans ses aspects psychopathologiques. Ils montrent ensuite en quoi le dispositif sociétal actuel amène aussi bien à agir en profondeur de l’inconscient individuel qu’à opérer un renforcement des valences cognitives de l’empathie. Ceci les amenant à proposer et discuter l’expression paradoxale d’empathie opératoire comme reflet des métamorphoses contemporaines à l’œuvre.

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