Documentation sociale

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Le consultant face à l'emprise

Article de Jonathan Benelbaz, Andreea Padurariu

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 227-239.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Changement, Conflit, Échange, Émancipation, Emprise, Enquête, Établissement de santé, Établissement public, Groupe de travail, Organisation du travail, Paranoïa, Psychose, Recherche-action, Soin, Syndicat

L’objet de cet article est de décrire le travail du consultant dans le cadre d’une intervention menée sous forme d’enquête pour le compte d’une organisation exerçant dans le secteur de la prestation des soins à la personne. En s’appuyant sur leur enquête, les auteurs cherchent, dans un premier temps, à expliquer le rôle de consultant dans un travail de transformation de l’instance groupale au sein d’une organisation marquée par une dynamique conflictuelle. Dans un second temps, les auteurs visent à présenter les différentes étapes de leur intervention. Ces étapes s’efforcent de recueillir la parole et le vécu subjectif des interlocuteurs, de donner du sens à leur vécu pour relancer leur pensée et permettre ainsi de favoriser la coopération entre les acteurs de l’organisation.

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Travailler de longues heures : la construction de l'emprise du travail chez les salariés du multimédia et des services informatiques

Article de Christine Gauthier

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 171-184.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adaptation, Conditions de travail, Dynamique de groupe, Économie, Enquête, Entreprise, Évolution, Informatique, Management, Méthodologie, Multimédia, Organisation du travail, Pouvoir, Pratique professionnelle, Recherche, Subjectivité, Travail, Valeur, Emprise

La flexibilité temporelle et les transformations des emplois et des organisations ont pu favoriser l’adoption, par les salariés du multimédia et des services informatiques, de conduites d’hypertravail. Se posent alors les questions suivantes : ces conduites révèlent-elles une emprise vis-à-vis du travail et comment les entreprises, au regard des pratiques organisationnelles et managériales, soutiennent-elles leur développement ? À partir d’une approche systémique et psychosociale, l’analyse qualitative réalisée à partir de 22 entretiens biographiques met en relief cinq situations d’emprise au travail. Ces résultats permettent de conclure à la diversité des formes d’emprise. Si elles sont parfois soutenues par une manipulation managériale qui entraîne une suraffiliation organisationnelle, elles peuvent aussi s’appuyer sur une organisation du travail délétère et vécue comme une mise à l’épreuve de soi.

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Après l'usine : que reste-t-il de l'emprise ? Les effets de l'emprise sur les trajectoires de reconversion professionnelle

Article de Pascal Depoorter

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 143-155.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Chômage, Conditions de travail, Délocalisation, Enquête, Idéologie, Licenciement, Management, Organisation du travail, Ouvrier, Pouvoir, Production, Recherche, Récit de vie, Reconversion professionnelle, Résilience, Socialisation, Témoignage, Travail, Emprise

L’article étudie les effets de l’emprise managériale sur les carrières de reconversion professionnelle de salariés licenciés d’une entreprise multinationale dans le cadre d’une fermeture d’un site de production. À partir d’une étude de deux trajectoires sociales, l’auteur montre que l’adhésion à l’idéologie managériale et les formes de gratifications symboliques que retirait l’individu de son travail ne sont pas sans conséquence sur les façons de se projeter dans un autre horizon professionnel. Dans un premier temps, l’auteur étudie les conditions sociales qui donnent prise à « l’emprise » et amènent le management à agir sur les dispositions sociales de l’individu. La réflexion se poursuit dans un second temps en s’intéressant à la manière dont « l’emprise » empêche de penser et de « réussir » sa reconversion.

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Les dilemmes des réponses organisationnelles aux situations de harcèlement sexuel : protection de l'institution versus recours à la justice

Article de Benjamin Cartron, Mourad Sassi

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 129-142.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche clinique, Conditions de travail, Définition, Éthique, Enquête, Harcèlement sexuel, Justice, Organisation du travail, Pouvoir, Prévention, Prise en charge, Recherche, Relation, Risque, Système, Travail, Emprise

L’emprise par la relation ou comme système apparaît lorsque la maîtrise ou l’organisation font défaut. Alors que les mouvements dits de « libération de la parole » soulèvent de nouvelles prises de conscience des violences faites aux femmes, une partie de la société se refuse à les traiter. Les entreprises, elles, sont poussées par la législation à mettre en place des dispositifs de prévention et de traitement des situations de harcèlement. En quoi consistent ces dispositifs ? Que produisent-ils sur les personnes impliquées ? En s’inscrivant dans le champ de la psychosociologie et de la clinique des organisations, l’article aborde ces questions à partir d’une intervention réalisée dans une entreprise hypermoderne, TXY. L’analyse montre comment la promesse de justice se heurte aux enjeux de l’organisation : préserver son image, ses risques juridiques, la loyauté de ses membres. Le dispositif traitant les situations de harcèlement sexuel sur le lieu de travail donne corps à une situation d’emprise, occultant les contradictions dans lesquelles sont pris les individus et aboutissant à la préservation des intérêts de l’entreprise plutôt qu’à une réparation de l’injustice.

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Comment résister à l'emprise numérique des plateformes ? Le cas des chauffeurs VTC

Article de Fabien Brugière

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 115-127.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Capitalisme, Conditions de travail, Contestation, Économie, Enquête, Innovation, Méthodologie, Organisation du travail, Plateforme, Pouvoir, Recherche, Résistance, Technologie numérique, Transport, Travail, Emprise

À travers une enquête ethnographique menée en région parisienne, cet article analyse l’emprise multidimensionnelle exercée par les plateformes numériques sur les chauffeurs VTC. Leur modèle organisationnel se caractérise par une production externalisée à des travailleurs indépendants et un contrôle dématérialisé du travail. Les dispositifs d’incitation, de gamification et d’évaluation contenus dans l’application mobile naturalisent l’emprise économique et organisationnelle sur le travail, légitimée par une idéologie entrepreneuriale. Les chauffeurs y répondent par des stratégies de dégagement, sinon de résistance : les fraudes fiscales pour se dégager des contraintes financières, le rejet des normes de qualité pour contester la subordination, le refus de l’exclusivité et la fidélisation d’une clientèle pour réduire la dépendance économique.

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Les ressorts de l'emprise subjective au travail dans un établissement automobile

Article de Mara Bisignano

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 101-113.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conditions de travail, Entreprise, Enquête, Ergonomie, Implication personnelle, Industrie, Management, Méthodologie, Organisation du travail, Pouvoir, Production, Recherche, Représentation sociale, Travail, Emprise

Cet article analyse les formes de l’emprise dans un établissement d’un groupe automobile italo-américain. À partir d’une démarche d’enquête monographique (travail documentaire sur la période 1993-2014, exploitation de matériaux de seconde main de type empirique et entretiens semi-directifs auprès de salariés), il montre les ressorts sur les collectifs de travail d’un système de métrique des temps appelé Ergo-uas (Ergonomie-Universal Analysing System). Ce système qui permet une amélioration à la fois de la productivité et des conditions de travail a des implications sur la santé physique et psychologique des salariés à partir du moment où il leur est demandé une implication plus importante, aussi de type cognitif, dans l’accomplissement de leurs tâches. Plus l’activité de travail demande de l’autonomie et de l’initiative ouvrière en sollicitant pour cela la subjectivité des travailleurs, plus ces derniers expérimentent des situations paradoxales dans l’exécution concrète de leur travail.

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Spécificités des stratégies de défense de travailleurs pauvres au Brésil

Article de Valérie Ganem

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 26, automne 2018, pp. 155-166.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conditions de travail, Emploi, Enquête, Mécanisme de défense, Motivation, Organisation du travail, Psychologie, Pauvreté, Travail, Brésil

Ce texte présente trois enquêtes réalisées auprès de travailleurs pauvres au Brésil à partir des concepts et de la méthode de la psychodynamique du travail (pdt). Elles ont permis d’émettre l’hypothèse de l’existence d’un rapport subjectif au travail propre à la stratégie de défense de la lutte pour la survie. Celle-ci modifierait le rapport subjectif au travail en provoquant notamment un désengagement vis-à-vis de son contenu. Ce désengagement expliquerait le turnover massif observé au Brésil dans les milieux de travail pauvres et non qualifiés en particulier. Ces enquêtes ont également permis de poser une autre hypothèse quant aux causes de la perception particulièrement péjorative qu’ont les employeurs des employés pauvres et non qualifiés au Brésil.

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