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Penser par soi-même

Article de Maud Navarre, Romina Rinaldi, Nicolas Gauvrit, et al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 323, mars 2020, pp. 30-51.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Pensée, Raisonnement, Information, Analyse critique, Philosophie, Valeur

Penser est un art. De l’Antiquité à nos jours, des philosophes grecs et romains jusqu’aux sciences cognitives et sociales, nombreux sont les auteurs à avoir mis l’accent sur l’importance de raisonner, discerner, exercer notre esprit critique. L’enjeu est d’autant plus fort aujourd’hui que les réseaux sociaux décuplent les informations et les possibilités de faire entendre sa voix. Chacun est incité à se distinguer des autres, en développant une réflexion originale face aux nombreux messages qui nous parviennent. Penser par soi-même devient essentiel pour se prémunir face à la propagande, au conspirationnisme et aux manipulations de toutes sortes (médiatiques, mais aussi sociales, commerciales, etc.).

Comment une pensée autonome se construit-elle et se cultive-t-elle, de l’enfance à l’âge adulte ?
Cet art s’apprend. Il fait l’objet d’un enseignement explicite dès l’école primaire. Dans l’enseignement secondaire et supérieur, le commentaire, la dissertation, le mémoire, l’exposé sont présentés comme autant d’outils pour muscler les esprits. Pour les adultes aussi, il existe des lieux, des outils, des méthodes pour développer la capacité à penser par soi-même.
Car cette aptitude n’a rien d’évident. Il faut savoir sélectionner les informations pertinentes qui peuvent nous aider à construire des réflexions bien fondées. Il faut aussi savoir que notre cerveau peut nous tromper. Des biais de cognition nous induisent en erreur, malgré nous. D’où l’utilité de savoir s’interroger à bon escient, formuler, questionner les fausses évidences. Faut-il alors douter de tout ?