Que peut encore signifier, dans un contexte de valorisation de l’autonomie personnelle, le travail social ? Il s’agit d’augmenter le pouvoir d’agir de l’individu, à l’instar d’un coach ou d’un « tuteur de résilience », en favorisant certaines opportunités et en renforçant son estime de soi.

Le travail social souffre d’une perte de sens, du fait de l’apparition de nouveaux acteurs, des injonctions bureaucratiques et des exigences des publics. Mais il apprend également à aller chercher ces derniers et à travailler de manière collective, assurant aux personnes un socle à partir duquel elles peuvent construire leur vie.

Comment instituer une éthique du care dans le travail social ? Il faut rompre avec l’assignation néolibérale à la responsabilité individuelle pour réparer les capacités des personnes, en prenant en considération leurs vulnérabilités singulières.

La crise sanitaire a amplifié diverses tendances qui lui préexistaient : précarité et pauvreté de la population, perte de sens des travailleurs sociaux et remise en cause de la solidarité publique. Dans ce contexte, que peut encore le travail social ?