Documentation sociale

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Une mise en marchandise du service d’accompagnement des personnes en situation de handicap : une remise en cause du travail bien fait par les professionnelles

Article de Anne Le Roy, Emmanuelle Puissant

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 71-87.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accompagnement, Personne handicapée, Politique économique, Législation, Association, Action sociale et médicosociale, Organisation du travail, Tarification, Établissement social et médicosocial

Cet article montre comment les évolutions des politiques publiques ont mené à une marchandisation des services associatifs dans le champ du handicap, comprise par un double processus de mise en marché et de mise en marchandise, fruit d’évolutions structurelles de régulation, de financement et d’organisation du secteur. La mise en marchandise du service s’opère en s’appuyant sur une définition du travail et du service en forte tension avec la définition portée par les salariées accompagnant les personnes en situation de handicap dans les associations. L’article expose ces deux conceptions idéal-typiques en coexistence et en tension dans les associations.

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L’autonomie, une liberté pour les uns, un combat pour les autres

Article de Didier Benoît, Sylvie Maillot, Viviane Boudreault, et al.

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 84, décembre 2023, pp. 137-155.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autonomie, Usager, Accompagnement, Personne handicapée, Image du corps, Philosophie

Réflexion partagée entre usagers et professionnels des secteurs sanitaire et social, la démarche réflexive des participants est double. Ceux-ci se sont engagés, en premier, dans une approche conceptuelle de la notion d’autonomie. L’objectif est d’acquérir une compréhension partagée de ce concept pour mieux considérer la multiplicité singulière des vécus. En second, le partage de vécus quotidiens, relevant de témoignages d’usagers, est venu illustrer les difficultés que ceux-ci rencontraient au quotidien. Ce qui ne pose pas problème à chacun peut devenir une véritable épreuve pour celui qui est en situation de handicap. Cet article met en lumière ce que, parfois, les professionnels finissent par oublier, accaparés par les contraintes qui sont les leurs. Il révèle également ce que nombre d’usagers n’osent exprimer. Pour autant, il s’agit de rester attentif à celui qui est différent. Cet engagement doit permettre le respect d’un droit commun.

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Les enseignants personnes-ressources au Québec et en France : quels rôles dans une école inclusive ?

Article de Nancy Granger, Marie Toullec Thery, Patrice Bourdon

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 177-203.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Intégration scolaire, Inclusion, Acteur scolaire, Accessibilité, Enseignant, Élève, Personne handicapée, Accompagnement, Enseignement spécialisé, Rôle, Compétence, Posture professionnelle, Formation, France, Québec

Au Québec et en France, les orientations politiques et les références législatives qui encadrent l’école inclusive sont fondées sur des valeurs de justice sociale et d’équité, visant l’accès à l’éducation et à la réussite pour toutes et tous. Cette école inclusive suppose une organisation scolaire renouvelée. La mobilisation d’Enseignants dans un rôle de personne-ressource (EPR) tant au Québec qu’en France constitue une mesure ministérielle pour soutenir sa mise en œuvre. Cet article présente une recherche comparative dont l’enjeu consiste à identifier les rôles, selon les positions assumées et les postures adoptés par les EPR. Plus spécifiquement, il cherche à savoir si ces rôles, se construisent différemment dans ces deux contextes. Les personnes participantes, soit 172 au Québec, et 192 en France, ont répondu à un questionnaire en ligne. Si la comparaison s’est avérée complexe entre les deux milieux, elle laisse toutefois transparaître une distinction entre une visée pragmatique au Québec, centrée sur un soutien de proximité offert par les EPR aux élèves et aux enseignants versus un positionnement plus distal des EPR, en France, engendré par des prescriptions plus larges et sous-tendues par une idéologie inclusive parfois délicate à comprendre.

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Expériences parentales de la surdité : convergences et divergences entre le vécu de parents entendants et de parents sourds

Article de Geneviève Piérart, Amélie Rossier, Charles Gaucher

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 57-75.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Surdité, Enfant, Diagnostic, Annonce du handicap, Parents, Personne handicapée, Milieu ordinaire, Éducation, Accompagnement, Appareillage, Communication non-verbale, Suisse romande

Cet article décrit les expériences de parents d’enfants sourds de Suisse romande autour de quatre thèmes : le diagnostic de surdité, l’implantation cochléaire, le suivi socio-éducatif de l’enfant et le mode de communication. Il croise les résultats de deux études menées auprès de parents d’enfants sourds de Suisse romande, réalisées respectivement en 2015 et 2020 et incluant des parents entendants et sourds. Les données ont été récoltées au moyen d’entretiens semi-directifs dans la première recherche et de focus-groupes dans la deuxième. Il ressort de l’analyse que les orientations des parents, qu’ils soient sourds ou entendants, influencent la qualité de leurs expériences, avec davantage de défis à relever lorsqu’ils prennent des options différentes de celles privilégiées par la majorité des services, ceux-ci s’inscrivant souvent dans une perspective de normalisation.

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Aux frontières de l’inclusion : l’exclusion

Article de Colette Mauri

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 562-563, mars-avril 2023, pp. 51-66.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Établissement social et médicosocial, Accompagnement, Usager, Inclusion, Personne handicapée, Exclusion sociale, Inégalité, Représentation sociale, Pratique professionnelle, Intégration, Différence

À l’heure des plateformes, des dispositifs, et des outils pour un accompagnement en transformation, il est d’autant plus important de se recentrer sur la personne à accompagner, sur le sens que l’inclusion revêt pour elle. Les effets constatés répondent-ils à son mieux-être, un bénéfice est-il toujours observable ? Et quelle signification a l’inclusion pour celle ou celui qui accueille, intègre, inclut l’autre dans son univers ? La personne en situation de handicap est accompagnée pour pouvoir s’adapter, alors que l’individu de la société la découvre dans sa singularité afin de l’inclure. Les processus inclusifs se jouent au travers de relations intersubjectives dont les racines sont issues du vécu de l’histoire propre à chacun. Ainsi, leur singularité complexifie leurs relations. Pouvant se sentir très différents, voire étrangers l’un à l’autre, leurs impressions intersubjectives interfèrent et distordent la perception d’un environnement peu ou bien connu, mais inquiétant.
Comment comprendre, décrypter ces projections afin de faciliter les processus d’inclusion tout en neutralisant les distorsions exclusives ? Aux frontières de l’inclusion, des risques d’exclusion se profilent : la vigilance se situe à cette interface même entre inclusion et exclusion.

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La bientraitance au quotidien pour les soignants et les accompagnants

Livre de Stella Choque, édité par Lamarre, publié en 2023.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Bientraitance, Soin, Accompagnement, Maltraitance, Communication, Relation soignant-soigné, Relation d'aide, Distance, Toucher, Projet individualisé, Analyse de la pratique, Violence, Trouble du comportement, Personne handicapée, Personne âgée, Nuit, Sommeil, Aidant familial, Famille, Bénévolat

Cet ouvrage s'adresse à tous les soignants et aidants, en institution ou à domicile, soucieux d'améliorer la qualité de l'accompagnement au quotidien avec pour objectif permanent la bientraitance et l'adaptation aux besoins de l'usager. Le livre est construit dans un souci de pédagogie basée sur la méthode maïeutique afin de favoriser la montée en compétence des lecteurs et de leur permettre d'acquérir par eux même le processus de raisonnement qui permet d'agir avec bientraitance en toutes circonstances.
Le lecteur est invité à s'approprier la méthodologie du projet d'accompagnement personnalisé, à savoir intégrer les spécificités du handicap dans le projet individualisé, à repérer les besoins, les désirs et les possibilités de l'usager, à utiliser la démarche de soin comme outil de mise en place d'une culture "du prendre soin dans la bientraitance" , pour les accompagnants à domicile utiliser le plan d'aide comme support de l'accompagnement et collaborer avec tous les acteurs y compris les aidants naturels.

“Passer d’un risque perçu à un risque acceptable”

Article de Marie Nahmias, Martin Caouette

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3248, 25 février 2022, pp. 28-29.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Empowerment, Accompagnement, Usager, Personne handicapée, Risque

Chercheur à l’université du Québec, Martin Caouette revient ici sur les défis que soulève l’autodétermination des personnes handicapées et sur la façon dont les professionnels peuvent les aider à agir, libérées des influences extérieures.

Violences sexuelles : accompagner la parole

Article de Alexandra Marquet, Mariem Majdi, Florence Leggio, et al.

Paru dans la revue ASH Domicile, hors-série n° 12, décembre 2021, pp. 3-41.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Violence, Abus sexuel, Accompagnement, Parole, Agression, Aide à domicile, Vulnérabilité, Conditions de travail, Personne âgée, Personne handicapée, Pathologie, Formation, Sexualité, Victime, Prévention, Harcèlement sexuel, Employeur, Salarié

PARLER POUR DENONCER. Octobre 2017. L’affaire Weinstein éclate. Depuis, le mouvement MeToo a déferlé. Les victimes osent enfin parler. Haut et fort. Les violences et les agressions sexuelles ne sont plus ni tues ni tolérées. Les premières à briser le silence ont été des femmes connues, évoluant dans des sphères socialement protégées : actrices, militantes, chanteuses… Depuis, le mouvement s’est inscrit dans la durée. De nombreuses anonymes se sont jointes à cette déferlante en se manifestant sur les réseaux sociaux ou en saisissant la justice. A l’heure où les violences sexuelles apparaissent enfin à la une de l’actualité, où les commissions d’enquête se multiplient sur le terrain, le domicile reste encore et toujours le lieu de l’intime où il est difficile de s’exprimer et ainsi d’être entendu. C’est dans ce cadre que les auxiliaires de vie et autres aides à domicile interviennent. Seules, sans avoir été sensibilisées, elles accompagnent des personnes vulnérables, dont certaines pathologies peuvent entraîner des comportements sexuels déviants. Propos vulgaires, mains baladeuses, gestes brutaux ou dégradants. C’est bien cette réalité, la leur, qui est mise au jour par l’étude inédite réalisée par l’université de Poitiers.

ENTENDUE, SOUTENUE. Comment réagir quand on n’est ni préparée, ni soutenue ? Quand les conditions de travail et d’emploi sont dégradées, quand on est une femme seule, que l’on a des enfants à nourrir et que l’on est clairement en situation de fragilité économique et sociale ? Comment ne pas être exposée ? Comment agir lorsque l’on est le témoin indirect de violences sexuelles ou si de sérieux doutes existent quant à la nature d’un hématome ? Comment comprendre certains silences ? Autant de situations difficiles à appréhender pour ces femmes et ces hommes venus au départ pour aider une personne dans l’exécution de gestes de la vie quotidienne. Parler et partager sont, comme toujours, les premières voies pour appréhender la situation puis rechercher des solutions. Encore faut-il être entendue et encouragée. C’est le rôle principal des employeurs : protéger des salariées exposées dans une société qui continue de nier les désirs charnels des personnes très âgées ou en situation de handicap, qui peuvent être tour à tour victimes ou bourreaux.

GENERALISER LE CADRE PROTECTEUR. Les professionnels le savent, pour se préserver, des attitudes sont à privilégier : tenues vestimentaires plutôt larges, bannir les petits noms ou le tutoiement sous la douche, bien choisir ses mots pour éviter toute incompréhension. Parfois, et malgré toutes ces précautions, la situation dérape. Le Baluchonnage a posé un cadre protecteur duquel pourraient s’inspirer les services à domicile : la mixité des intervenants, ne pas isoler les salariées en leur proposant une permanence clinique 24 heures sur 24. L’enjeu est d’instaurer une véritable politique de prévention pour ces professionnelles encore identifiées comme « la bonne à tout faire ». Les formations et autres sensibilisations sont encore déficitaires et insuffisantes. L’engagement de chacun des acteurs est nécessaire pour espérer sur ce front une éclaircie : amélioration des conditions d’emploi, formations des intervenants, sensibilisations des bénéficiaires et soutien des professionnels avec un mot d’ordre : mettre fin au mécanisme d’euphémisation.

La place des familles : de l'intégration à la reconnaissance

Article de Alexandra Marquet, Laurence Hardy, Philippe Giafferi, et al.

Paru dans la revue ASH Etablissements, hors-série n° 10, octobre 2021, pp. 3-41.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Famille, Rôle, Établissement social et médicosocial, EHPAD, Reconnaissance, Intégration, Relation triangulaire, Aidant familial, Usager, Équipe soignante, Accompagnement, Communication, Habilitation, ESAT, Projet individualisé, Épidémie, Confiance, Personne âgée, Personne handicapée, Maladie d'Alzheimer

RECONNAISSANCE. Trouver sa place. Conserver un rôle auprès de son proche institutionnalisé, le tout dans un moment de souffrance, où l’aidant se sent fébrile. Mais aussi coupable de ne plus avoir la force de s’occuper quotidiennement de son parent vieillissant ou de son enfant en situation de handicap et de choisir/subir une institutionnalisation. Pendant longtemps, les familles ont été mises de côté, parfois niées ou à peine informées par les équipes dont la priorité était d’accompagner des personnes vulnérables. Progressivement, les textes législatifs et les pratiques ont évolué. La loi du 2 janvier 2002 a marqué un tournant avec la naissance du projet personnalisé, le fameux PAP, et la constitution des conseils de vie sociale. Ces outils ont favorisé une meilleure reconnaissance des proches aidants ce qui a permis l’indispensable partage des informations nécessaires à la continuité des soins.
INCOMPREHENSIONS. Malgré ces avancées notables, de nombreuses familles peinent toujours à trouver leur place. A l’affût du moindre signe de maltraitance, elles surveillent plutôt qu’elles ne veillent sur leurs parents, ce qui provoque souvent des réactions teintées d’agacement chez les soignants. Si les deux parties sont au départ bien intentionnées, elles continuent de creuser le schisme qui les sépare à force d’absence d’échanges et de communication.
EVOLUTION DES PRATIQUES. Si la prise de conscience est lente, elle semble tout de même engagée. En Ehpad ou en foyer pour personnes en situation de handicap, le travail partenarial, synonyme d’une meilleure qualité de vie pour les personnes vulnérables, leurs familles et par voie de conséquence pour les professionnels, s’impose. Dans le secteur du handicap et de l’enfance, les équipes éducatives choisissent de mettre en avant la relation avec les parents. Depuis quelques années, un nouveau métier a émergé : les coordonnateurs de projet qui facilitent le lien. Si la priorité reste l’envie et les besoins des usagers, les professionnels écoutent désormais la parole des proches. Épaulées, les familles bénéficient d’informations délivrées pour mieux comprendre la maladie de leur proche, des cafés des aidants sont organisés afin de leur offrir un espace de parole et, plus récemment, certains établissements leur ont ouvert les portes : possibilité d’accompagner son proche pour la toilette, de manger avec lui, etc. A ce moment précis, le Covid s’est invité dans les structures qui ont dû fermer leur établissement. Restés à l’extérieur, les proches ont souffert, comme les résidents et les soignants. La crise sanitaire est finalement venue accélérer ce besoin de changement : engager et systématiser de nouvelles pratiques pour que les familles soient des partenaires à part entière.

Les violences invisibles et indicibles de notre société

Article de Hélène Romano, Vanessa Folope, Frédérique Martz, Hélène Ricomeet al.

Paru dans la revue Soins, n° 858, septembre 2021, pp. 15-63.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accompagnement, Violence, Femme, Droits des femmes, Obésité, Discrimination, Maltraitance, Personne handicapée, Personne âgée, Orphelin, Inceste, Racisme, Parole, Précarité

Quand la parole ne résout pas tout;
Repérer et prévenir la violence dans le soin;
Grossophobie dans le monde soignant, une réalité à combattre;
Prise en charge pluridisciplinaire des femmes victimes, porteuses de handicap;
Personnes en situation précaire, entre indifférence et discrimination;
Le sens du silence, violences indicibles, sport et vulnérabilité;
Prévenir la maltraitance des personnes âgées;
Les faces cachées de la violence scolaire;
L'enfant orphelin et sa famille face à la violence de la mort;
Le silence autour des victimes de l'inceste;
Discriminations racialisées dans la santé, une conséquence lointaine de l'esclavage;
Testez vos connaissances;
Bibliographie.