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Article de Laurence Langer Sautière, Nicole Borie, Vincent Rialle
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 76, décembre 2021, pp. Ib-XVb.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adulte en difficulté, Précarité, Accès aux soins, Accès aux droits, Santé mentale, Accueil, Souffrance psychique, Politique sanitaire, Politique sociale, Réseau
L’objet de l’étude est l’échec croissant de la fonction institutionnelle d’accueil et de prise en charge des personnes précaires dans leur processus d’accès aux droits et aux soins, notamment psychiques. L’approche est celle d’une recherche-action visant l’analyse puis le dépassement des obstacles à l’écoute attentionnée de la personne, écoute préalable à toute réponse adaptée et éventuellement co-construite avec la personne ainsi accueillie. La méthode comprend d’une part l’étude de nombreux documents et rapports de travail émis au sein de l’ensemble du réseau d’accueil (secteur associatif, services municipaux, et organismes gouvernementaux liés à la précarité), d’autre part l’organisation d’un groupe de professionnels du réseau (psychologues, travailleurs sociaux, acteurs institutionnels…) avec des séances de groupe pour l’expression des difficultés rencontrées au quotidien par ces professionnels. Les résultats montrent des sentiments de désespoir, une fragmentation du travail, des injonctions administratives incompatibles avec la profession d’accueil et de conseil psychologique, un sentiment d’insécurité, etc. Une discussion situe ensuite ce travail dans un contexte et une perspective élargis. Enfin, une conclusion évoque le dépassement du seul constat d’impuissance et les perspectives d’action transformatrice des politiques publiques et de regain, chez ces professionnels, de leurs capacités de réponse et de créativité professionnelles propres.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 73, mars 2021, pp. 66-78.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Émotion, Bénévolat, Relation professionnelle, Care, Distance, Relation interpersonnelle, Relation travailleur social-usager, Famille en difficulté, Adulte en difficulté, Identification, Réfugié, Relation d'aide
Cet article explore les limites des frontières qui sépareraient les bénévoles des travailleurs à partir des relations privilégiées qui peuvent se nouer entre les professionnels et les personnes qu’ils accompagnent. Les « préférés » sont ceux pour qui les professionnels donnent plus et font plus, au-delà de leur rôle, souvent de manière cachée. Ils ont des caractéristiques particulières qui s’activent cependant différemment selon les situations et selon les tactiques qu’ils peuvent déployer. Ces dimensions permettent, le temps d’une relation, la confusion ainsi que la redéfinition des cadres et des rôles.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 70, juin 2020, pp. 123-132.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adulte en difficulté, Accompagnement, Exclusion sociale, Hébergement, Insertion sociale, Logement social, Participation
Cet article, qui s’adresse aux différents acteurs intervenants dans le secteur de l’Accueil, de l’hébergement et de l’insertion, propose une analyse des enjeux de l’utilisation partagée d’un dispositif d’accès au logement social des personnes les plus défavorisées.
Dans cette analyse, nous verrons comment ce dispositif administratif arrive à concilier les directives de politiques publiques inscrites dans une logique de résultats, avec les aspirations de publics hébergés, demandeurs de prise en compte individualisée.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 70, juin 2020, pp. 113-122.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Animal, Milieu urbain, SDF, Adulte en difficulté, Accueil temporaire, Accompagnement, Exclusion sociale, Stigmatisation
Il aboie, il grogne, il mord, il pue, il défèque, il porte des parasites, transmet des maladies : autant de raisons pour lesquelles il faut s’en méfier et s’en prémunir. Mais les caractéristiques du chien font de ce compagnon un allié pratique idéal pour la vie à la rue. Le chien serait-il plus humain que nous-mêmes ? Il est celui qui reconnaît l’homme en tant que tel, même lorsque les hommes eux-mêmes ne le font pas. Le chien ne pourrait-il pas être considéré comme un support à l’intervention, voire un collègue, par les travailleurs sociaux ? La place qui lui est laissée dans les institutions ne dépendrait-elle pas de celle que l’on veut bien lui donner dans nos esprits ? Il ne s’agirait alors non pas de laisser une place à l’animal, qui vient la prendre indubitablement en impactant l’accompagnement, mais d’opérer une remédiation cognitive de manière à ce que cet impact puisse représenter une opportunité de construction.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 67, septembre 2019, pp. XLI-LIII.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Orientation professionnelle, Méthode de travail social, Récit de vie, Adulte en difficulté, Souffrance psychique, Immigré, Formation professionnelle, Jeune en difficulté, Insertion professionnelle, Citoyenneté, Genève
Le travail d'aide à trouver une formation professionnelle pour des jeunes de 15 à 25 ans, à Genève (Suisse), nourrit des réflexions sur la "souffrance sociale" lors de la transition école-travail. Certains jeunes hors scolarité et insertion professionnelle témoignent de ce type de souffrance qui va au-delà de l'économique. La résilience du jeune est l’idéal pour prévenir de la précarité. Mais ouvrir le droit à des prestations sociales donne déjà une dignité citoyenne. Nous tenons à inclure le sujet dans des réseaux de solidarité (lieux de formation, associations, entreprises, etc.).
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. 105-112.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Lien social-Précarité, Projet, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Adulte en difficulté, Traumatisme, Accompagnement social
L’accompagnement de publics fragilisés vers l’insertion socioprofessionnelle confronte les formateurs aux « expériences négatives » des participants. La méthode d’Activation du développement vocationnel et personnel préconise de ne pas les aborder. Cet article clarifie le concept « d’expérience négative », relève la contradiction de ce renoncement avec le but même de la méthode et invite à revoir la tâche prescrite aux praticiens de l’accompagnement.