Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 10 sur un total de 13

Votre recherche : *

La danse du lien

Article de Jean Pierre Benoit, Anne Sylvie Pelloux, Bernard Golse, René Roussillonet al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 7-161.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Danse, Geste, Corps, Image du corps, Enfant, Adolescent, Subjectivité, Langage, Relation enfant-mère, Sens, Autisme, Espace, Périnatalité, Hôpital de jour, Émotion, Classe, École

La danse est un art ancien et populaire qui traverse l’ensemble des cultures. Ses effets de résonances donnent au corps le sentiment profond de se sentir vivant. Danser en groupe joue d’ajustements et d’accordages qui s’enracinent dans les premières chorégraphies du lien à l’autre. Certaines situations cliniques nous mettent face à d’impossibles élaborations verbales. Le passage par la danse pourrait alors représenter une voie pour construire des narrations et ainsi nous aider à mieux comprendre la variété des points d’arrimages de la psyché au corps. Dans ce numéro, danseurs, cliniciens du lien parent/bébé, d’enfants et d’adolescents, philosophes, anthropologues, pédagogues et chercheurs aborderont ces questions au travers de leurs expériences et de leurs pratiques

Accès à la version en ligne

Traces de mouvement et constitution de l’espace

Article de Chantal Lheureux Davidse

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 65-77.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Danse, Autisme, Musique, Espace, Enfant

La notion d’espace se constitue et se mémorise dans le lien à l’autre, zone par zone, au cours des grandes étapes du développement psychomoteur dans des expériences synchrones. Elle est plus difficile à acquérir chez les enfants autistes qui sont souvent dans l’évitement du lien en direct qui ne leur permet pas d’évaluer les distances et la profondeur de l’espace. Ils sont ainsi soumis à des angoisses spatiales et sont en quête de verticalité et de contenance à travers des mouvements vestibulaires et des stéréotypies qui constituent des traces de mouvement à l’origine de formes dans l’espace. Les bénéfices de ces mouvements restent éphémères tant qu’ils ne sont pas partagés. Dans un cadre thérapeutique, la danse et la musique facilitent les traversées et la constitution de l’espace, dans une synchronie des liens.

Accès à la version en ligne

La médiation danse parents-enfants autistes : un « chant-et-danse »… et regards

Article de Dominique Mazéas

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 113-124.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Danse, Musique, Nourrisson, Autisme, Atelier, Relation enfant-parents, Regard, Observation

En prenant appui sur le dispositif clinique et de recherche EtuDanse, cet article tente de préciser la place et la fonction d’un observateur dans un groupe à médiation danse avec de jeunes enfants autistes et leurs parents. Observer la danse d’enfants qui n’ont pas encore accès à des représentations corporelles et spatiales stables suscite un travail spécifique du regard. Il s’y déploie une réceptivité aux résonances émotionnelles et esthétiques qui apparaissent entre les mouvements des danseurs. Cette réceptivité aide en retour les participants à se représenter les expériences qu’ils traversent. L’observation de ce type de groupe révèle aussi combien les enfants observent eux-mêmes avant de danser. Elle aide à comprendre comment l’échange des regards est soutenu par la composition de traces de mouvements en chacun des partenaires du lien.

Accès à la version en ligne

Groupe de parole à l’attention d’adolescents membres de fratrie de personnes porteuses d’autisme

Article de Stéphanie Claudel, Virginie Saint Girons, Marie Line Gagnard, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 183-193.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Groupe de parole, Autisme, Fratrie, Adolescent, Affectivité

Un groupe de parole destiné à des fratries adolescentes de personnes porteuses d’autisme a été mis en œuvre de 2018 à 2021 au Centre Ressources Autisme de Lorraine, afin d’offrir aux participants un espace de partage et d’écoute sur leurs ressentis dans un cadre contenant et sécurisant. Cet article vise à déterminer les processus groupaux favorisant l’accès à une subjectivation du handicap dans ce type de dispositif. L’analyse se focalise sur l’effet des jeux de miroir et d’alliance entre les participants dans la construction d’un sentiment d’appartenance au groupe, sur l’intérêt des objets médiateurs pour instaurer un espace transitionnel facilitant les échanges, et sur l’influence de la posture des animatrices psychologues dans la création d’une dynamique de groupe.

Accès à la version en ligne

Le bébé à risque d’autisme : soutenir le corps pour gagner la relation

Article de Christine Gintz Uginet, Annik Beaulieu, Isabelle Chanus

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 97, juillet-septembre 2023, pp. 43-55.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autisme, Neurobiologie, Nourrisson, Observation, Corps, Cerveau

Dépister le risque d’autisme avant que l’autisme ne soit avéré permet d’intervenir préventivement. C’est un enjeu fondamental de santé publique et individuelle, dans la mesure où cela pourrait éviter le handicap à de nombreux enfants. Cet article expose les éléments cliniques qui doivent alerter tout professionnel de la petite enfance, comme l’évaluation des mouvements généraux et le signe préaut, en lien avec les recherches neurophysiologiques actuelles. Nous soulignons ici l’importance et la fréquence de la désorganisation corporelle de ces bébés, tant comme signe d’alerte que comme facteur de risque d’autisme à part entière. Le nouage entre un travail corporel et un engagement relationnel pour amener ces enfants au plaisir de l’échange est porteur d’un grand espoir.

Accès à la version en ligne

Troubles du neuro-développement : pourquoi " neuro " ?

Article de Bruno Falissard

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 97, juillet-septembre 2023, pp. 29-34.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychiatrie infantile, Autisme, Concept

La notion de trouble neurodéveloppemental est apparue au début du xxie siècle et est rapidement devenue un concept largement utilisé en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Elle rassure quant à l’étiologie des troubles mentaux et présente une certaine cohérence théorique. Elle soulève cependant de nombreuses questions : cliniques, sociologiques et épistémologiques ; en psychiatrie, il y a une trop longue histoire à vouloir pathologiser de simples différences. Nous devrions être plus attentifs à la façon dont nos sociétés reçoivent les concepts que nous, cliniciens, développons.

Accès à la version en ligne

Troubles neurodéveloppementaux et TSA : un silence si particulier

Article de Florent Legendre

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 79-88.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Autisme, TSA, Sens, Communication

En voulant réunir les notions de troubles neurodéveloppementaux (TND) ou de troubles du spectre autistique (TSA) en particulier et le silence, on se heurte à plusieurs notions apparemment contradictoires mais si complémentaires. En passant du silence inexistant et stressant, lorsque l’on évoque les atypies perceptives des personnes TSA, comme l’hypersensibilité auditive, par exemple, au silence incompréhensible et destructeur lié à l’absence de transmission des connaissances, des savoirs et aux manques des formations initiales. Sans oublier le silence pesant, angoissant et tout aussi inexplicable induit par ce manque de mise à jour des connaissances et des avancées sur l’autisme dans les formations et la communication. Cet article traitera donc chacun de ces éléments en apportant, malgré beaucoup d’interrogations, certaines réponses pour à la fois rompre ce silence si déroutant et destructeur et rendre plus facile sa perception et sa compréhension.

Accès à la version en ligne

Silences

Article de Jean Louis Le Run, Karine Ronen, Hélène De Laage, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 7-169.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Bruit, Communication, Secret, Déni, Enfant, Intimité, Isolement, Mutisme, Deuil, Puberté, Adolescent, École, Autisme, Adoption, Inceste, Psychisme

De nombreuses expressions incluant le mot silence jalonnent la langue française. Celles-ci résonnent dans des domaines divers tels que la musique, la loi, la religion, le scolaire, ou tout simplement au cœur de notre quotidien. « Silence, on tourne », « la loi du silence », « silence, s’il vous plaît », « rompre le silence ». « Le silence est d’or » ou encore « un silence de mort »…, ces deux expressions marquent les extrêmes des deux valences du silence : son côté positif, structurant et son côté néfaste, mortifère. Le silence n’est pas le vide, il est « une forme particulière de langage qui permet d’exprimer des choses inexprimables par les mots » (Lewis, 1977). Il y a des silences pleins, ceux qui vont donner tout leur sens aux propos qui les précèdent ou les suivent, des silences qui en disent long et des silences qui signent une fermeture. On distingue le silence imposé, le silence consenti et le silence voulu. Sauf circonstances particulières où le silence est requis, en démocratie l’adulte est libre de parler ou de se taire. L’enfant, lui, est sous la dépendance de ses parents ou des adultes qui s’occupent de lui, qui régulent plus ou moins sa parole et son silence. L’enfant apprend à les maîtriser : ne pas tout dire, savoir garder des choses pour soi, savoir taire ce qui peut blesser l’autre, savoir se taire pour écouter.​
Dans ce siècle de l’hyper-communication souvent futile, de la stimulation et du bruit permanent, quelle place pour le silence, la respiration ? Quels effets sur la construction psychique des enfants et des adolescents. On associe davantage le bruit à l’adolescence mais le tapage de celle-ci s’accompagne souvent d’un silence symétrique aux désirs de communiquer des parents… Comment considérer le silence de l’enfant ou de l’adolescent sommé de parler : à l’école, au collège, ou autre occurrence, au tribunal pour enfant ?​
Et le silence des adultes face aux questions de l’enfant ? Qu’en est-il du silence lorsqu’il fait partie de la symptomatologie, de la clinique ? Qu’en est-il également du silence dans le groupe thérapeutique ? Rester silencieux dans un groupe de parole… et pourquoi pas ?​
Dans les synthèses cliniques ou institutionnelles, quelquefois un ange ou un convoi d’anges passent, que signifie ce silence qui s’installe ? Quels conflits sous-jacents ? Comment dépasser ce symptôme institutionnel ?​​
« Accueillir, accepter, consentir ; écouter le silence et scruter l’invisible – tels sont les plus hauts actes de l’attention et de la conscience que doivent accomplir les vivants » (Sylvie Germain). Les vivants sont soignants, parents, enseignants, magistrats, éducateurs, intervenants du monde de l’enfance. Ce silence, nous ne le percevons pas tous avec le même filtre auditif. C’est pourquoi, dans ce numéro d’Enfance & psy, nous nous interrogeons sur les différentes formes de silence qui jalonnent la vie des enfants.

Accès à la version en ligne

Séparations

Article de Didier Lauru, Anne Sylvie Pelloux, Cécile Turkel, Laure Chandellieret al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 94, novembre 2022, pp. 4-154.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Maternité, Parentalité, Prématurité, Conflit, Couple, Violence conjugale, Emprise, Adoption, Adolescent, Mineur non accompagné, Traumatisme, Deuil, Rite, Amour, Autisme, Thérapie, Médiation, Danse, Psychiatrie infantile, Psychodrame, Psychothérapie, Dynamique de groupe, Famille, Enfant, Addiction, Cancer

Les séparations sont des motifs fréquents de consultation : dislocations familiales, décès d’un proche, rupture amoureuse, abandon, éloignements, migrations, placements. Fondatrices dans la construction psychique, mobilisatrices dans les processus psychothérapeutiques ou les fins de traitements, les séparations comportent aussi une dimension constitutive de la subjectivité et de l’identité. Ce numéro cherchera à mettre en perspective différents points de vue psychologique, sociologique, philosophique, social, culturel, éducatif, pédagogique, et à comprendre les facteurs de protection et de vulnérabilité chez le bébé, l’enfant et l’adolescent confrontés aux séparations.

Accès à la version en ligne

Danser la séparation

Article de Marie Hélène Weck, Jelena Rajak, Delphine Gaugain, Dominique Mazéas

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 94, novembre 2022, pp. 83-93.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Autisme, Parentalité, CMPP, Danse

Les difficultés relationnelles précoces des enfants autistes amènent à proposer des médiations thérapeutiques qui aident les enfants, leurs parents et les soignants à renouer avec des modalités de rencontre archaïques par le corps et le mouvement comme au temps des premiers liens. À partir de la clinique d’un groupe parents-jeunes enfants autistes mené en cmp et adossé à une recherche plus vaste (EtuDanse), cet article décrit la manière dont le partage du mouvement dansé improvisé relance la construction des liens intersubjectifs puis les processus de différenciation et de subjectivation qui soutiennent, tant chez l’enfant que chez le parent, la possibilité de se séparer.

Accès à la version en ligne