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Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 242, juin 2022, pp. 4-21.
Mots clés : Territoire-Logement, Écologie, Militantisme, Vie associative, Action collective
Le succès militant d’Alternatiba chez les jeunes générations, antérieur à la résurgence du mouvement climat, constitue une énigme sociologique en soi, au regard notamment de la faiblesse des ressources dont disposaient ses promoteurs. En revenant sur la genèse de l’organisation, cet article montre que ces derniers ont dû opérer, pour dépasser le cercle des militants écologistes habituels, une double rupture avec l’altermondialisme des années 2000. D’une part, ils ont en effet dépolitisé temporairement la question écologique, en mettant l’accent sur les « alternatives » concrètes et en assumant une posture volontairement consensuelle. De l’autre, ils ont compensé la faiblesse de leurs ressources organisationnelles par une forte rationalisation instrumentale des pratiques bénévoles. Ce faisant, l’enquête montre – au moyen d’observations, d’une passation de questionnaires et d’une campagne d’entretiens – qu’ils ont réussi à attirer de nouveaux publics, relativement jeunes et porteurs de savoirs d’entreprises. Mais aussi que l’entrée en mobilisation de ces fractions des classes moyennes supérieures s’est accompagnée, dans ce qui était l’espace social et politique de l’altermondialisme, de conflits relatifs aux formes légitimes du militantisme.
Paru dans la revue Le JAS le journal des acteurs sociaux, n° 254, février 2021, pp. 15-22.
Mots clés : Association, Vie associative, Travail social, Solidarité, Lien social, Implication personnelle, Action collective, Bénévolat, Ressources humaines, Rémunération, Financement, Convention collective
La crise sanitaire provoquée par la Covid-19 engendre une crise sociétale sans précédent. La perte de repères collectifs et l'affaissement des liens sociaux sont accentués, non seulement par les effets mécaniques du confinement, mais aussi par l'absence de perspectives d'avenir. La question du rétablissement du vivre-ensemble s'affiche donc parmi les toutes premières priorités pour sortir de la pandémie par le haut. Un objectif qui nécessite de s'appuyer de plus en sur les associations, qui sont généralement les premières à être sollicitées lorsqu'une collectivité publique s'engage dans la consolidation du vivre-ensemble. C'est donc une exigence incontournable (...) Quelles que soient leurs différences, les associations ont toutes une aspiration commune : obtenir des responsables nationaux et locaux plus de considération en ce qui concerne leur rôle, et plus de moyens en ce qui concerne leurs ressources humaines.
Livre de Victor Collet, Foued Nasri, Margot Dazey, Antonio Delfini, et al., édité par Presses universitaires du Septentrion, publié en 2021.
Mots clés : Territoire-Logement, Quartier, Action collective, Vie politique, Pouvoir, Répression, Empowerment, Démocratie participative, Immigré, Islam, Expulsion, Rénovation urbaine, Vie associative, HLM, DSU, Mémoire collective, Emploi, Anomie, Stigmatisation, Mixité sociale, Cité de transit, Partenariat, Nanterre, Lyon, Grenoble, Barcelone, Lille, Roubaix, Bagnolet, Saint Etienne
Si les quartiers populaires ne sont pas des déserts politiques, l'action collective y demeure fragile et fragmentée et n'a pu se constituer en mouvement social d'ampleur. Pour comprendre ce phénomène, ce livre se concentre sur les pratiques des pouvoirs publics qui contribuent à entraver ces mobilisations : disqualification des militantes, cooptation des leaders, divisions des associations, dispersion des habitants, répression des luttes.
Ici, pas de grand plan pour démobiliser, mais une articulation de pratiques disparates, de stratégies individuelles et de routines organisationnelles qui rendent toujours plus coûteuse l'action collective. A partir d'enquêtes de terrains dans plusieurs quartiers populaires, ce livre donne à voir le sort réservé à ces territoires et le visage multiforme que prend la démobilisation. En miroir des ambitions affichées de donner du pouvoir d'agir aux habitantes, cet ensemble de recherches témoigne des répressions qu'ils ont à affronter et du peu de place qui leur est laissée dans la maîtrise de leur destin.
Livre de Bruno Tardieu, Laurent Voulzy, édité par la Découverte, publié en 2015.
Mots clés : Vie associative, Exclusion sociale, Pauvreté, Action collective, Culture, Parole, Savoir, Droit, Discrimination, Citoyenneté, ATD Quart Monde
C'est en 1957, dans un camp pour sans-logis de la banlieue parisienne, qu'ATD Quart Monde a vu le jour. Créé par Joseph Wresinski et des habitants de ce camp, bientôt rejoints par Geneviève de Gaulle-Anthonioz, ce mouvement de libération est fondé sur la volonté de ne pas laisser la misère et le gâchis humain qui lui est inhérent s'imposer comme une fatalité. Petit à petit, ce courant d'engagement, d'action et de pensée s'est diffusé à travers le monde, mobilisant pour éradiquer la misère des dizaines de milliers de familles très pauvres, ainsi que des citoyens de tous les milieux.Aujourd'hui présent dans plus de trente pays, ATD Quart Monde demeure cependant assez peu connu en France. Quelles sont ses méthodes, ses principes, son esprit, son analyse politique ? Telles sont les questions que ce livre aborde, afin de mieux faire connaître un mouvement porté par un refus de l'assistanat, du contrôle ou de l'embrigadement, et par une volonté de libérer les potentiels des populations très pauvres et de tous les citoyens.De fait, nombre de projets innovants et de combats politiques lui sont redevables : ATD Quart Monde a ainsi introduit la notion fondamentale d'«exclusion sociale» - la misère n'est pas seulement le problème de ceux qui la vivent, elle corrompt la société -, ainsi qu'une nouvelle approche de la lutte contre la pauvreté fondée sur la connaissance que les plus démunis ont du monde, la défense des droits de l'homme, le refus du tri social et la nécessité d'une mobilisation citoyenne.En France, cette approche a notamment permis de créer la couverture maladie universelle (CMU). En s'interrogeant sur le rôle politique des plus démunis, ce livre ouvre des perspectives pour inventer des alternatives au totalitarisme de l'argent.
Livre de Damien Cerqueus, Mikaël Garnier Lavalley, Inès Minin, Clémentine Autain, et al., édité par de l'Atelier, publié en 2010.
Mots clés : Éducation populaire, Lien social, Vie associative, Éducation, Jeune, Militantisme, Action collective
Dans le débat sur l'éducation qui a tort ? Qui a raison ? Les parents ? L'école ? Les médias ? Les patrons ? Et si on dépassait ce face-à-face ? Entre le toit familial, la rue, le collège ou le lycée, il existe un autre lieu : l'éducation populaire. Pas si mystérieux qu'il en a l'air, un espace où il est possible d'apprendre sans la tutelle des profs et des parents. Faire un journal, créer une association, défendre ses droits à la fac, en stage et pendant la saison, voyager pour coopérer avec des jeunes de différents pays, promouvoir les territoires ruraux, mettre en place un soutien scolaire, lutter contre le sida... Dans ce lieu, on donne confiance, on favorise l'expérimentation entre jeunes sans exclure les adultes. Cette forme originale d'éducation, treize jeunes (ou presque) la racontent dans cet ouvrage. Au moment où la compétition prime sur la coopération, où l'individualisme grignote les solidarités, où les élites se renferment sur leur caste, ils déclinent avec humour et conviction dix raisons d'aimer l'éducation populaire. C'est à la fois un sport collectif, le peer-to-peer des savoirs, un concentré de lien social, un moyen de lutter contre la précarité, une façon d'inverser l'ascenseur social et de vivre des solidarités transnationales. C'est formateur, mais c'est pas du formatage... et en plus ça secoue les idées reçues !
Paru dans la revue Connexions (psychosociologie psychanalyse sciences humaines), n° 77, pp. 31-42.
Mots clés : Milieu ouvert, Quartier, Bénévolat, Enfant en difficulté, Influence sociale, Innovation sociale, Vie associative, Pratique éducative, Citoyenneté, Statut, Action sociale, Action collective, Rue