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Notre réseau social personnel, composé en parts variables d'intervenants psycho-médico-sociaux et de non-professionnels (famille, amis et autres), offre de nombreuses ressources essentielles, notamment en termes de soutien matériel, émotionnel ou cognitif. Chez les personnes fragilisées, ce réseau peut jouer un rôle plus déterminent encore, bien qu'il s'avère généralement plus réduit et moins diversifié.
Cet article ce penche plus particulièrement sur le réseau social de 380 usagers de services psychiatriques, analysant les effets de la plus ou moins grande densité ou fragmentation de leur réseau sur la qualité et la continuité des soins qui leur sont proposés, ainsi que sur la place plus ou moins centrale qu'ils occupent dans ce réseau.
Livre de Nicolas Rainteau, édité par Elsevier Masson, publié en 2022.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Rétablissement, Psychiatrie, Empowerment, Pair aidant, Réseau, Stigmatisation, Thérapie comportementale et cognitive, Usager, Famille, Accompagnement
Depuis quelques années maintenant, les termes de rétablissement et de réhabilitation psychosociale se sont fait une place de plus en plus grande dans le paysage de la psychiatrie. L'application de ces principes, le développement de nombreux outils et les changements de paradigme modifient un peu plus chaque jour la manière d'appréhender les collaborations avec les personnes atteintes de maladies psychiques et leurs proches. Se démarquant des nombreux ouvrages qui détaillent les concepts et les procédés thérapeutiques (remédiation cognitive, TCC, habiletés sociales, etc.), Soyez réhab illustre leur mise en pratique concrète avec l'envie simple de répondre à cette question : c'est quoi faire de la réhab au quotidien ?
Véritable ' mode d'emploi ', cet ouvrage aborde les questions fondamentales de l'identité, de la coordination et de la prise en compte du positionnement de chaque protagoniste. Il donne les clés pour favoriser un environnement propice à l'espoir, à la demande d'aide et à la réalisation des projets. Invitation à la réflexion, il nous encourage à faire ce pas de côté qui nous fera ouvrir et choisir la bonne porte vers la collaboration. Enfin, il nous alerte sur les éventuels freins, organisations et phénomènes d'accommodation qui nous font faire fausse route.
Très illustré et volontairement pratique, l'ouvrage aborde ces problématiques au travers d'analyse de vignettes exposant des situations de vie précises. Ainsi le lecteur peut s'exercer au fur et à mesure que les chapitres avancent.
Ce numéro de Rhizome illustre différentes formes de violence, qu’elles soient physiques, symboliques, politiques, ou psychologiques et identifie ses échos sur celles et ceux qui y sont exposés. La connaissance contemporaine sur le traumatisme réactualise en effet la considération portée aux usages et aux vécus de violence. La lecture de ce numéro invite à résister à la violence, tout en considérant ses causes et ses conséquences psychiques et sociales : soit en comprendre la teneur, pour ne jamais l’envisager comme une finalité.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3208, 7 mai 2021, pp. 32-33.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Travail social, Accompagnement, Personne handicapée, Souffrance psychique, Intégration, Soin, Conditions de travail, Usure professionnelle, Salarié, Violence, Usager, Psychiatrie, Adulte, Prise en charge, Clinique privée, Prison, Établissement social et médicosocial
Le secteur médico-social est-il menacé dans sa mission d’accompagnement des personnes gravement handicapées mentales ? Assujetti à la performance, à l’inclusion, il s’éloigne de plus en plus du soin clinique. Au détriment du sujet et des professionnels qui s’épuisent.
Dans cet article, nous allons nous atteler à conceptualiser le dispositif du groupe multifamille que nous avons fondé il y a plus de dix ans. Nous reviendrons sur l’histoire de ce type de groupe, nous clarifierons les éléments du cadre qui le compose, nous éclaircirons les positions des différents protagonistes, et nous tenterons de cerner les éléments qui opèrent dans le dispositif et qui suscitent des changements tels que ces groupes peuvent bien être considérés comme des groupes thérapeutiques.
Livre de Juliette Rigondet, édité par Fayard, publié en 2019.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accueil familial thérapeutique, Soin, Handicap psychique, Approche historique, Témoignage, Famille d'accueil, Usager, Vie quotidienne, Psychiatrie
A la fin du XIXe siècle, face à la faillite de l'asile où l'on retient, plus qu'on soigne, les " aliénés " dans des établissements surpeuplés, des psychiatres réfléchissent à une solution alternative. Pourquoi ne pas faire sortir de ces hôpitaux les " incurables tranquilles " en les installant, contre rétribution, dans des familles, à la campagne ? Le conseil général de la Seine décide, en 1891, de tenter l'expérience.
Un an plus tard, la petite ville de Dun-sur-Auron, dans le Cher, est choisie pour accueillir, " à titre d'essai " , la première " colonie familiale pour aliénés " en France. L'essai est si concluant que le nombre de familles prêtes à héberger des patients augmente de façon exponentielle. En 1913, la colonie de Dun compte plus de 1 000 malades mentaux pour environ 4 000 habitants. Appelé aujourd'hui " Accueil familial thérapeutique " , ce mode de soins existe toujours à Dun, même si les patients y sont moins nombreux qu'autrefois.
En s'appuyant sur les archives hospitalières et sur des témoignages de patients, de familles d'accueil, de villageois, Juliette Rigondet raconte l'histoire de ce lieu à part dans la psychiatrie française et reconstitue l'existence de ces hommes et de ces femmes qui ont fait partie, jusqu'à leur mort, de la vie quotidienne des Dunois. Elle nourrit ainsi la réflexion sur ce que notre société fait des " fous " et de l'Autre.
Ce livre analyse le chemin parcouru par les intéressés eux-mêmes entre la disqualification des « fous » et la prise de parole des « usagers » afin d’éclairer les concepts en œuvre dans le mouvement d’émancipation des personnes en souffrance psychique.
Peut-on considérer les fous, non plus comme des personnes à part, mais comme des personnes à part entière ? En interrogeant les concepts dans une démarche étayée tant par la recherche philosophique et historique que par la parole des intéressés, l’ouvrage s’inscrit dans le mouvement des mad-studies qui reste, en France, à développer. Si la disqualification a longtemps été le sort des « fous », comment la comprendre pour mieux la contester ?