Article de Hervé Marchal
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 241-261.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Hébergement, Hébergement temporaire, Logement, Précarité, Adulte en difficulté, Contrôle social, Norme, Norme sociale, Déviance, Travailleur social, Travail social, Posture professionnelle, Identité professionnelle, Contrainte, Responsabilité, Responsabilité juridique, Conflit, Éthique, Déontologie
Cet article porte sur les responsables de résidences très sociales, entendons des responsables de structures locatives destinées à des individus et familles très modestes qui ne sont pas intégrés dans le logement social « traditionnel ». Le propos souligne les tensions relatives au métier en dégageant plus précisément divers formats et cadres d’appréhension de la réalité dans lesquels les agents de terrain ici concernés sont engagés d’une façon ou d’une autre. Ce faisant, il s’agit d’identifier diverses formes de contrôle (gestionnaire, discrétionnaire, sécuritaire…) qui ponctuent les journées de professionnels à la fois proches et éloignés aussi bien de « leurs » résidents que de leur institution d’appartenance ; d’où des logiques de singularisation et d’encastrement biographique destinées à faire face aux contingences et autres urgences quotidiennes.
Les responsables de résidences très sociales : des professionnels tiraillés entre différents cadres d’appréhension de la réalité
Article de Nathalie Levray, Hélèna Révil, Vincent Meyer, et al.
Paru dans la revue La Gazette santé social, n° 130-131, juin-juillet 2016, pp. 15-22.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Service public, Internet, Technologie de l'information et de la communication, Administration, Travailleur social, Accompagnement, Informatique, Atelier, Service social, Usager, Précarité, Travail social, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, France
Pendant que le projet de loi pour une République numérique se discute au Parlement, la dématérialisation des services publics fait une entrée fracassante dans les métiers de l'action sociale. Car si 80 % de la population n'en souffre pas, elle frappe d'exclusion numérique les populations les plus en difficulté. Mal préparés, les travailleurs sociaux en sont réduits à faire à la place des usagers quand leur mission devrait être de les accompagner. L'outil digital peut-il être un accélérateur du pouvoir d'agir des personnes et un antidote à la dépendance à l'accompagnement, comme le croit Emmaüs Connect ? Peut-être, si les préconisations du Conseil national pour le numérique de 2013 finissent un jour par être aplliqueées