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Cet essai s’appuie sur une longue pratique de l’accompagnement social de personnes radicalisées ou impliquées dans des faits de terrorisme. Ancré dans la pratique, il apporte un regard inédit sur les dispositifs et les expérimentations menées par les travailleurs sociaux dans le contexte si particulier de la sûreté nationale.
Les attentats islamistes qui se sont succédé en France depuis 2015 ont provoqué la sidération et accentué le sentiment d’insécurité de la population. Ils ont également changé le paysage du travail social qui doit désormais intégrer ce phénomène dans son périmètre.
De nouveaux postes de travailleurs sociaux, en prise directe avec le ministère de la Justice et le public placé sous-main de justice pour des faits de terrorisme, ont vu le jour.
Peu médiatisés, les éducateurs, ces travailleurs de l’ombre, jouent un rôle fondamental dans l’accompagnement des personnes condamnées, en attente de jugement, incarcérées ou non. Ils accomplissent leur mission dans un cadre très contraint mais aussi inédit : celui de la sûreté nationale.
L’auteure nous emmène en immersion au cœur de plusieurs situations éducatives dans un contexte de « radicalisation ». L’exploration critique de ces expériences permet de cerner les nombreux défis auxquels les travailleurs sociaux confrontés au « terrorisme » doivent faire face.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3226, 24 septembre 2021, pp. 28-29.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Adulte en difficulté, Jeune en difficulté, Rejet, Famille en difficulté, Exil, Famille recomposée, Repère, Intervention sociale, Travailleur social, Souffrance psychique, Passage à l'acte, Violence, Politique, Recrutement, Éducateur spécialisé, Laïcité
La radicalisation de certains jeunes découle simultanément de trajectoires individuelles chaotiques et de phénomènes collectifs d’injustices sociales porteuses de frustrations et génératrices d’un sentiment d’abandon, selon le sociologue Eric Marlière. Pour contrer cette violence politique, il y a urgence à mieux travailler avec la société civile, et en particulier avec des « musulmans du quotidien ».
L’ouvrage de David Puaud, "Le spectre de la radicalisation. L’administration sociale en temps de menace terroriste", présenté ici analyse les mécanismes de la radicalisation à partir de l’étude de six cas de radicalisation réelle ou supposée. L’impact sur les modes d’intervention des travailleurs sociaux et les fonctions sociales que l’État veut leur faire jouer à cette occasion est clairement mis en question.
Livre de Daniel Verba, édité par IES, publié en 2019.
Mots clés : Religion, Travail social, Laïcité, Radicalisation, Croyance, Intervention sociale, Soin, Anthropologie, Travailleur social, Enquête, Épistémologie, Rite
Il existe une abondante littérature universitaire consacrée aux religions, aux faits religieux, à la sécularisation ou encore à la laïcité. En revanche, il y a encore peu de recherches qui s'intéressent à la manière dont les professions sociales et socio-éducatives abordent et traitent les croyances des personnes qu'elles accompagnent. L’ouvrage proposé ici prétend mettre à disposition des intervenant-e-s sociaux un cadre de réflexion anthropologique pour tenter de mieux comprendre comment les dispositions croyantes des personnes qu’ils accompagnent, mais aussi leurs propres convictions, se construisent, et de quelle manière ils peuvent s’en saisir, dans un contexte socio-politique européen particulièrement sensible.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 138, 2e trimestre 2018, pp. 86-92.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Radicalisation, Travailleur social, Idéologie, Islam, Intervention sociale
Les travailleurs sociaux de « première ligne » sont assignés à lutter contre la radicalisation. Mais cette assignation, construite sur des représentations idéologiques, implicites, du processus de radicalité islamique, entre en contradiction avec leurs propres expériences de vie et leurs expériences de terrain. Placés en position subalterne, la compétence d’analyse et de construction d’actions ne leur est pas reconnue, alors que la construction collective de savoirs professionnels articulés à la recherche pourrait permettre de penser autrement cette dynamique, donc d’agir autrement sur son développement.