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Le zoom, une relation à distance ?

Article de Martine Trapon

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 83, septembre 2023, pp. 81-90.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Technologie numérique, Distance, Cinéma, Relation, Rencontre, Accueil

Autant pour un cinéaste que pour un travailleur social, il ne suffit pas de regarder pour voir. Aujourd’hui, la rencontre à distance par écran interposé est devenue pratique habituelle dans l’exercice du travail social. L’usage du zoom au cinéma, objectif qui permet de filmer à distance un sujet, nous est apparu profitable à évoquer. Chez les cinéastes cet usage correspond à un désir contradictoire, filmer l’émotion indicible en maitrisant la sienne.
Dans l’exercice du travail social, quelle sont la bonne distance et la juste proximité ? Si la rencontre est l’objectif, privilégier le dispositif d’accueil, même par écran interposé, semble nécessaire. Qu’en est-il alors des nouveaux apprentissages à mettre en œuvre dans cette situation ?

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La distance pour commencement

Article de Yves Pillant

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 129-143.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation d'aide, Travail social, Altérité, Éthique, Distance, Affectivité, Action sociale, Témoignage

Cet article interroge aussi bien la notion de « bonne distance » que celle de « bonne proximité ». Il y a comme une torsion entre deux matrices de notre culture. L’une, récente, provient d’une psychologisation des vécus, l’autre, ancienne, valorise un idéal de communion entre les humains. Mais ces termes sémantiquement opposés sont éminemment combinés dans l’expérience de la relation à l’autre. C’est dans la distance que prend chair une présence qui n’annule jamais cette distance mais permet à chacun de devenir unique dans et par la relation. Cette approche de la rencontre peut permettre à l’action sociale de retrouver une visibilité et de mettre à distance les diktats technocratiques qui veulent la réduire à une fonction d’ajustement dans la société actuelle.

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Pour un travail social indiscipliné : participation des citoyens et révolution des savoirs

Livre de Jean Louis Laville, Anne Salmon, Marcel Jaeger, édité par Erès, publié en 2022.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Relation éducative, Distance, Théorie, Pratique professionnelle, Intervention sociale, Savoir, Participation, Démocratie participative, Citoyenneté, Émancipation

Cet essai aborde les mutations théoriques qu'implique le passage d'une intervention sociale sur les publics à une intervention sociale avec les publics. Il propose aux professionnels ou aux futurs travailleurs sociaux un outillage réflexif pour mieux appréhender cette possible révolution du travail social.
« La question sur laquelle se penchent, avec un regard neuf, Jean-Louis Laville et Anne Salmon est de saisir les conditions de légitimité des savoirs expérientiels et de faire reconnaître des apports scientifiques résultant des “savoirs d'action”. Voilà ce qui donne tout son sens à cette réflexion épistémologique et constitue l'intérêt de ce livre, véritable leçon d'optimisme, au moment où tout le monde se plaint de la baisse d'attractivité du travail social.
Cet ouvrage peut être un levier bienvenu pour la formation des professionnels, à plus forte raison si l'on considère qu'elle n'est pas seulement affaire de transmission de savoirs établis, mais qu'elle aide à forger un esprit critique, favorise l'ouverture intellectuelle et contribue aux débats démocratiques que les étudiants, formateurs, chercheurs et personnes accompagnées sont fondés à approfondir. » Marcel Jaeger

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Travail social : l’art de se rendre inutile

Livre de Nicolas Valsan, édité par Champ social, publié en 2022.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Travailleur social, Usager, Participation, Société, Crise, Relation travailleur social-usager, Distance, Émotion, Émancipation, Pratique professionnelle, Pouvoir, Autorité

Il y a dans cet ouvrage de la dénonciation et de l'énonciation. C'est une démarche politique assumée. La dénonciation est utile dans un temps où le tri des publics est en marche ; l'énonciation est salutaire car elle propose un nouvel élan à un travail social qui s'est égaré sur les chemins de la technicité et de la prestation. Personne ne pourra reprocher à Nicolas de ne pas connaître ce dont il parle.
Nicolas est engagé au quotidien et fait de la participation et de la fraternité une discipline quotidienne. Il permet à Floriane, à Vanessa, à Salim et à tous ceux qu'il rencontre de porter leurs voix, une voix qui à force de prendre des coups, accuse le coup, comme l'écrit sublimement et avec force Floriane, après avoir été orientée sans aucun regard par un technicien du travail social.

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Pratiques : Oser les émotions

Article de Brigitte Bègue, Marie Nahmias

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3235, 26 novembre 2021, pp. 6-13.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Pratique professionnelle, Émotion, Distance, Posture professionnelle, Relation d'aide, Affectivité, Compétence professionnelle

Dossier composé de 4 articles :
Pratiques : Oser les émotions
Le dogme de la « bonne distance » battu en brèche
« Vrais câlins » et « gros bisou »
« Savoir aimer, une compétence professionnelle »

« Une souffrance éthique à la hauteur de l’engagement »

Article de Brigitte Bègue, Gilles Henry

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3229, 15 octobre 2021, pp. 32-33.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Usure professionnelle, Secteur de la petite enfance, Recrutement, Changement, Organisation du travail, Distance, Travailleur social, Conditions de travail, Accueil d'urgence, Souffrance, Éthique, Problématique, Compétence professionnelle, Expertise, Travail social

Comme dans d’autres champs du secteur social et médico-social, la lassitude s’installe chez les professionnels de la protection de l’enfance au point de ne plus attirer de nouvelles recrues. C’est pourtant du terrain que des changements peuvent survenir, estime Gilles Henry, ancien cadre au sein de l'aide sociale à l'enfance et docteur en sociologie.

I. Mal-logés et confinés : « la double peine »

Article de Alice Best, Didier Vanoni

Paru dans la revue Recherche sociale, n° 236, octobre-décembre 2020, pp. 8-88.

Mots clés : Territoire-Logement, Crise, Santé, Logement, Conditions de vie, SDF, Isolement, Bidonville, Accueil d'urgence, Logement insalubre, Inégalité, Quartier prioritaire, Travail social, Travailleur social, Accompagnement social, Distance, Coordination, Invisibilité sociale, Confinement

Les enquêtes menées pour les besoins de ce rapport ont confirmé que le confinement, dans la durée, s’est avéré très pénible en définitive pour de nombreux ménages ; mais elles ont aussi permis de révéler de nombreuses situations de mal-logement ou d’exclusion du logement peu ou mal connues ou encore mal appréhendées dans leur masse.
Les lecteurs assidus du rapport annuel sur l’état du mal-logement de la Fondation Abbé Pierre ne seront sans doute pas surpris par l’inventaire des problèmes rencontrés et par la description de la plupart des situations auxquelles ont été confrontées certaines personnes durant ces derniers mois. Les autres découvriront un tableau complet des formes de mal-logement et de leurs conséquences sur la vie des ménages, qu’ils soient privés de tout abri, hébergés ou qu’ils occupent en famille un logement dégradé ou sur-occupé…

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La distance relationnelle en travail social : du principe à la réalité

Article de Benoît Roche, Denis Decourchelle, Eric Jacquot, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 97, décembre 2020, pp. 3-128.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation éducative, Distance, Accompagnement, Travail social, Étude de cas, Intervention sociale, Intervention à domicile, Technicien de l'intervention sociale et familiale, Assistant de service social, Écrit professionnel, Mobilité professionnelle, Interaction, Compétence professionnelle, Pratique professionnelle, Relation d'aide, Urgence sociale

S'il est un art qui devrait être défini à propos du travailleur social, c'est bien celui de l'accompagnement. Ce dernier puise son socle dans un argumentaire juridique qu'il serait possible de qualifier de rationnel. Mais si l'on se réfère au Dictionnaire Critique de l'Action Sociale, l'accompagnement « est complexe, car (...) se situe à la fois en interface sociale et dans un espace subjectif » (Bouquet, p. 22, 2010), [...] De plus, les relations entre les professionnels du travail social et les personnes qu'ils accompagnent n'ont rien d'ordinaire dans la mesure où elles s'imposent à chacune des parties, qu'elles soient ou non contractualisées. [...] Aussi, les problèmes des personnes accompagnées, et il s'agit d'une des particularités du travail social, sont de l'ordre du sensible. Il est donc question d'interroger les notions de « distance » et de « proximité » qui vont participer de cet accompagnement. Si elles sont régulièrement convoquées dans le champ de l'intervention sociale, elles ne sont finalement que rarement définies : à quelles distance ou proximité est-il fait référence : spatiale, physique, sociale ou encore psychique ? La « juste distance » ou la « bonne distance » comme principe conseillé aux impétrants du travail social comme à ceux en exercice pour tenter d'établir et de construire une relation n'est jamais qu'un point de vue moral, une « mise à distance » justement, d'autant qu' « aucune relation d'accompagnement ne se peut dans la distance ». [...] Pour tenter de cerner au mieux cette problématique, ce numéro présente des articles qui viennent en quelque sorte remettre en question le précepte de la « bonne distance » utile et nécessaire pour être un « bon professionnel ». Ils se fondent sur l'expérience de terrain (professionnel ou de recherche) et montrent, au contraire, malgré une technicisation des pratiques liées à l'exercice du travail social qui participent pleinement à une rationalisation de la prise en charge, combien la distance ou la mise à distance est davantage un frein à l'accompagnement, si tant est que les métiers du travail social soient toujours définis comme des métiers du lien social qui participent, par ce biais, à donner une place à ce que Robert Castel nommait les « surnuméraires ». [...]

Les émotions dans le travail social frein ou tremplin?

Article de Maël Virat, Roland Coenen, Philippe Gaberan, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, tome 102, janvier-mars 2020.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Émotion, Accompagnement social, Souffrance psychique, Justice, Relation d'aide, Empathie, Usure professionnelle, Distance, Éducation spécialisée, Supervision, Écoute, Équipe, Médiation, Conflit, Déontologie

Dans leur métier relationnel, les travailleurs sociaux sont inexorablement traversés, animés, secoués par des émotions. Certaines sont positives, comme la joie d’avoir pu aider un usager à s’en sortir ou simplement d’avoir pu gagner sa confiance. D’autres peuvent s’avérer plus problématiques.

Accompagner des personnes en souffrance, en détresse, en danger, dans la provocation ou l’agressivité, ... génère inévitablement des ressentis. La tristesse, la peur, la colère, l’exaspération, le dégoût s’invitent. Parfois brutalement, parfois insidieusement, créant d’autant plus le malaise, le désarroi que ces affects renvoient à d’autres vécus, situations professionnelles similaires, histoires personnelles que l’on croyait avoir oubliées.

Pour que ces émotions, troublantes, stressantes, décourageantes, ne deviennent pas trop envahissantes, les professionnels développent des stratégies, conscientes ou non, pour les réguler, réduire leur intensité ou leur durée, et se mettre à l’abri.

Les institutions défendent, pour leur part, des normes émotionnelles qui peuvent différer en fonction des secteurs mais qui se rallient pour la plupart à ce prescrit commun de la "bonne distance", supposé garantir le professionnalisme des travailleurs sociaux, mais aussi les préserver, leur éviter le burnout, …

Et de se poser la question suivante : les émotions négatives seraient-elles nécessairement toxiques, ennemies, à risques ? N’y aurait-il pas plutôt intérêt à les inviter à s’exprimer, à les entendre, à les travailler plutôt que de vouloir les taire, les dissimuler de peur qu’elles envahissent la relation avec l’usager, la parasitent et, du même coup, provoquent chez l’aidant, malaise et épuisement ?

Dans les métiers de l’humain, on ne peut éviter les émotions, elles en font partie, en constituent le matériau. Il faut donc s’en saisir. Elles servent l’intuition, le feeling qui aide à créer la confiance avec l’usager. Elles sont le ferment qui fait dire au professionnel qu’il aime et croit à son métier, difficile mais combien humain. Elles nourrit sa motivation, sa persévérance à accompagner les précaires, les cassés, les marginalisés malgré les obstacles et à repérer en eux les potentialités que plus personne ne voit. Pour ces raisons et d’autres encore explorées dans ce dossier, d’aucuns en appellent à prôner, non pas la « bonne distance », mais la « bonne proximité » ou la « bonne présence », voire le savoir-aimer.

“Un management maltraitant aboutit à un accompagnement maltraitant”

Article de Brigitte Bègue

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3114, 7 juin 2019, pp. 34-35.

Mots clés : Travail social : Établissements, Management, Travail social, Usure professionnelle, Posture professionnelle, Distance, Accompagnement, Violence institutionnelle, Éducation spécialisée, Groupe de travail, Droits des usagers

Victime d’un burn-out, Laurent Guenebaut a quitté la protection de l’enfance pour devenir formateur. Ce professionnel engagé invite dans un ouvrage les travailleurs sociaux à être fiers de ce qu’ils font et à ne pas se taire, afin de ne pas perdre le sens de leur travail.