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Article de Frédérique Letourneux, Marc Olano, Sophie Bernard, Alizée Delpierreet al.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 337, juin 2021, pp. 24-47.
Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Évolution, Conditions de travail, Salarié, Emploi, Profession, Catégorie socioprofessionnelle, Télétravail, Syndicat
Le travail est-il en crise, comme on l’entend souvent ? Dans les faits, le modèle salarial résiste bien. La très grande majorité des contrats de travail sont des CDI. Le niveau de qualification augmente ainsi que le nombre de cadres. Le pacte salarial paraît donc encore solide.
Pourtant, il faut être attentif aux signaux faibles, documentés depuis longtemps par les sciences sociales, mais que la crise de la covid-19 a rendus plus visibles. D’abord, le brouillage accru des frontières entre indépendance et salariat qui se traduit par plusieurs formes de dualisation du marché de l’emploi : « insiders » et « outsiders », « vrais » et « faux » indépendants, « vrais » et « faux » salariés… Des polarisations que le télétravail n’a fait que renforcer.
L’autre alerte concerne la précarisation d’une partie des travailleurs, surtout les jeunes, qui enchaînent petits boulots, stages et contrats courts. Dans un tel contexte, le diplôme constitue-t-il toujours une protection ? Quelles ressources collectives mobiliser pour lutter contre des formes d’atomisation du travail ? Quels sont les aspirations et les rêves des travailleurs ? En un mot, quel sens donner au travail aujourd’hui ?
Cet article a pour objet les relations de travail à l'hôpital et pour thèse que la mobilisation collective n'est pas que contestataire mais peut être aussi consensuelle. Pour étayer ce propos, les formes de mobilisation contestataire sont d'abord recensées dans l'univers soignant et différents facteurs sont examinés pour expliquer leur rareté empirique. La soumission (de classe, de genre, etc.) ne peut à elle seule rendre compte de la modération des conflits à l'hôpital. La dimension symbolique du service public et la dimension pratique du care, pertinentes dans ce cadre, jouent un rôle ambivalent. L'examen des contextes organisationnels permet alors de développer une argumentation pour expliquer le « silence » des infirmières, en identifiant des modalités et des conditions d'une dynamique de mobilisation que nous appelons consensuelle : la coopération intense dans certains services, les campagnes participatives pour la qualité des soins, la coordination interprofessionnelle autour de projets ad hoc et l'effet d'entraînement de représentations pratiques nées de mobilisations (consensuelles) antérieures. Autant d'éléments au coeur du travail soignant qui participent à créer une adhésion à une activité professionnelle pénible et utile, même si ces responsabilités locales ne font que reposer au plan général la question du périmètre d'action des soignantes à l'hôpital.
Article de Serge VOLKOFF, Marcel GOLBERG, Ellen IMBERNON, et al.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2-3, avril-septembre 2008, pp. 7-409.
Mots clés : Santé, Travail, Recherche en sciences sociales, Santé publique, Épidémiologie, Évaluation, Souffrance psychique, Rôle, Organisation du travail, Relation professionnelle, Harcèlement moral, HISTOIRE INDIVIDUELLE, Action collective, Syndicat, Employeur, Salarié, Accident du travail, Maladie professionnelle, Risque, Législation, Réparation, Prévention sanitaire, Signalement, Médecine du travail, Cancer, Protection sociale, Évolution, Expérience, Partenariat, Institution, État, Chercheur, INDEMNISATION, PAYS DE LA LOIRE, FRANCE, ITALIE, ROYAUME UNI DE GRANDE BRETAGNE ET D'IRLANDE DU NORD, SEINE SAINT DENIS, PROVENCE ALPES COTE D'AZUR, RHONE ALPES