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Intersubjectivité et restauration des contenus psychiques

Article de Wafa Ammar

Paru dans la revue Dialogue, n° 242, décembre 2023, pp. 131-148.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Symbolique, Violence, Parentalité, Affectivité, Corps, Relation enfant-mère, Protection de l'enfance, Placement, Carence affective, Souffrance psychique, Besoin primaire, Thérapie, Tunisie

Ce texte examine l’importance de l’intersubjectivité comme garant du développement psychique et de la capacité de symbolisation. Le défaut intersubjectif dans un contexte de violence familiale conduirait à une perturbation de l’élaboration psychique et à une inscription dans l’agir corporel. La rencontre thérapeutique, en tant que situation rapprochée à la relation mère-enfant, repose sur la nécessité d’être sensible à ce qui se met en place et à en comprendre le sens. Elle est surtout une situation de changement qui se base sur la restauration des liens autrefois entravés et va de la négativité vers la restauration des contenus psychiques et la mise en mots. Une illustration clinique sert d’appui pour montrer cette transformation.

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L’écoute clinique de la parentalité : un espace pour symboliser la dyade parent-enfant

Article de Mariana de Sousa e Silva, Katia Tarouquela Brasil, Éliana Rigotto Lazzarini, et al.

Paru dans la revue Dialogue, n° 241, septembre 2023, pp. 21-35.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Risque, Psychisme, Approche clinique, Rôle, Soutien à la parentalité, Relation enfant-parents, Thérapie, Médiation, Filiation, Santé mentale, Souffrance psychique

La parentalité impose au sujet un travail psychique intense qui s’appuie sur des aspects narcissiques, archaïques, sur l’histoire de la filiation et de la transmission psychique. La parentalité est, avant tout, liée à un processus qui comporte des risques psychiques particuliers face aux événements de vie. Identifier ces enjeux dans la relation parent-enfant et comprendre ce qui est sollicité pour le sujet face à des événements nécessite de remodeler les alliances et de trouver un nouvel équilibre psychique. Dans le cadre d’une recherche clinique, les auteures, impliquées dans un dispositif d’écoute psychanalytique de la parentalité, proposent une discussion quant aux repères cliniques des enjeux qui sous-tendent la relation parent-enfant. Ce questionnement est discuté par deux vignettes cliniques, celle de Maria qui, après son accouchement, expérimente des vécus corporels primitifs projetés sur son bébé et celle de Camila, qui commence son analyse après la tentative de suicide de sa fille. Dans l’ensemble de ces vignettes, on observe une réorganisation de la dynamique psychique et une possibilité de symboliser davantage les modes d’alliance de la dyade parent-enfant.

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Un dispositif théâtre pour préadolescents incasables : une étude clinique exploratoire

Article de Marina Devaux, Hélène Riazuelo

Paru dans la revue Dialogue, n° 236, juin 2022, pp. 123-139.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Jeune en difficulté, Incasable, Protection de l'enfance, Théâtre, Famille, Enfant placé, Thérapie, Thérapie de groupe, Sujet

Le terme « incasable » est récurrent dans le champ de la protection de l’enfance. Il désigne ces jeunes en rupture sociale, scolaire, éducative et souvent en absence de soin face auxquels les professionnels se sentent régulièrement démunis. À travers un dispositif thérapeutique théâtre, cet article a pour objectif d’interroger la prise en charge de jeunes dits « incasables » et d’améliorer les pratiques cliniques et éducatives. L’atelier théâtre rassemble six jeunes placés en foyer. L’accent est mis ici sur le suivi de l’un d’eux, un jeune dont la famille a demandé le placement. Les premières réflexions cliniques soulignent comment ce jeune participant à l’atelier thérapeutique théâtre parvient à s’ancrer dans le groupe et à y advenir comme sujet. La représentation des images parentales émerge au fur et à mesure qu’un récit se construit dans le jeu.

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Médiations numériques avec les enfants et adolescents : exploration des expériences archaïques familiales ?

Article de Marion Haza Pery, Milan Hung

Paru dans la revue Dialogue, n° 236, juin 2022, pp. 105-122.

Mots clés : Enfance-Famille, Jeu vidéo, Médiation, Technologie numérique, Relation enfant-mère, Parentalité, Famille, Culpabilité, Adolescent, Thérapie

À partir d’une activité clinique en libéral où les jeux vidéo s’invitent dans les séances en tant que médiation thérapeutique, les auteurs proposent dans cet article de présenter des dispositifs thérapeutiques novateurs et leurs enjeux. Plus précisément, ils reprennent quelques cas cliniques d’enfants et adolescents afin de montrer, d’une part, comment le jeu vidéo permet d’accéder à des problématiques inconscientes par associations sensorimotrices et narratives, d’autre part, les analogies entre le lien enfant-écran et la dyade mère-bébé. Ainsi se manifestent des enjeux de transitionnalité dans le rapport à un « écran suffisamment nourricier », menant fréquemment à de la culpabilité et à de l’agressivité chez les parents. Ces éléments amènent les thérapeutes à repenser les dispositifs thérapeutiques pour laisser une place également aux parents et à la famille entière dans les médiations numériques.

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Le conte créatif. Méthodologie thérapeutique pour les enfants victimes de traumatisme psychique

Article de Marie Christine Gryson Dejehansart

Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 117-136.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Conte, Traumatisme, Identité, Viol, Identification, Résilience, Enfant, Thérapie, Imaginaire, Psychanalyse

La méthodologie exposée dans cet article a été élaborée voici plus de vingt ans pour et avec les enfants victimes de viols, l’ampleur des dégâts psychiques ayant été révélée par l’expertise judiciaire. La démarche théorique s’inspire de la phénoménologie des modes d’expression du sujet qui s’avèrent être à la fois révélateurs et moteurs thérapeutiques du trauma. La démarche pratique renvoie au constat de l’adéquation universelle du conte avec la mentalité infantile, tricotant un espace de fiction transitionnelle, facteur de résilience. L’expérience de création de contes avec les enfants victimes d’agressions psychocorporelles a objectivé les indicateurs de destruction et corrélativement les indicateurs de reconstruction psychique de l’identité. Cette méthode propose dix ancrages thérapeutiques à partir de balises narratives dûment décryptées. La thérapie par le conte créatif est applicable à toute autre problématique traumatique, en collectif ou en individuel.

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Le temps du conte dans la thérapie post-traumatique

Article de Brune de Bérail

Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 85-101.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Thérapie, Traumatisme, Identification, Contre-transfert, Outil, Relation soignant-soigné, Conte, Nourrisson, Ricoeur (Paul)

Au confluent de la narratologie et de la psychologie, le concept de narrativité est un outil thérapeutique primordial. Dans le cadre de thérapies post-traumatiques, le thérapeute est l’interlocuteur dont l’écoute soutient les fonctions de l’enveloppe narrative du patient : cette élaboration qui transforme les éléments bruts d’un réel effractant en éléments pensables puise dans la vie fantasmatique qui préexistait à l’événement traumatique. Ces « mythèmes » organisateurs sont venus nourrir la structuration de ces contes à usage privé qui se construisent dans le cadre de la thérapie. Mais ce travail engage un jeu particulier où les identités du témoin, de la victime et du coupable sont floues. Patient et thérapeute se retrouvent au cœur d’une valse-hésitation d’identifications projectives qu’il est nécessaire d’analyser.

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« Ah ! vous savez, on dit que... »

Article de Jean Georges Lemaire, Elisabeth Darchis

Paru dans la revue Dialogue, n° 234, décembre 2021, pp. 225-247.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Croyance, Couple, Famille, Régression, Mythe, Pathologie, Thérapie, Thérapeute

Interview de Jean-Georges Lemaire par Élisabeth Darchis : Aujourd’hui Le divan familial aimerait partager avec vous un thème actuel important, celui de la croyance et des croyances en psychanalyse, celles qui s’infiltrent dans les liens du couple et de la famille. Comment la croyance traduit-elle sa présence ? Quelles sont sa source et sa fonction ? Permet-elle l’intensité de la rencontre groupale ? Est-elle essentielle dans le lien ?

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Le grand-parent maltraitant : questions théorico-cliniques et pratique de réseau

Article de Emmanuel de Becker

Paru dans la revue Dialogue, n° 230, décembre 2020, pp. 141-157.

Mots clés : Enfance-Famille, Grands-parents, Famille, Maltraitance, Enfant maltraité, Abus sexuel, Réseau, Responsabilité, Prise en charge, Thérapie

La prévalence des situations de maltraitance sur enfants demeure importante, celles-ci intervenant habituellement dans le cadre familier de la jeune victime. Si de nombreux aspects théoriques et cliniques des formes de maltraitance sont aujourd’hui étudiés, peu de travaux se centrent sur les questions spécifiques des transgressions commises par les grands-parents. À partir d’une vignette clinique, l’auteur montre l’utilité d’une prise en charge s’appuyant sur les temps successifs que constituent l’évaluation et le traitement. Tenir un cadre et évaluer, c’est-à-dire faire émerger d’un côté les ressources, de l’autre les défaillances, représente par essence un temps constructif. Quatre catégories principales de fonctionnement psychique des grands-parents maltraitants sont retrouvées. Comme la plupart de ceux-ci relèvent de soins individuels et familiaux, on gagne en efficacité par une diffraction des tâches via un travail en réseau.

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Le repas familial thérapeutique auprès des adolescentes souffrant d’anorexie mentale : quels apports cliniques lors de l’hospitalisation ?

Article de Marc Antoine Podlipski, Jordan Sibeoni, Bojan Mirkovic, et al.

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 153-170.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Anorexie, Repas, Thérapie, Adolescent, Relation soignant-soigné, Alimentation, Hospitalisation, Famille, Rite

Cet article décrit l’utilisation par une équipe de soins spécialisée dans la prise en charge des adolescentes souffrant d’anorexie mentale d’un repas familial thérapeutique. La scène de table propose constamment un récit animant les protagonistes partageant le repas. L’hypothèse de travail initiale est que, dans ce récit, cet espace et ce moment singulier, il y a une fécondité potentielle sur un plan clinique avec l’observation, la participation ou encore la reprise de ce temps particulièrement sensible lors d’une hospitalisation pour un épisode d’anorexie mentale. Prenant appui sur un cas clinique ainsi que sur plusieurs entretiens menés auprès d’infirmières ayant participé à ce programme, les auteurs discutent les apports d’ordre psychologique de cette pratique et les nouvelles postures soignantes qu’elle implique.

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« C’est un accident ! On ne pouvait prévoir que cela arriverait »

Article de Florence Baruch

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 109-124.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Fécondation, Grossesse, Thérapie, Pulsion de mort, Génération, Secret, Entretien, Décision, Périnatalité, Psychanalyse

« C’est un accident ! » C’est à partir de cette phrase récurrente, entendue comme une apostrophe marquant le début d’entretiens individuels ou conjugaux à propos d’une grossesse impromptue, que l’auteur va questionner ce caractère dit imprévu de cette fécondation-là, à ce moment-là pour ce couple-là. Un temps d’arrêt, de sidération, comme si cette fécondation venait, dans une certaine temporalité, interroger les liens intersubjectifs tant pour chaque membre du couple que pour le couple lui-même. Les histoires familiales y sont convoquées et les alliances inconscientes remaniées ou tout du moins, elles affleurent dans le néo-groupe lors de ces rencontres. Ces entretiens aboutissent parfois à une demande de thérapie individuelle ou conjugale. Ces fécondations impromptues seraient-elles un symptôme venant visiter l’histoire du couple ?

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