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En ces temps de confinement prolongé, d’anxiété persistante, de sourde morosité, reculent, se rétractent la civilité, l’urbanité, tandis que se manifeste plus intensément, dans plusieurs secteurs de la société, une violence aux facettes multiples attestée par de récents statistiques ou sondages.
Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 75-88.
Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Violence, Société, Psychanalyse, Contre-transfert, Écoute
Comment le clinicien peut-il penser et accueillir l’actuel lorsque, sur fond de malaise terroriste, l’après-coup tarde encore à se manifester ? Comment peut-il communiquer sur l’impensable de la violence lorsque celle-ci frappe encore à nos portes et résonne en nous ? À travers l’écriture « clinico-fictionnelle associative », l’auteur se propose de dégager quelques pistes de réflexion sur les effets du contretransfert et de la violence sociétale afin d’en faciliter la traversée intérieure, collective et singulière, au service d’une clinique qui finira inévitablement par lier violences ordinaires et événements extraordinaires.
Livre de Daniel Marcelli, Anne Lanchon, Laurence Rossignol, édité par Erès, publié en 2016.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Vulnérabilité, Société, Violence, Secte, Haine, Islam, Motivation, Terrorisme, Citoyenneté, PJJ, Intégrisme, Difficulté scolaire, Empathie, Jeune en difficulté, Psychiatrie infantile, Vie politique
La question du sens est au cœur de l'adolescence et vient faire rupture avec l'enfance. Les adolescents ont un besoin impérieux de donner un sens à leur vie et recherchent, pour cela, des engagements forts : citoyens, religieux, artistiques… Les adolescents vulnérables, parfois relégués du système scolaire ou sans espoir de réussite sociale, en rupture avec les valeurs familiales ou sans étayage parental, trouvent parfois ce sens dans des engagements radicaux. Comment travailler avec eux cette question de la citoyenneté et du sens, et prévenir les dérives potentielles ? Comment aider leurs parents et les professionnels qui les entourent ? Les auteurs analysent les multiples raisons individuelles ou sociales qui peuvent inciter un jeune à se tourner vers le radicalisme. Ils repèrent les principales étapes de ce processus afin d’agir quand il est encore temps.
Notre société compte de plus en plus d'enfants, d'adolescents, et d'adultes capables des pires violences. Enseignants, éducateurs, policiers, le disent avec inquiétude : les comportements violents sont plus fréquents, plus graves et plus précoces qu'autrefois, que ce soit en crèche, en maternelle, au collège, au lycée ou dans la rue. De fait, le passage à l'acte, de l'incivilité à la « radicalisation », trouve le plus souvent son origine dans la petite enfance. Comment comprendre la violence, et répondre aux légitimes questions que, victimes du « politiquement correct », nous osons à peine nous poser ? Démarche d'autant plus urgente, qu'il ne s'agit plus désormais d'excuser qui que ce soit, mais bien de prévenir la survenue d'une situation sociale incontrôlable.
Qui se radicalise, pourquoi et par quels processus? En France apparaissent deux groupes aux ressorts distincts, l'un issu des banlieues et passé par la délinquance, l'autre venant des classes moyennes, le regard tourné vers la Syrie.
Dans les sociétés occidentales hyperformatées, l'idée même du conflit n'a plus de place. Les conceptions de la vie commune tendent vers l'intolérance à toute opposition. Le minoritaire doit se soumettre à la majorité et, de plus en plus, contestataires et dissidents semblent relever de l'« anormal ».Dans cet essai iconoclaste, Miguel Benasayag et Angélique del Rey explorent les racines et les effets délétères de cette idéologie. Analysant les différentes dimensions du conflit - entre nations, dans la société ou au sein même de l'individu -, les auteurs mettent à jour les ressorts profonds de la dérive conservatrice des sociétés postmodernes. Ils démontent aussi bien les illusions de la « tolérance zéro » que celles de la « paix universelle » : nier les conflits nés de la multiplicité, ceux dont la reconnaissance fait société, c'est mettre en danger la vie. Le refoulement du conflit ne peut conduire qu'à la violence généralisée, et l'enjeu auquel nous sommes tous confrontés est bien celui de l'assomption du conflit, « père de toutes choses » selon Héraclite.Miguel Benasayag, philosophe et psychanalyste, anime le collectif « Malgré tout ». Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, aux Éditions La Découverte dont, avec Angélique del Rey, professeure de philosophie, Connaître est agir (2006) ou encore La Chasse aux enfants. L'effet miroir des sans-papiers (avec des militants de RESF, 2008).