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Pour faire simple, on peut définir l’habitat inclusif comme une solution de logement pour les personnes âgées et les personnes handicapées qui leur propose une alternative à la vie à domicile isolée et à la vie collective en établissement. L’habitat inclusif est en effet, composé de logements privatifs pour toute personne qui souhaite faire le choix de vivre dans un logement autonome tout en partageant des moments collectifs avec les autres habitants du lieu.
Cette approche répond à de nombreuses exigences et aspirations mais n’est pas sans poser un ensemble de problèmes pour les destinataires de ce mode d’habitat. C’est ainsi que des collectivités mais aussi des représentants de la société civile (associations, collectifs, ou même particuliers) participent à des projets d’habitat inclusif en considérant cette nouvelle étape du projet résidentiel des aînés comme des personnes handicapées, comme un moment de vie positif pour eux et pour leurs proches.
Pour utopique qu’il puisse apparaître, le développement de ce type de projet n’en est pas moins le résultat de la rencontre entre un mouvement social (militant parfois), une philosophie et une politique publique. Pour en saisir toute l’essence, il nous a semblé intéressant de porter à la connaissance de tout un chacun l’expérience développée sur le territoire du Gard. Une expérience intéressante a plusieurs égards car elle a précédé la démarche nationale labellisée Habitat inclusif (elle s’appelait alors « Maisons en partage ») et parce qu’elle a été portée par des élus ruraux, épaulés par des acteurs associatifs.
Le fait que l’initiative vienne du terrain ne pouvait que nous inciter, en tant que structure d’études associative, à participer à la réflexion du Département du Gard. C’est donc dans le cadre d’une démarche de diagnostic partagé du Programme coordonné de financement de l’habitat inclusif que nous avons pu explorer les potentialités et les limites de cette formule d’habitat. Une formule qui inciterait d’ailleurs à porter un regard neuf sur les autres politiques de l’habitat, notamment celles en direction des publics défavorisés. L’habitat inclusif dans son principe n’est pas si éloigné de la philosophie qui a présidé à la création des pensions de famille. Il resterait à étudier comment l’on pourrait tirer parti des deux expériences pour inspirer de nouvelles politiques de l’habitat toujours plus participatives et inclusives, notamment pour ceux qui souffrent de l’isolement et d’un manque de ressources ou tout simplement qui souhaiteraient pouvoir choisir leur modes de vie, en dépit de ressources limitées.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 278, septembre 2020, pp. 62-69.
Mots clés : Territoire-Logement, Témoignage, Assistant de service social, Pratique professionnelle, Hôtel social, Famille, Logement social, Coût
Par insuffisance de places dans les centres d’hébergement, la solution privilégiée aujourd’hui est la mise à l’abri des familles en errance dans un hôtel privé. Pour quel coût social et économique ?
Article de Laetitia Noviello, Dominique Argoud, Jonathan Santagostini
Paru dans la revue Lien social, n° 1223, 20 février au 05 mars 2018, pp. 22-28.
Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Personne âgée, Personne handicapée, Insertion sociale, Travailleur social, Usager, Témoignage, Cohabitation, Autonomie, Var, Angers
Entre l’institution et le domicile, l’habitat partagé se fraie un chemin. Partager une maison tout en préservant son intimité séduit de plus en plus de personnes âgées ou en situation de handicap, ainsi que leurs proches.
Mots clés : Territoire-Logement, Banlieue, Milieu urbain, Ouvrier, Approche historique, Mémoire, Mouvement social, Jeune, Vie quotidienne, Culture urbaine, Témoignage, Les Mureaux
Le programme « Un chez-soi d'abord » piloté par la Dihal et déployé entre 2011 et 2016 sur quatre villes françaises, Paris, Toulouse, Marseille, Lille, vise à répondre à la question des personnes sans-abri les plus vulnérables qui présentent des pathologies mentales sévères. Il change radicalement la prise en charge en proposant un accès dans un logement ordinaire directement depuis la rue, moyennant un accompagnement soutenu et pluridisciplinaire au domicile. Une étude scientifique indépendante pilotée par la Direction générale de la santé a confirmé en 2016 que le programme a un réel bénéfice pour les personnes accompagnées tout en permettant une utilisation rationnelle des finances publiques. Il a donc été décidé sa pérennisation et son déploiement futur sur une vingtaine de villes ouvrant là un nouveau champ de l'action publique au bénéfice d'un public échappant jusque-là à la plupart des dispositifs classiques d'accompagnement. Ce film a été réalisé à l'occasion de la journée de présentation des résultats de l'expérimentation "Un chez-soi d'abord" 2011-2017, organisée par la Dihal au ministère de la Santé, le 6 avril 2017. Il présente des témoignages de personnes bénéficiant du dispositif. (Description éditeur)
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. 73-84.
Mots clés : Territoire-Logement, Récit de vie, Témoignage, SDF, Squat, Caen
Cet article est un témoignage de vie dans la rue, de l’hiver à l’été durant deux années. La quête d’un toit pour la nuit, d’un repas chaud ou pas, l’évitement de mauvaises rencontres. L’auteur raconte son parcours dans une ville de France, où les infrastructures sont nombreuses, où les lieux d’accueil restent « bloqués » dans des contraintes administratives. Il évoque ces longues routes pour se construire, ses allers-retours.
Livre de Nadia Remadna, édité par Calmann-Lévy, publié en 2016.
Mots clés : Enfance-Famille, Territoire-Logement, Jeunesse-Adolescence, Banlieue, Témoignage, Mère, Mère célibataire, École, Politique, Immigration, Religion, Délinquance, Famille
Question banlieue, on croit avoir entendu tout le monde et tout essayé. C'est faux. Les mères n'ont que rarement eu voix au chapitre. Emeutes dans les banlieues, tuerie de Charlie Hebdo, les éternels experts parlent entre eux, mais rien ne change. La précarité, l'échec scolaire, le chômage, la violence, la radicalisation, tout empire. Et qui soigne, qui console, qui pleure ? Les mères, toujours les mères.Nadia Remadna est l'une de ces mères qui, en 50 ans de vie passés entre l'Algérie et la France, notamment à Sevran, cité sacrifiée d'un département rejeté, a tout vu : les profs qui peinent à enseigner, ses collègues assistantes sociales dépassées, les dealers qui recrutent les gamins déscolarisés, les embrouilles qui finissent en prison, les jeunes policiers apeurés, l'islamisation en marche jusque dans son salon.Pourtant, Nadia Remadna refuse de parler de fatalité et de s'accommoder de la misère ; elle a créé pour cela l'association la Brigade des mères pour aider les familles dans les quartiers et éviter les dérives. Dans ce livre, composé de 40 petits chapitres rythmés à la manière de saynètes de stand-up, elle raconte avec un humour ravageur et beaucoup de finesse comment elle a sauvé ses enfants.
Livre de Claire Lajeunie, édité par Michalon, publié en 2015.
Mots clés : Territoire-Logement, SDF, Femme, Témoignage, Précarité
Claire Lajeunie est partie en quête ces femmes oubliées, a errée dans les rues, près des gares, des grands magasins, où elles font souvent la manche, afin de comprendre qui elles sont, comment elles ont basculé dans la précarité et dresse des portraits. Des portraits de femmes fragilisées, qui ont fui leur domicile conjugal, la violence d'un compagnon, des femmes atteintes de troubles mentaux, des femmes dépendantes de l'alcool ou de la drogue, des femmes surendettées, expulsées suite à la perte de leur emploi, des femmes trop âgées pour travailler, souvent rejetées par leur famille et leur entourage. Martine est SDF à Paris, depuis une dizaine d'année.Barbara est à la rue depuis 1 an. Katia se reconstruit en foyer d'hébergement après dix ans d'errance. Elina, ancienne SDF, est devenue comédienne. Autant de parcours singuliers, de profils variés qui font écho à notre propre histoire. Claire Lajeunie décrit leur quotidien : la faim, le mépris, la solitude, le froid, la peur, la violence, les nuits sans sommeil, leur obligation de se cacher, jusqu'à devenir invisibles. Leur combat de chaque instant pour ne pas sombrer dans la folie, leur passage par les structures d'hébergement, les associations. Claire Lajeunie a voulu raconter le parcours de ces femmes « qui nous ressemblent ». Une immersion pour comprendre leur quotidien, leur mode de survie, et leur donner la parole.