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Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 83-90.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Passage à l'acte, Burn out, Analyse institutionnelle, Psychiatrie, Psychose, Contre-transfert, Mécanisme de défense, Émotion, Souffrance psychique, Usure professionnelle, Infirmier psychiatrique, Relation soignant-soigné
François Tosquelles répond à Maud Mannoni dans un article de L’information psychiatrique (1967). Elle lui demandait comment éviter les passages à l’acte de soignant·es angoissé·es par les enfants psychotiques. À travers une situation clinique dramatique, les autrices tentent de montrer les subtilités du travail en psychiatrie qui permettent de « déjouer les angoisses paranoïdes et de persécution, éveillées par le commerce thérapeutique avec les [patient·es] », comme dit si bien Tosquelles.
Notre travail décrit l’élaboration d’hypothèses complexes concernant des vécus traumatiques précoces et chroniques chez des patients qui ont entretenu des échanges dysfonctionnels avec leur entourage et des relations nocives à leur propre corps. Ces hypothèses se sont révélées utiles pour choisir l’approche la plus adéquate à chaque phase du traitement. La parole, la relation et les approches corporelles développent tout leur potentiel thérapeutique si l’on prend soin d’évaluer comme un tout, la globalité de la personnalité du patient, ses particularités et sa situation existentielle.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 2, juin 2023, pp. 153-163.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Exil, Souffrance psychique, Émotion, Relation soignant-soigné, Droit d'asile, Traumatisme, Coopération, Accompagnement
Najib et Athéna, deux jeunes exilés, de Palestine et de Guinée, parmi tant d’autres que j’ai eu l’honneur d’accompagner au cours de mes onze ans au centre Exil, service de santé mentale pour personnes réfugiées victimes de violences. Deux jeunes en souffrance, victimes d’injustices incommensurables, face auxquelles mon impuissance est palpable. Deux jeunes à la dignité et à l’intelligence remarquables aussi, avec lesquels j’ai cheminé, sur le pont des émotions, sans technique magique ni modèle imparable. Ensemble nous avons re-co-construit de l’humain, du lien, du maintien de soi, à travers et aussi grâce à nos émotions partagées. Réapprendre à avoir le droit d’être humain, ensemble.
Dans une société angoissante, addictogène, l'addiction à l'alcool est une tentative de solution avant d'être un problème. Penser que la résoudre est une "histoire de volonté" empêche la personne de consulter et la maintient dans la honte qui ne fait qu'aggraver ses conduites d'alcoolisation. Le but du travail thérapeutique est au contraire de permettre au patient d'arriver à se sentir libre dans la relation avec l'autre, sans négliger la part spirituelle, ce qu'on bien compris les alcooliques anonymes.
L’adolescence est une période de transformation des liens. Pour la prise en charge des adolescents en souffrance, la liaison et la coordination sont centrales. Les liens qui s’établissent avec et autour d’eux diminuent les risques de rupture. L’existence d’une infirmière de liaison, coordonnée avec le cadre de santé, est un atout important pour la continuité des soins et le fonctionnement d’une unité de médecine de l’adolescent.
Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 94-101.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hospitalisation, Psychiatrie infantile, Image de soi, Créativité, Équipe pluridisciplinaire, Confiance, Souffrance psychique, Approche clinique, Psychologie, Écriture, Relation soignant-soigné, Vie quotidienne
Parce qu’ils participent à la renaissance d’un sentiment de sécurité, les petits riens redonnent confiance aux enfants accueillis en service d’hospitalisation pédopsychiatrique et les accompagnent dans la reconstruction de l’image de soi.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3190, 25 décembre 2020, pp. 8-15.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie, Art, Soin, Travail social, Personne handicapée, Hôpital psychiatrique, Souffrance psychique, Musique, Expression plastique, Cadre thérapeutique, Établissement social et médicosocial, Relation soignant-soigné, Soutien psychologique, Art-thérapie
Dossier composé de trois articles :
- L’art-thérapie, un soutien aux publics en difficulté
- Pratique encadrée pour profession émergente
- « Le sujet sait qu’il entreprend une démarche thérapeutique »
Retrouver la passion de soigner exige que l'on remette les métiers du soin à l'épreuve de leur sens premier . Toutes les professions ayant comme projet d'aider l'humain à faire face à ses difficultés sont en danger du fait de la rationalisation extrême des fonctions ...
Si en psychiatrie, les soignants affirment souvent que la relation est leur cœur de métier, elle ne va pourtant pas de soi et relève d'une certaine audace. Qu'est ce qui "fait" rencontre ? Peut-on soigner sans engager une part de soi-même ? Comment rester en relation avec ceux qui attaquent le lien à l'autre ? Comment moduler sa présence en fonction de l'évolution des troubles ? L'organisation des soins peut-elle favoriser une juste présence soignante et de quelle manière ?
Partant du constat que les représentations d’une maladie influent sur la prise en charge que les médecins en proposent, une équipe de recherche multidisciplinaire s’est intéressée aux représentations et à la prise en charge de la dépression chronique par les médecins généralistes, au moyen de focus groups. Dans un premier temps, nous présentons les types de patients qui sont décrits par les médecins généralistes lorsqu’est évoquée la dépression chronique. Dans un second temps, nous nous intéressons aux savoir-faire et aux savoir-être qui sont déployés par les généralistes pour faire face à ces situations complexes. Enfin, nous interrogeons la place qu’occupent les antidépresseurs dans la prise en charge de cette maladie. Il apparaît que la prise en charge proposée par les généralistes relève davantage d’un cadre conceptuel de médecine générale – qui pourrait s’appliquer à différents troubles psychiques ou psychosomatiques – que d’une compréhension spécifique de la dépression chronique.